" OUIDAH CHARLESTON " - Série COMMOTIONS n•11 (2017) Peinture par Grégory Dreyfus

Huile sur Toile de lin, 63,8x51,2 in
37 668,57 $US
Prix: Livraison gratuite
Avis clients (29)
Expédié depuis: France (Boîte ou emballage en carton)
Satisfait ou remboursé sous 14 jours
Expéditions dans le monde entier
Transaction 100% sécurisée
Retours gratuits
Livraison par Artmajeur: L'expédition de cette œuvre est assurée directement par Artmajeur de l'enlèvement à la livraison finale au client. Douanes non incluses.
  • Emballage (Boîte ou emballage en carton) Toutes les œuvres sont expédiées soigneusement protégées et assurées, avec un transporteur premium.
  • Suivi Suivi de commande jusqu'à la livraison à l'acheteur. Un numéro de suivi vous sera fourni afin que vous puissiez suivre le colis en temps réel.
  • Délais Livraison dans le monde entier en 3 à 7 jours (Estimation)
  • Douanes non incluses Le prix ne comprend pas les frais de douane. La plupart des pays n'ont pas de taxe à l'importation pour les œuvres d'art originales, mais vous devrez peut-être payer la TVA réduite. Les frais de douane (le cas échéant) sont à calculer à l'arrivée par le bureau de douane et seront facturés séparément par le transporteur.
Artmajeur vous garanti de tout mettre en oeuvre pour vous permettre l'acquisition d'œuvres originales authentiques au prix le plus juste, ou bien vous rembourse intégralement.
  • Certificat d'authenticité en ligne traçable Les certificats d'authenticité peuvent être vérifiés en ligne à tout moment en scannant le code de l'oeuvre.
  • Certification de la cote artiste Les experts étudient l'œuvre et la carrière d'un artiste puis établissent une cotation moyenne indépendante et fiable. La cotation moyenne permet de situer l'artiste sur une gamme de prix pour une période donnée. Les experts peuvent également être sollicités pour établir une estimation plus précise pour une œuvre en particulier.
Transaction 100% sécurisée, Modes de paiement acceptés: Carte de crédit, PayPal, Virement bancaire.
Achat en direct sécurisé La transaction est garantie par Artmajeur: le vendeur ne sera payé qu'une fois que le client aura reçu l'oeuvre.
Paiement 100% sécurisé avec un certificat SSL + 3D Secure.
Retours gratuits: Satisfait ou remboursé sous 14 jours.
Retours acceptés 14 jours Artmajeur s'engage à 100% pour la satisfaction des collectionneurs: vous disposez de 14 jours pour renvoyer une oeuvre originale. L'oeuvre doit être renvoyée à l'artiste en parfaite condition, dans son emballage original. Tous les articles éligibles peuvent être retournés (à moins d'indications contraires).
Acheter une impression

Cette impression est disponible en plusieurs tailles.

31,97 $US
51,16 $US
104,45 $US
Avis clients Excellent
Les artistes touchent leurs droits d'auteur à chaque vente

Vendu par Grégory Dreyfus

Oeuvre unique
Oeuvre signée par l'artiste
Certificat d'authenticité inclus
Cette œuvre est encadrée
Monté sur Châssis en bois
Cette oeuvre apparaît dans 8 collections
OUIDAH CHARLESTON (Ou Clotilda – "Beauté Malice") - Série Commotions N°11 - 2017 “Beauté Malice“ et les champs. Toute la beauté du monde. Promenades contemporaines et migrations des âges. Regard traversant et difficile sur son histoire ...la "Route des Esclaves". Ce chemin par lequel ses ancêtres[...]
OUIDAH CHARLESTON (Ou Clotilda – "Beauté Malice") - Série Commotions N°11 - 2017


“Beauté Malice“ et les champs. Toute la beauté du monde.
Promenades contemporaines et migrations des âges.
Regard traversant et difficile sur son histoire ...la "Route des Esclaves".
Ce chemin par lequel ses ancêtres furent emmenés pour rejoindre les navires de la traite négrière, à "Porte du Non Retour" au XVIIIè.
Ouidah village dénudé, sud Benin, porte le souvenir des atrocités perpétrées.
On lui a raconté... - L'année 1848 mettait fin, par décret, à la traite des esclaves pour le compte de la France et de ses colonies et pourtant.
Ailleurs l'esclavage se poursuivrait.

