Entre ciel et terre Peinture par Ch'Art'Lotte

Entre ciel et terre
La lourdeur du silence,
Pèse sur mon errance,
Et j'avance à petits pas
Quand tu m'observes muet là bas.
Les jours, les années passent,
Dans l'attente de la mort,
Celle qui nous délivrera tous,
De notre sort.
On passe et on repasse,
Toujours les mêmes chemins,
On cherche et on recherche,
Mais on ne trouve jamais rien.
Parfois un un petit cri,
Parfois un petit geste,
On se dit oui j'y suis,
Et on retombe déjà dans l'oubli.
L'oubli de soi,
L'oubli de la vie,
L'oubli du temps qui passe et qui ne nous attend pas
L'oubli qu'on est pas seul à vivre ici-bas.
Mais se renfermant dans nos chimères,
A penser à nos jours heureux,
Rêvant si fort qu'on en transpire.
On voudrait décoller, attraper les étoiles,
Tournoyer, et s'ouvrir pétales après pétales.
On voudrait tellement connaître le goût de la vie,
Mais la peur nous laisse là blotti.
Blotti dans ce cocon que l'on s'est construit,
Dans cette havre que l'on croit être en paix,
On fait semblant de vivre et d'exister,
Comme un oiseau en cage,
A travers ses barreaux rêvant de s'envoler.
Tristesse omniprésente sous les rires joyeux,
Creusant soi-même son gouffre,
Tout en souhaitant respirer mieux.
Tu ne sais plus que faire,
Tu t'es perdu,
Tu ne reconnais plus le chemin,
Qui disparaît au loin.
Quand tu ne sais plus quoi faire,
Tu restes là immobile,
A te rassurer avec les choses qui t'abîment.
Tu retournerais bien voir les faux semblants d'amis,
Qui te conforteront dans ton mépris de la vie.
Avec quelques bouteilles, à passer une bonne soirée,
Quand la tête n'est plus à la fête,
Tu as oublié pour une nuit,
Que tu ne t'aimais pas, que tu ne l'aimais pas
Cette putain de vie!
Charlotte.