Le bâtiment principal de l'Art Institute of Chicago, crédit : Beyond My Ken via Wikipedia
Michael Maurello, autrefois responsable de la gestion des salaires à l'Art Institute of Chicago, a été condamné à trois ans de prison. Cela fait suite à son plaidoyer de culpabilité en avril, où il avait admis avoir secrètement transféré des millions de dollars des fonds de l'institution vers son compte personnel. Le Chicago Tribune a rapporté que dans le cadre de sa peine, Maurello devait également restituer les 2,3 millions de dollars qu'il avait retirés au musée entre 2007 et 2020. Le juge Manish Shah du tribunal de district américain a fait remarquer que les actes de Maurello constituaient un grave abus de confiance dans la société.
Il est intéressant de noter que la punition infligée à Maurello est moins sévère qu'elle n'aurait pu l'être. Initialement, les procureurs fédéraux de l'Illinois l'ont inculpé de plusieurs chefs d'accusation de fraude électronique et bancaire, chaque chef d'accusation étant passible de peines de prison potentielles de 20 à 30 ans. Des facteurs tels que les problèmes de santé de Maurello, qui comprenaient une amputation de la jambe et une blessure au cou antérieure, ont joué un rôle dans la condamnation. Il purgera sa peine dans un établissement médical puis bénéficiera de trois ans de liberté surveillée.
Pendant 13 ans, Maurello a financé un style de vie opulent, notamment des vacances somptueuses et des bijoux, en détournant les fonds des salaires des employés. Lors de sa condamnation le 16 novembre, le Chicago Tribune l'a décrit comme extrêmement affligé. Maurello a exprimé ses remords, reconnaissant la gentillesse de l'Art Institute et son exploitation. Son avocat a souligné le changement radical survenu dans la situation de Maurello depuis que ses crimes ont été découverts.
Malgré l'importante somme volée, l'Art Institute a fait savoir au Chicago Sun Times que le vol n'avait pas affecté négativement le personnel, la masse salariale, les bourses ou la programmation, même si la perte globale était substantielle. Le musée prévoit de récupérer les fonds volés grâce à une assurance.
Jean Dubreil