Au royaume d'Abomey, orchestrées par l'état négrier d'Abomey et pour le compte des européens, dans les villages, les razzias et la vente des esclaves, qualifiés, de “marchandises“, se déroulaient dans les conditions les plus inhumaines qui soient.
Près de 2 millions des 11 millions déracinés par la traite occidentale.
Plus de la moitié, l'ont été depuis Lagos et Ouidah, les deux ports principaux.

Après leurs captures, au milieu de cette place où cet arbre pluri-centenaire, l'arbre de l'oubli trônait. Y était pratiqué un rituel destiné à faire perdre aux hommes et femmes, vendus comme esclaves, tout repère.
Les hommes devaient tourner neuf fois et les femmes sept fois autour de l'arbre qui leur ferait oublier leur culture, leur passé et leur patrie (ce chiffre a été déterminé, en relation avec la croyances des gens de l'époque que les hommes possédaient, neuf côtes et les femmes sept).
Leur sort ne leur appartenaient déjà plus sur les étales de ventes que la magie des croyances ritualisée alors, les obligeaient à vivre et intégrer la perversité d'expériences induites, dissociatives de dépersonnalisation.

Avant de parcourir les quelques kilomètres qui les séparaient des bateaux, les esclaves étaient marqués au fer rouge d'une lettre, signe du pays d'appartenance de leurs nouveaux acquéreurs.
Afin de tester ensuite leur résistance sur les bateaux durant la traversée, ils étaient enfermés pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois dans de petites cases, où l'obscurité quasi totale, allait totalement altérer leur dimension d'existence. Ceux qui mouraient ou qui n'étaient plus en état de faire la traversée étaient jetés dans des fosses communes. Ceux qui restaient, parcouraient enchainés les uns aux autres les quelques kilomètres qui les sépareraient de la plage pour embarquer.

Des milliers de navires comme le "Clotilda", dernier à partir chargé de centaines d'esclaves en 1860, traversèrent l'Atlantique jusqu'à mener "leurs marchandises" au port de Charleston.

En 300 ans près de 400 000 esclaves furent amenés sur le continent nord américains par les français, anglais, danois, hollandais et européens du sud et puis, tous les alliés orientaux, quand et déjà, portugais et espagnols au XVI è siècle, en amenaient déjà, asiatiques et africains, en Amérique du sud.

Le marché aux esclaves allait nourrir les plantations au sud des États-Unis.
Des 11 millions de personnes d'une population venue d'Afrique allaient découvrir qu'elles "n'auraient pas" d'âmes ici.
Époque coloniale des "non lumières", où prone une hiérarchie entre les hommes et les "non-hommes" dominée par l'esprit de cet homme blanc là.

Un espoir survint dans la Déclaration d'indépendance du 4 juillet 1776.
Mais c'est la liberté individuelle et l'égalité entre les hommes blancs, qui est déclarée.
La déclaration universelle des droits de l'homme... en 1789 ne concernera que peu d'hommes autres que les Européens.
Pour la constitution des Etats Unis d'Amérique de 1787, seuls les états se déterminent en matière d'esclavage. Donc rien ne changera dans les états du sud.

Et bien qu'en Virginie, comme ailleurs, l'émergence des idées réformatrices, émancipatrices de l'humanisme européen du siècle des lumières fait son chemin, et même douloureusement ...Le droit d'appartenance, littéralement "de vie ou de mort" sur un autre être ou sur d'autres êtres humains, institutionnalisés à ce destin est maintenu et demeure la pierre angulaire culturelle, institutionnelle, fondamentale des états du sud.

Cependant, la première université dites républicaine et non théologique, promulguant avant tout les sciences et la philosophie, en Virginie par Thomas Jefferson auteur de la déclaration d'indépendance est fondée.

On commence à tricoter une Amérique éduquée, émancipée, prête à révéler une forme d'égalitarisme social, même si celle-ci est toujours emprunte, et fortement d'un certain "libertarisme", où chacun est bien responsable de ses choix, de sa vie et de sa mort - et donc de sa "démerde" fut-elle d'être esclave, mais dont personne, et encore moins l'état n'a à édicter de conduite dans cette "poursuite du bonheur".

