L'ancien directeur du Musée du Louvre officiellement mis en examen dans une enquête sur un trafic d'antiquités

L'ancien directeur du Musée du Louvre officiellement mis en examen dans une enquête sur un trafic d'antiquités

Jean Dubreil | 30 mai 2022 2 minutes de lecture 0 commentaires
 

Jean-Luc Martinez est mis en examen pour "complicité d'escroquerie et de blanchiment en bande". Il a été arrêté dans le cadre d'une enquête en cours sur le réseau de trafic d'antiquités. Martinez a précédemment nié tout acte répréhensible mais a refusé de commenter après avoir été inculpé. Le Louvre n'a pas répondu à l'enquête en cours.

Jean-Luc Martinez

En début de semaine dernière, les autorités françaises ont annoncé que l'ancien directeur du musée du Louvre, Jean-Luc Martinez, était interrogé dans le cadre d'une enquête en cours sur un trafic présumé d'antiquités. Martinez, qui a supervisé le musée parisien de 2013 à 2021, a été officiellement mis en examen mercredi soir dans le cadre de l'enquête pour "complicité d'escroquerie en bande organisée et blanchiment", selon une source judiciaire officielle." Il a été placé en détention lundi et interrogé pendant trois jours par le Bureau central français de lutte contre le trafic de biens culturels.

La détention et l'interrogatoire de Martinez s'inscrivent dans le cadre d'une enquête plus large en cours sur des antiquités vendues au Metropolitan Museum of Art de New York et au Louvre Abu Dhabi aux Émirats arabes unis. M. Martinez, qui a quitté le Louvre l'année dernière après l'échec de la campagne de renouvellement de son contrat, a coprésidé le comité chargé d'approuver les acquisitions du Louvre Abu Dhabi, qui détient une licence d'utilisation du nom du Louvre jusqu'en 2037 dans le cadre d'un accord conjoint entre les gouvernements français et émirien.

Les accusations de "complicité" de Martinez proviennent d'allégations selon lesquelles il n'aurait pas prêté une grande attention aux préoccupations soulevées par Marc Gabolde, un égyptologue de l'Université de Montpellier. Gabolde était préoccupé par l'exportation d'une stèle égyptienne, qui a finalement été achetée par le Louvre Abu Dhabi. Martinez a précédemment nié tout acte répréhensible mais a refusé de commenter après avoir été inculpé. Le Louvre n'a pas réagi à l'enquête en cours.



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