Elisabeth Mounic

A mi chemin entre Orient et Occident, figuration et abstraction , ses peintures sont oniriques et spirituelles. Elles sont une quête sans fin , en constante évolution pour interpréter le monde à sa façon .

Dans les étapes de création , rien ne semble pré exister  aux oeuvres finales . Tout se passe au moment même de la création .

Elisabeth Mounic ne cherche jamais  à être réaliste , elle veut créer une image qui fasse rêver, qui laisse place à l'imagination .

Si la figuration est représentation, l'abstraction est expression , expression basée sur la suggestion et l'évocation d'une vision .

Immédiatement on saisit l'authenticité et la sincérité de la peinture d'Élisabeth Mounic. Si vous pensez qu'il s'agit d'une peinture abstraite, ne vous y fiez as , tellement son inspiration va puiser sans conteste dans le réel .
Elisabeth Mounic saisit de grands espaces en mouvement et toujours dans une dynamique d ' une métamorphose . Ciels paisibles ou agités, falaises qui s'écroulent , sols qui s'écaillent banquises qui s'abolissent , montagnes volcaniques, plages apaisées; tous ces éléments sont soulevés par une belle lumière.
L'usage de l'huile permet des transparences qui donnent une profondeur allusive. Des jaillissements de couleurs traversent des espaces soumis au grattage ou au contraire , viennent se superposer à des formes à la dérive ou à des matières palpables. Grâce à un véritable talent de coloriste Elisabeth Mounic crée des univers insoupçonnés, improbables ; elle nous aide à voir au delà des apparences. Il y a bien un autre monde , disait Paul Éluard, mais il est dans celui-ci .
Au contraire , dans ses encres , l'espace est plutôt réduit pour permettre au trait , à la ligne de s'accomplir dans une pureté et une vibration étonnantes . Ici, on assiste à une lente progression vers le dépouillement à la japonaise.
Voilà une oeuvre qui vient hautement prendre sa place parce qu'elle investit notre imaginaire en toute confiance, nos émotions, et qu'elle s'appuie sur un métier sûr.

René TRUSSES - 26 janvier 2016 -
(Médiathèque Pierre Gamarra)

Immédiatement on saisit l'authenticité et la sincérité de la peinture d'Élisabeth Mounic. Si vous pensez qu'il s'agit d'une peinture abstraite, ne vous y fiez as , tellement son inspiration va puiser sans conteste dans le réel .
Elisabeth Mounic saisit de grands espaces en mouvement et toujours dans une dynamique d ' une métamorphose . Ciels paisibles ou agités, falaises qui s'écroulent , sols qui s'écaillent banquises qui s'abolissent , montagnes volcaniques, plages apaisées; tous ces éléments sont soulevés par une belle lumière.
L'usage de l'huile permet des transparences qui donnent une profondeur allusive. Des jaillissements de couleurs traversent des espaces soumis au grattage ou au contraire , viennent se superposer à des formes à la dérive ou à des matières palpables. Grâce à un véritable talent de coloriste Elisabeth Mounic crée des univers insoupçonnés, improbables ; elle nous aide à voir au delà des apparences. Il y a bien un autre monde , disait Paul Éluard, mais il est dans celui-ci .
Au contraire , dans ses encres , l'espace est plutôt réduit pour permettre au trait , à la ligne de s'accomplir dans une pureté et une vibration étonnantes . Ici, on assiste à une lente progression vers le dépouillement à la japonaise.
Voilà une oeuvre qui vient hautement prendre sa place parce qu'elle investit notre imaginaire en toute confiance, nos émotions, et qu'elle s'appuie sur un métier sûr.

René TRUSSES - 26 janvier 2016 -
(Médiathèque Pierre Gamarra)

Qu'il soit dense ou évanescent, le travail d'Elisabeth Mounic défend un ultime but, celui de guider, de proposer un chemin, une aventure, une issue, un dégagement des entraves propres au regardeur.
Ce jaillissement de soi se traduit par un travail inlassable; la quête d'un entre-deux monde sensible et juste. Telle une archéologue, Elisabeth Mounic creuse, balaye, cherche jusqu'à obtention d'une transparence, d'une ouverture vers un au-delà revivifiant, d'une solution sans concession .

Lumières et transparences naissent d'une accumulation de matière, d'un travail en creux. Ce dernier apparaît dès lors comme un tisssage au couteau; car il y a bien une trame sous-jacente, cachée parfois empêtrée dans des remous émotionnels. Façonner l'impalpable. Mettre en avant au travers de techniques picturales, la difficulté d'atteindre. " La lumière ne se manifeste que dans l'ombre." De cette évidence, l'artiste questionne, engage une lutte incessante et déterminée qui confère à l'ombre son caractère profond. Les couleurs deviennent porteuses d'émoi, le mouvement vitalité. Les peintures à l'huile s'étirent et s'attirent sous l'influence du geste sûr, laissant place à l'expression . La forme abstraite surgit alors, autorisant l'oeuvre à affirmer ses contradictions dans une énergie salvatrice .
Béatrice MERLET ( commissaire d'exposition ) 2017

Pas facile de mettre des mots sur l’émotion que génère la peinture d’Elisabeth. Là où la ligne et la figuration rassurent et ancrent le regard dans le quotidien des choses vues, ses tableaux abstraits nous arrachent, nous éloignent, nous suspendent.
Dans les toiles d’Elisabeth, ce que je ressens à chaque fois, c’est ce déchirement quasi silencieux et bruyant à la fois, comme une détonation muette, un cri étouffé, discret, une bouche cousue. Il y a du bruit dans du silence. Là est peut-être la seule violence de ses toiles : cette bouche cousue.
C’est une tempête intérieure peut-être tant pour l’artiste qui peint que pour le spectateur qui se laisse emporter.
Je songe toujours devant ses toiles à une profonde mélancolie de couleurs, de lignes confondues, une épaisseur, une rugosité même. J’y vois en permanence un rivage rocailleux, une limite et toujours un ailleurs.
Cet ailleurs est pour moi presque préhistorique. Les toiles d’Elisabeth nous parlent d’une époque atemporelle : préhistoire des êtres, de l’être même, temps du chaos, de l’éclat, espace minéral.
Comme une série de clichés satellitaires, l’œuvre d’Elisabeth est un voyage au cœur d’une géographie intime, de ses tumultes intérieurs, de ses guerres, de ses conflits. Il n’y est jamais rien de statique. Un tourbillon les traverse. Il y a quelque chose de la fresque personnelle, celle de l’artiste, son chaos, ses drames, ses bonheurs. Jamais rien d’inquiétant, ni de violent.
Espace infini, celui du désir peut-être, dans lequel cohabitent la lumière, l’espoir mais toujours cette masse sombre, parfois discrète qui, comme une griffe où comme l’archet sur les cordes du violon, vient heurter, raturer, agiter, déranger un ordre qui tentait pourtant de s’établir et ainsi produire un cri .
Jérôme Lagaillarde, octobre 2014