Rejetant toutes formes d'autorité, mais puisque soutenue par une idée faussement théologique, ce libertarisme utilise les droits de la démocratie à l'encontre de celle-ci, en imposant leurs idées nostalgiques insupportables, populistement trompeur, radicales et “raciales“, intimées d'une vision trompeuse et obscurantiste de la chrétienté, déployant un pouvoir grandissant.

1804 : L'esclavage n'est pas aboli dans les états du sud.
1807 : Le congrès américain vote pourtant une interdiction d'importation d'esclave.
1830 : L'"Indian Removal act" : Loi de déportation des Amérindiens souverains sur leurs territoires, à l'est est votée. Et près de 70 000 Indiens sont ainsi contraints d'abandonner leurs terres devenues illégales, situées entre les 13 états fondateurs et le Mississipi, pour que les colons puissent les occuper et les acheter de fait.
Cette déportation : " la piste des larmes", fut particulièrement ...brutale.
...
(à dev)
1860 : On brûle Le Clotilda
...
Guerre de sécession entre 1861 et 1865.
Le nord gagne le sud & Délivre les plantations, mais l'esclavage pourtant demeure dans les états du Sud.
En 1863 le 13è amendement de la constitution, abolit l'esclavage, mais sous conditions.

Les lois Jim Crow et le Séparatisme.
ou comment "Sauver son humanité à l’ère de Jim Crow (1865-1915)"
“ La liberté, enfin ! « C’est le 4 juin 1865 que j’ai commencé à vivre », déclara en 1937 l’ancienne esclave Katie Rowe à la personne venue recueillir son témoignage de l’émancipation. Le jour où elle apprit de la bouche d’un « Yankee » du Nord qu’elle-même et les 200 esclaves avec qui elle travaillait dans les champs de coton depuis son enfance seraient désormais « leurs propres chefs », une nouvelle vie s’ouvrit, avec ses incertitudes et ses difficultés mais avec ce nouveau trésor chéri à sa juste valeur. Le rêve de générations d’esclaves et d’anciens esclaves était devenu réalité. Une fois l’abolition de l’esclavage confirmée par la ratification du XIIIe amendement à la Constitution américaine en décembre 1865, les 3,9 millions de Noirs du Sud des États-Unis (soit plus de 90 % de la population noire totale) désormais affranchis n’eurent de cesse de vouloir jouir de leur liberté récente et de rechercher l’égalité et la justice.
Mais de lourdes menaces pesaient sur eux. Lorsque le président républicain Abraham Lincoln fut assassiné le 14 avril 1865, son vice-président Andrew Johnson, démocrate, originaire de l’État esclavagiste du Tennessee et ferme partisan de la suprématie blanche, entra à la Maison-Blanche. Avec son aval, l’élite blanche démocrate, revenue au pouvoir dès la fin des hostilités dans tous les États de l’ancienne Confédération, s’empressa d’adopter des « Codes noirs » (Black Codes) qui encadrèrent très sévèrement la liberté des Africains-Américains.
Pour empêcher le rétablissement d’une situation de subjugation des Noirs semblable à l’esclavage mais qui tairait son nom, les républicains qui contrôlaient le Congrès (composé du Sénat et de la Chambre des représentants) à Washington imposèrent, contre l’avis du président Johnson, un régime spécial de gouvernement avec occupation militaire des États du Sud le temps de « reconstruire » le Sud et de le réintégrer pleinement à l’Union sur la base de l’acceptation du XIIIème amendement..." Caroline Rolland-Diamond
...

1915 : Sortie du film "Naissance d’une nation" de D. W. Griffith, alimentant durablement des stéréotypes racistes dévastateurs sur les Noirs-Américains.
Le film est adapté du contre roman écrit par Thomas Dixon en 1905 à la gloire du Ku Klux Klan : "the Clansman" venant directement à l'encontre donc, du célèbre roman abolitionniste "La case de l’oncle Tom" de Harriet Beecher Stowe publié en 1852.

