Claire Tabouret sélectionnée pour créer les nouveaux vitraux de Notre-Dame à Paris

Claire Tabouret sélectionnée pour créer les nouveaux vitraux de Notre-Dame à Paris

Jean Dubreil | 20 déc. 2024 3 minutes de lecture 1 commentaire
 

Notre-Dame de Paris, chef-d'œuvre gothique, est en cours de restauration après l’incendie de 2019, incluant la conception de nouveaux vitraux modernes par l’artiste Claire Tabouret, prévue pour 2026. Ce projet suscite un débat entre préservation historique et modernisation, opposant partisans du changement, comme Emmanuel Macron, à des défenseurs du patrimoine qui craignent une altération de l’intégrité de la cathédrale.

Points clés

  • La peintre française Claire Tabouret, âgée de 43 ans, a été sélectionnée pour concevoir de nouveaux vitraux pour six chapelles de la cathédrale Notre-Dame à Paris.
  • Les designs de Tabouret remplaceront les vitraux du 19ème siècle créés par les architectes Eugène Viollet-le-Duc et Jean-Baptiste Lassus.
  • L'artiste collaborera avec l'atelier de vitrail historique Simon-Marq, fondé en 1640, pour s'assurer que les nouveaux vitraux s'intègrent au patrimoine architectural de la cathédrale.
  • La restauration en cours de la cathédrale Notre-Dame, qui a été endommagée lors d'un incendie en 2019, devrait être achevée en 2026 pour un coût de 846 millions d'euros (865 millions de dollars).


Notre-Dame de Paris est un chef-d'œuvre époustouflant de l'architecture gothique française. Construite entre 1163 et 1260, elle se distingue par ses éléments architecturaux uniques, tels que les voûtes à nervures et les majestueuses rosaces. Ces vitraux, en particulier les rosaces, figurent parmi les plus beaux exemples de l'art gothique français.

Au cours de son histoire, Notre-Dame a fait l'objet de nombreuses restaurations, notamment une importante au XIXᵉ siècle menée par Eugène Viollet-le-Duc. Ces travaux ont permis de préserver la cathédrale en tant que symbole incontournable de Paris et de la France. Après l'incendie tragique de 2019, un nouvel effort de restauration a été entrepris, incluant le remplacement de certains vitraux par des designs modernes.

Claire Tabouret, artiste française de renom, a été choisie pour concevoir les nouveaux vitraux de Notre-Dame de Paris. Ce projet vise à marier art contemporain, symbolisme religieux profond et conservation architecturale. L’interprétation moderne de Tabouret de la scène de la Pentecôte s’intégrera harmonieusement à la beauté gothique de ce monument emblématique.

Les vitraux conçus par Claire Tabouret, dont l’achèvement est prévu pour 2026, perpétueront la tradition tout en offrant une nouvelle perspective artistique. L’objectif est de préserver l’histoire de la cathédrale tout en y intégrant des touches contemporaines, afin qu’elle continue de fasciner les visiteurs pour les générations à venir.

"Les vitraux de Claire Tabouret pour Notre-Dame doivent être installés en 2026, trouvant un équilibre délicat entre l'héritage iconique de la cathédrale et une vision artistique moderne."

Cependant, ce projet a suscité des débats. Beaucoup, notamment les défenseurs du patrimoine, s’opposent à cette initiative, craignant qu’elle n’altère une part essentielle de l’histoire culturelle française.

Vitrail de la cathédrale Notre-Dame

Le groupe français Sites et Monuments prévoit de contester cette décision, estimant qu’un tel changement menace l’intégrité historique de la cathédrale. Un concours a été organisé pour sélectionner les nouveaux vitraux, auquel plus de 110 équipes, incluant des artistes de renom tels que Philippe Parreno et Daniel Buren, ont participé. Après plusieurs étapes de sélection, huit équipes ont été retenues pour la finale.

Ces finalistes ont collaboré avec un atelier de verrerie réputé pour affiner leurs propositions. Un comité de 20 membres, présidé par Bernard Blistène, ancien directeur du Musée National d’Art Moderne, a désigné les lauréats.

Malgré les critiques, le président français Emmanuel Macron et l’archevêque de Paris, Laurent Ulrich, soutiennent ce projet, le considérant comme une opportunité de moderniser la cathédrale. Toutefois, la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture exprime des réserves. Elle craint que ces changements ne contreviennent à la charte de Venise de 1964, qui protège les sites historiques, et ne compromettent l’apparence originale de Notre-Dame.

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