Points Clés
- Leslie Roberts, propriétaire de la Miami Fine Art Gallery, accusé d'avoir vendu des œuvres contrefaites d'Andy Warhol.
- L'équipe des crimes artistiques du FBI a perquisitionné la galerie de Roberts, saisissant des œuvres et des preuves.
- Carlos Miguel Rodriguez Melendez également accusé pour son rôle dans la falsicfication des œuvres.
- Roberts et Melendez ont fait leur première comparution devant le tribunal et ont été libérés sous caution.
Un nouveau scandale secoue le monde feutré du marché de l’art à Miami. Au cœur de l’affaire : Leslie Roberts, 62 ans, propriétaire de la très réputée Miami Fine Art Gallery à Coconut Grove. Elle est accusée d’avoir vendu de fausses œuvres attribuées à l’iconique Andy Warhol, dans un stratagème sophistiqué de fraude artistique qui a mené à son inculpation fédérale.
Une escroquerie élaborée
Les accusations fédérales dressent le portrait d’une escroquerie méticuleusement orchestrée. Roberts, avec la complicité de Carlos Miguel Rodriguez Melendez, 37 ans, aurait falsifié des œuvres et fabriqué de faux documents d’authentification, prétendument émis par la Fondation Warhol — une entité pourtant dissoute depuis 2011.
Le cœur du stratagème reposait sur l’illusion que les œuvres avaient été directement acquises auprès de la Fondation Andy Warhol. Factures, cachets et certificats contrefaits ont été présentés à des acheteurs, parmi lesquels la famille Perlman, qui a déboursé pas moins de 6 millions de dollars avant de découvrir, grâce à Christie's, la supercherie.
Une tromperie répétée et des méthodes sophistiquées
Lorsque confrontée par les acheteurs, Roberts aurait poussé la tromperie encore plus loin. Des individus se faisant passer pour des spécialistes de la maison de vente Phillips ont été envoyés pour valider faussement l’authenticité des œuvres. De son côté, Rodriguez Melendez se serait fait passer pour un employé d'une maison d’enchères new-yorkaise.
Les enquêteurs fédéraux ont découvert que Roberts avait même transféré les fonds issus des ventes frauduleuses – plus de 200 000 dollars – vers ses comptes personnels, ajoutant des accusations de blanchiment d’argent à son dossier.
Un passé trouble qui refait surface
Ce n’est pas la première fois que Leslie Roberts se retrouve dans le viseur de la justice. Déjà condamnée dans les années 1980 pour avoir volé plusieurs millions à un membre de sa famille, elle a ensuite été reconnue coupable, en 2010, de vente de fausses œuvres de Romero Britto. En 2015, elle aurait dirigé un réseau de contrefaçon d’œuvres attribuées à Peter Max, avec la participation présumée de ses propres enfants.
Malgré ces antécédents, Roberts est parvenue à maintenir son activité dans le monde de l’art contemporain, jusqu’à ce que les autorités fédérales — notamment le FBI de West Palm Beach — s’en mêlent à nouveau.
Les deux accusés ont été libérés sous caution en attendant leur audience d’inculpation prévue le 21 avril. Roberts risque jusqu’à 20 ans de prison pour fraude, et 10 ans supplémentaires pour blanchiment d’argent. L’affaire est poursuivie par les procureurs Lindsey Lazopoulos Friedman et Joshua Paster.
Cette affaire survient peu après la condamnation d’un autre marchand d’art floridien, Daniel Elie Bouaziz, pour des faits similaires.
FAQ
Qui est Leslie Roberts ?
Une marchande d’art de 62 ans à la tête de la Miami Fine Art Gallery, avec un long passé judiciaire lié à la fraude artistique.
Que lui reproche-t-on ?
Elle est accusée de fraude par fil et blanchiment d'argent pour avoir vendu de fausses œuvres attribuées à Andy Warhol à l’aide de documents falsifiés.
Qui d’autre est impliqué ?
Carlos Miguel Rodriguez Melendez, 37 ans, accusé d’avoir participé au schéma en se faisant passer pour un expert en art.
Combien d’argent a été escroqué ?
Une seule famille, les Perlman, aurait payé 6 millions de dollars pour des œuvres contrefaites.
Quelles sont les peines encourues ?
Jusqu’à 20 ans de prison pour fraude, plus 10 ans supplémentaires pour blanchiment d’argent.