"Naissance d’une nation" livre et film mettant en scène : les bons, les méchants... "les vilains noirs s'attaquant aux bonnes victimes blanches"... - film d'une parfaite perversion : par biais cognitifs, simplifications, idée de pureté retrouvée, nostalgie fraternelle du monde d'avant, perte de valeurs et "déréalisation" qui provoqueraient, cette nouvelle recherche du pouvoir et justifierait de tout.
Il est le premier des films, porté au fantasme populiste d'une Amérique blanche ignorante et donc, finalement bestiale. Avec en effet :
_"des répercussions concrètes et dévastatrices. Il fait exploser le nombre d’assassinats, de viols et d’attentats contre les Noirs. Pour Donald Bogle, un historien du cinéma américain qui a été l'un des premiers à étudier les conséquences de Naissance d'une nation pour les Noirs-Américains, ce film a influencé durablement les représentations racistes. Dans son livre "Toms, Coons, Mulattoes, Mammies and Bucks", il explique comment le film s’est emparé de stéréotypes préexistants et les a rendus dominants." Barbara Marty

Avec un récit de plus mélodramatique poignant comme si une nouvelle réalité, non-fictive mais cachée (de complotisme) était enfin exposée, rejoignant un doux rêve d'une idéologie profondément encrée du racisme esclavagiste et qui prendrait ainsi forme chez les incrédules aussi.
Un quart des américains on ainsi vu ce premier Blockbuster ouvertement raciste.
("La vérité, serait un genre comme un autre et on peut lui faire dire ce qu'on veut, du moment qu'on l'appui suffisamment et que les gens y croit")
Renaissance du Klan :
_" "Naissance d’une nation" c’est un film à la fois fascinant parce que c’est un chef-d’œuvre cinématographique et ça, c’est indéniable, et très problématique. (...) Si on arrive à passer outre l'idéologie raciste, si on a l’esprit ouvert, on voit que c’est un film qui est extrêmement bien raconté et qui fait adhérer  le public à son idéologie, avec une première partie qui joue sur la fraternité d’un monde perdu, des émotions des personnages attachants, et ce n’est qu'à partir de la deuxième partie que le racisme vraiment vicieux prend le dessus. (...) La "Naissance d’une nation”, dont le titre est un peu énigmatique, est en fait la renaissance d’une nation blanche et la naissance du Ku Klux Klan.
(...) Ce film a relancé cette organisation qui était en perte de vitesse et va connaître son heure de gloire avec les statistiques les plus horribles sur le nombre de lynchages.
Le Ku Klux Klan est une organisation qui se recrée pire qu'au lendemain de la guerre de Sécession, si c’était possible. Pire au sens où ils ne se contentent plus de vouloir maintenir les Noirs dans l’esclavage malgré l’émancipation. Ils vont s’attaquer à toutes sortes de minorités, dans l’esprit du nazisme à venir. Quand on lit “Mein Kampf” de Hitler, publié en 1925, il ne cible pas que les juifs, c’est une gradation de populations qu’il faut éliminer pour préserver la race aryenne". Anne Crémieux, professeure de civilisation américaine.

Le film a des répercussions concrètes et dévastatrices :
Il fait exploser le nombre d’assassinats, de viols et d’attentats contre les Noirs. 
Paradoxalement ...car révolté : il fait naître le cinéma noir indépendant.
...
Les Années 50, la ségrégation des gouverneurs des états du sud interdisants ou organisant les confrontations pour empêcher l'entrée des noirs dans les universités, fait rage.
1954 : Avènement des lois scolaires

Les mouvements civiques ou la naissance d'un espoir et la marche pour l'égalité des droits.
...
1960 : - JFK président.
- Boyton vs etat de Virginie (1958, un jeune noir étudiant en droit est arrêté à la gare de Richmond pour avoir commandé un café au comptoir des blancs. L'affaire va jusqu'à la cour suprême et donne raison à Boyton)

1961: Au nom du "Freedom right"- et la désobéissance civile non violente. Certains noirs vont tester ce jugement dans les états du sud.

1963: "I have a dream". Martin Luther King.
En effet... "La lutte du mouvement des droits civiques, débutée en 1950, pour obtenir dans la loi et dans les faits la fin des inégalités entre Blancs et Noirs américains, est longue.
Grande Marche pour les droits civiques des noirs américains, le 28 août 1963 à Washington au Lincoln Mémorial où MLK prononce son discours.

La déségrégation est l'un des combats du président John F. Kennedy.
Au début des années 60 la vie quotidienne de la population noire américaine est faite d'inégalités et de discriminations dans bien des domaines. La lutte et la contestation des mouvements des droits civiques se sont finalement traduites en lois.

