Bruno Keip
: Salon Réalités Nouvelles 2015
Esplanade du Château de Vincennes, Route de la Pyramide 75012 Paris.
Esplanade du Château de Vincennes, Route de la Pyramide 75012 Paris.
Du 18 au 25 octobre 2015 | vernissage : samedi 17 octobre 18h-22h
Tous les jours de 11h-18h
Entrée libre
RÉALITÉS NOUVELLES
Prédominance de l'Abstraction au long du XXe siècle
En juin juillet 1939 eut lieu, à la célèbre galerie, Charpentier, face au Palais de l'Élysée la première
exposition du groupe des RÉALITÉS NOUVELLES. L'objectif
du groupe était de promouvoir un art "totalement dégagé de la vision directe de lanature", donc: l'art
abstrait.
Les fondateurs et exposants du groupe étaient, entre autres : ARP, DELAUNEY, VAN D0ESBURG,
DUCHAMP, DUCHAMP-VILLON, KANDINSKY, KUPKA, LÉGER, EL LISSITZKY, MALEVITCH,
MAGNELLI, MONDRIAN, PEVSNER, PICABIA, SCHWITTERS, VANT0NGERLOO, VILLON..., tous
qui, à partir de 1910 avaient été les créateurs de ces " réalitésnouvelles ", selon e terme d'Apollinaire,
donnant ainsi une suite aux groupes CERCLE ET CARRE de 1930, et ABSTRACTION-CREATION de
1931 à 1936.
La guerre et l'occupation allemande interrompirent les activités du groupe, d'autantque l'art abstrait
était décrété "art dégénéré" par le régime nazi. Au lendemain de la guerre, les RÉALITÉS
NOUVELLES se constituèrent en association selon la loi de 1901 et se sont manifestées depuis par
un Salon annuel, dont certains descréateurs restèrent longtemps les animateurs, ensuite relayés par
ATLAN, BRYEN,DEVASNE, DEYROLLE, GORIN, GILIOLI, HARTUNG, HERBIN, POLIAKOFF,
SCHNEIDER... C'est volontairement que nous refusons d'établir un choix similaire d'entre les
animateurs actuels du Salon.
En phase avec l'évolution de l'art abstrait au fil du temps, les RÉALITÉS NOUVELLES ne privilégient
plus la seule abstraction "froide", géométrique ou constructiviste, dominante dans les débuts du Salon,
mais se sont ouvertes aux abstractions lyrique, gestuelle, informelle, expressionniste, etc., tout en
préservant l'identité originelle du groupe.
Les RÉALITÉS NOUVELLES ont une identité très forte, monolithique: l'abstraction, qui les distingue
d'autres formations en général polysémiques. Elles perpétuent, sans se figer, la longévité
exceptionnelle des expressions abstraites tout au long du XXe siècle.