La ségrégation dans les lieux publics persiste.
Les Noirs subissent de nombreuses discriminations et exclusions dans les lieux et services publics (trains, bus) en raison des lois ségrégationnistes -lois Jim Crow instaurées en 1876. La ségrégation entre les Blancs et les Noirs est également pratiquée dans certains théâtres et restaurants. Ainsi en 1960, des étudiants noirs en Caroline du Nord, à Greensboro, font un sit-in pendant six mois devant un restaurant avant de pouvoir y être servis.

Il faut attendre l'adoption de la loi sur les droits civiques (Civils Rights Act), signé par le président Lyndon Johnson le 2 juillet 1964 pour que toute forme de ségrégation soit interdite dans les lieux publics. Mais les mentalités sont plus lentes à évoluer que les lois dans certains endroits, nécessitant la poursuite du combat pour faire appliquer le Civils Rights Act.

La discrimination à l'embauche.
La discrimination à l'emploi est bien réelle: certains emplois sont occupés uniquement par des Blancs et restent inaccessibles aux Noirs.
C'est le Civil Rights Act de 1964 qui met fin à la discrimination à l'embauche. Cette loi interdit la discrimination basée sur la race, la couleur, la religion ou le sexe. Elle met également en place une discrimination positive: les employeurs doivent veiller à atteindre ou à maintenir, des quotas d'embauche en faveur des Noirs.
Le gouvernement fédéral, depuis un décret du 6 mars 1961 du président John F. Kennedy, oblige les programmes financés par le gouvernement fédéral à s'assurer que l'emploi n'est pas soumis aux discriminations raciales. Mais dans les faits l'inégalité des chances à l'embauche est bien réelle. Et le 24 septembre 1965 le président Johnson signe un décret ordonnant aux entreprises travaillant avec l'État de prendre des mesures de «discrimination positive» en vue d'augmenter les chances d'accès à l'emploi des minorités.

L'accès à l'université.
James H. Meredith, escorté de policiers, arrive à l' Université du Mississippi en septembre 1962. 
Depuis l'arrêt Brown de la Cour suprême en 1954 la ségrégation scolaire est interdite, mais l'accès à l'université est encore impossible dans les Etats ségrégationnistes.

Ainsi, il faut une intervention fédérale pour permettre à James Meredith -premier étudiant noir inscrit à l'Université du Mississipi- d'intégrer le campus en septembre 1962, encadré par la force publique. Durant toute sa scolarité à l'Université Ole Miss, il est protégé par des agents fédéraux.

Les mariages mixtes.
Les lois interdisant les unions mixtes entre les Blancs et les Noirs perdurent jusqu'en 1967. C'est l'arrêt de la Cour suprême Loving v. Virginia qui déclare anti-constitutionnelle l'interdiction des mariages mixtes.

Le droit de vote difficilement acquis.
La reconnaissance du droit de vote pour les Noirs est l'une des principales revendications des mouvements des droits civiques américains dans les années 1960. En théorie dès 1964 et la signature de la loi des droits civiques, la discrimination dans le processus électoral est terminée. Mais les Etats ségrégationnistes empêchent ce droit par des tests ou des taxes. Il faut attendre le 6 août 1965 et l'adoption du Voting Rights Act qui autorise le gouvernement fédéral à s'assurer que les Noirs peuvent s'inscrire sur les listes électorales pour que cela devienne progressivement une réalité pour tous les Noirs américains.

L'accès au logement.
Bien que la discrimination dans le logement soit interdite, elle persiste dans certains États car il n'existe pas de disposition fédérale pour vérifier cette interdiction. En 1968, le Fair Housing Act interdit la discrimination concernant la vente, la location et le financement de logements fondée sur la race, la couleur, la religion." Véronique Laroche-Signorile


1963-1975 : Guerre du Vietnam... et cette sociologie des défavorisés qu'on envoie au front.
...

Selma, Alabama, le 7 Mars 1965 : La Marche Pacifique où femmes et enfants défilent aussi en majorité contre ce racisme insupportable réclamant le seul juste respect de leur droit, est sévèrement réprimé, et filmé en directe à la télévision : "d'une violence inouïe" il intimera, un tournant historique au mouvement.
Du fait donc du droit de vote enfin accordé aux noirs ...les écoles publiques "blanches" se doivent de les intégrer contre l'avis des gouverneurs et polices et constituants des états. "La résistance est telle" dans ces états-là pro-ségrégationnistes que "c'est à l'armée de venir protéger les premiers étudiants noirs qui se rendent à l'université en Alabama".
...
Eté 1967 tournant : révolte à Chicago. 200 personnes tuées.
...
1968 : MLK est assassiné
...
Bob Kennedy l'espoir d'un pouvoir à pouvoir réconcilier, est tué lui aussi.
...
En 1970 seulement, à Selma, Alabama, la première classe mixte voit le jour difficilement.
Harcèlements, brimades, insultes, agressions... contre noirs et blancs qui les soutiennent.
Les familles qui le peuvent déménagent, les autres... voient leurs amis blancs et leurs parents partir.
Tandis qu'est crée dans la décennie en réaction, la John Tyler Morgan Academy du nom de ce sénateur pro-esclavagiste et tristement célèbre des membres du KKK... . L'école est toujours ouverte 50 ans plus tard.
etc
etc
...
1991 Rodney King est battu violenté par 4 policiers entourés d'autres policiers, filmés à leur insu, l'info devient virale. Les policiers seront acquittés - procès et acquittement = 6 jours d'émeutes.

Echec scolaire, pauvreté, stigmatisation, la criminalité explose...
_"éducation et prison sont inversement proportionnelles" Nirmala Erevelles - professeur de Sociologie, Université d'Alabama.
Du fait également de la privatisation des prisons, tenues par des conseils d'administrations 'd'avoir du rendement', comme celles des hôpitaux d'ailleurs, les noirs vont aller remplir les unes et être exclu par un système de soins des autres dont ils ne pourront pas bénéficier sans être d'une classe sociale plus aisée et donc éduquée.

La Déségrégation commence à échouer, alors que presqu'issu de ces générations du progrès, 17 ans plus tard, le premier président noir est élu.
Cependant les tentions raciales et sociales perdurent...
Les Ghettos noirs et le déclassement aussi...

Ce nouvel Apartheid de l'éducation continu insidieusement de croître dans les années 90. En poussant des amendements et pas de vis ici et là, passés visiblement inaperçu, dans l'équivalent de notre “éducation nationale", qui vont détricoter tout ce qui avait été construit, tissé de bien depuis les droits civiques sous l'ère Jimmy Carter et Ronald Reagan.

En effet ...Sous l'ère Bush/Clinton,"des juges un peu partout dans le pays qui considérèrent que l'intégration raciale étaient une réussite" - et çà l'était - "...décidèrent, de leurs points de vue, que les lois instaurées dans les années 60 pour obliger à la mixité n'étaient plus nécessaires. À Selma comme ailleurs, la loi est abrogée sans que personne n'y prête réellement attention."

Une génération avait pu connaître la mixité dite "raciale" pour réunir et blancs et noirs dans l'idée d'une seule voix progressiste, d'une pleine et réelle égalité dans la liberté, durement acquise partout et notamment dans les états du sud.
Une mixité sociale dans les universités, dans lesquelles l'une et l'autre des deux populations ne s'opposeraient plus par défiance ou par peur, mais littéralement apprendraient de facto à vivre ensemble, sans la sensation de ne pas être à sa place.

C'était simple, un droit acquis, une égalité civique de droits et de possibilités pour tous, partout.

Et puis, par cet amendement passé inaperçu, par ce détricotage de la mixité sociale et raciale, le début d'un retour à des lycées et des universités dites "ségrégués"se fit, un clivage économique grandissant et la lente entrée vers une ère post-vérité où le mensonge et le dévoiement ne seraient plus que faits "alternatifs" en libre service au droit d'être exprimés comme un droit au mensonge et au racisme décomplexé.

Complotismes, fake news, doubles discours, calomnies, mensonges autorisés tweetés et re-tweetés, le hold-up de Cambridge Analytica et les stratégies sordides pour cibler les usagers de Facebook, aux hackers russes (finalement avérés) contre la campagne Clinton ... Bref tous les facteurs d'obscurantisme dans ce nouvel ordre populiste, re-ségrégationniste, réapparaissaient. Et par là une réécriture et relecture contre-révolutionnaire amenée par l'"altright" après les "tea partys", j'entends. Redorants aujourd'hui les conservateurs "trumpistes" au rangs des dominants et des exigeants dans les universités dites chrétiennes ou évangélistes de tous poils qui font dorénavant la loi au titre de titulaire du pouvoir divin et politique. ...À faire émerger un esprit anti-Lumières libertariens, foncièrement traditionaliste et anti IVG par exemple.
Des "Traditionalistes" intimidants les uns dans les travées d'universités, en légitimant les autres, purs extrémistes, suprémacistes blancs par ailleurs qui aux néonazis ou aux fanges aryennes, restent d'évidences liées au KKK... aux milices, "proud boys" qui eux ne se veulent pas racistes mais "virils" ...tous voyant en Trump un sauveur presque christique.
Concluant de là, des universités pour les noirs, séparées des universités pour les blancs. Un séparatisme désormais bien défini entre eux, dans toutes les tranches et franges de la société.
...
Plus tard,
Trump qui a usé d'un double discours raciste, sexiste, homophobe, handiphobe, misogyne... légitimant la violence, l'intimidation et la division, est élu.
Il continuera échappant à toutes les tentatives nombreuses d'être démis de ses fonctions. Il abrogera au congrès, l'"Obama Care" cassant par là littéralement le sytème de santé américain pour les plus démunis et fera références "au bon vieux temps où les noirs restaient à leur place et où on aura su les dégager bien vite" : america great again.
...
Dés manifs ségrégationnistes qui dégénèrent comme à "Charlottesville", ou une femme est écrasée par une voiture ...aux abus d'une certaines polices avec de véritables "assassinats"ou tirs préventifs dans le dos ...sans aucune sommations, ni jugements ni craintes pour ainsi dire, et tragiquement et furieusement des noirs meurs tous les jours sous les coups de feu ou pour se voir maîtriser en tant que récalcitrant ? - qui avait eu le tort... Sérieusement.
Parmi les 18000 polices élues localement ou régionalement aux US, la police est institutionnellement toujours raciste...
Michael Brown, Trayvon Martin, Eric Gardner, Keith Lamont Scott, Freddie Gray, et tant d'autres ...et puis George Floyd "I can't breath" meurt étouffé sous le genou d'un policier qui préfère ne rien faire... - Révolte dans le monde entier.
#Blacklivesmatter, le mouvement prend de l'essor.

Trump 45ème président des Etats Unis, divise l'Amérique en 2, plus profondément encore.
Et refuse déjà à l'avance, la victoire potentielle et possiblement future, de son adversaire sous prétexte : "que s'il gagne, il aura triché !".

Biden gagne : Attaque du Capitole par les partisans de Trump ce sociopathe (un presqu'antéchrist), s'attaquant au symbole de « La république des États-Unis.
Une république qui s’est construite contre la tyrannie, avec un premier pouvoir tel qu’il apparaît dans la Constitution, étant le pouvoir législatif,
d’où l’importance du Capitole qui est la maison du peuple, dans un système qui est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. » Anne Deysine.

Pour la professeure des civilisations américaines Cécile Coquet-Mokoko, « le Capitole est très symbolique en raison des institutions qu’il abrite : le Congrès [le Sénat et la Chambre des représentants, NdlR], et c’est bien lui, ce symbole de la démocratie américaine, qui a été attaqué le 6 janvier 2021, nous dit-elle. Dans l’histoire de la Constitution, le Congrès est d’abord censé représenter le peuple américain dans sa diversité et être à l’initiative des lois. Ce qui n’est plus forcément le cas aujourd’hui. »

Le Capitole est le grand symbole de la démocratie américaine historiquement essentiel comme étant ce « haut lieu de pouvoir ».
Il est consternant de voir la plus grande démocratie du monde se dégrader alors, précipité comme une Amérique qui peut de plus en plus sombrer...

Bref...

...Arrière petite fille d'esclaves, étudiante à l'université, Malice regarde cette traversée des âges avec douleur et force constat que tout est à rebâtir, hélas, mais avec une détermination sans faille, elle opère et projette en cette vision, son horizon.
Un champ d'évolution espère-t'elle.
La lutte contre la Pauvreté. Pour l'émancipation, par l'Education, en faveur d'une couverture Santé pour tous, pour les Droits civiques. Dynamiquement contre ce Racisme systémique. Et sur une législation régulant les Armes à feu.
...
Son horizon ciselée de ces larmes, vieilles âmes.


©2019/2020-byGrégoryDreyfus



INDICES REFERENCES:
_"Remember This House", James Baldwin.
_"I'm not your negro", James Baldwin,
_"Black America, une histoire des luttes pour l’égalité et la justice (XIX – XXIe siècle)" Caroline Rolland-Diamond - La Découverte, 2016
_"Birth of a movement", documentaire de PBS réalisé en 2017. 
_"D. W. Griffith's the Birth of a Nation", de Melvyn Stokes, publié aux éditions Oxford University Press en 2008. 
_"Les cinéastes noirs américains et le rêve hollywoodien", de Anne Crémieux, publié en 2004 aux éditions  L'Harmattan.
_"Toms, Coons, Mulattoes, Mammies and Bucks: An Interpretative History of Blacks in Films", de Donald Bogle, publié en 1973 par Viking Press. 
_"Aux origines du premier blockbuster raciste" Par Barbara Marty - France Culture.
_"Longue marche des droits civiques" - dossiers figaro Histoire, par Véronique Laroche-Signorile, 2015.
_"États-Unis, le nouvel apartheid" Film documentaire de Romain Icard - Nilaya Productions 2016.
_“Les États-Unis et la démocratie“ aux éditions L’Harmattan - Anne Deysine, spécialiste des États-Unis.
_"Ouest-France, Edition du soir - “Pourquoi le Capitole est-il le grand symbole de la démocratie américaine ?“ Par Édouard LAMORT

Thèmes connexes

ClotildaOuidahCharlestonSlaveryEsclavage

Suivre
Grégory Dreyfus  très tôt,  décidait de devenir peintre. L'évidence, un artiste, mais pas seulement... Un comédien, un auteur, un réalisateur,[...]

Grégory Dreyfus  très tôt,  décidait de devenir peintre. L'évidence, un artiste, mais pas seulement... Un comédien, un auteur, un réalisateur, un metteur en scène, un photographe... Une sorte d'atavisme familial qui devait s'équilibrer glorieusement dans l'art, par l'action de l'un comme par l'action de l'autre. Danseur, mime, dessinateur et chanteur furent cependant ses premières expressions vivantes.

Après 4 années passées à étudier l'art et le design à l'Académie JULIAN et l'école d'art graphique et d'architecture intérieure, "Met de Penninghen" à Paris. Et après avoir été l'apprenti de l'un des derniers grands alchimistes de la peinture à l'huile. Ou ambitionnant pour y avoir été pressenti, l'agence Magnum photo à NY comme photographe. ...Rencontrant des maîtres, entretenant des échanges avec de grands artistes. Passionné par l'Histoire des idées, la Connaissance de soi... - Un goût prononcé pour l'Asie. Mais vivant notamment à Londres, Paris, NY et Taipei - Il n'a eu de cesse de travailler à développer sa création, liant par tous les aspects leurs actes même.

Dessinant, peignant, jouant, dansant, cadrant, installant ...se lançant dans un travail transversal, comme acteur sur toutes formes de scènes de théâtre comme de plateau de cinéma - auteur, metteur en scène - réalisateur... et Plasticien. Nourrissant ainsi, chaque "acte" de création de l'un par l'autre, il amplifiait conjointement cette créativité. 

...Il a embrassé parallèlement le monde et les industries de la pub, de la musique, du théâtre et du cinéma à différents niveaux de créativité et de responsabilités.

...Menant comme un tissage, cette oeuvre multi-corps avec un fil de subsistance heureux, dans une vie d'avancée perpétuelle. ...Liant très souvent, développant toujours, projetant sans cesse, dans la perspective du transversal ce "mouvement" de longue haleine.

Aujourd'hui, il mène de front tous les combats dans l'équilibre d'un dialogue presque musical ...Et bref ! ...De faire une oeuvre, tout simplement.

Voir plus de Grégory Dreyfus

Voir toutes les œuvres
Acrylique sur Toile | 118,1x196,9 in
Sur demande
Photographie | 22,6x22,6 in
5 149,67 $US
Photographie numérique sur Papier | 33,9x33,9 in
5 864,99 $US
Photographie | 36,9x46,4 in
34 835,55 $US

Artmajeur

Recevez notre lettre d'information pour les amateurs d'art et les collectionneurs