Carol Lavoie
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Cote artiste, Biographie, Atelier de l'artiste:
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Biographie
- Nationalité: CANADA
- Date de naissance : 1948
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Canadiens
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Accomplissements
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Dernières Nouvelles
Toutes les dernières nouvelles de l'artiste contemporain Carol Lavoie
Alain Lestié
Pour Carol encore,
Face à l’évidence de l’œuvre, les mots sonnent toujours comme approximatifs.
Y revenir à nouveau, favorise fatalement la redite indigeste.
Comment dire ces colères, ces révoltes enfouies sous la maîtrise de ces sculptures: il y faudrait la violence d’un poète, celui-là même qu’est Lavoie, dans sa discrétion, dans sa liberté.
Face à la médiocrité du monde, la parole confisquée par la correction anesthésiante du discours, l’obsession moderne de communication ruine tout espoir de rendre compte d’une expérience qui, à travers la pluralité de moyens, mots, papiers, ferrailles, s’organise pour échapper à toute normalisation.
La sculpture s’érige contre l’air du temps qui sent trop la pollution du consensus; et elle se propose par l’insistance d’une âpreté moderne, dans le dérangement des catégorisations.
Elle en ruine, littéralement, les contours, les brise, les efface, dans l’urgence d’une rage contre le conventionnel, où l’on s’abîme.
De l’insupportable donc, enfin. C’est-à-dire une essence de la représentation, quand elle fonctionne à nous contraindre à voir au lieu de nous aveugler derrière la sophistication de ses protocoles.
Insupportable aussi, la fonction de l’œuvre quand, partageant sa douleur, émiettant son motif, elle affecte l’habituel regard du spectateur, refusant de le divertir, pour mieux le concerner.
La rencontre en œuvres, de l’image, de l’objet, du signe, du mot, de la matière, de la trace, à travers l’invention formelle d’un espace singulier, de sa rupture (diérèse), de sa recomposition, dans la générosité de la profusion.
Le mélange, mixage des savoirs, des émotions, des contraires, met en œuvre l’oxymorique, noir et blanc en couleurs, désordre ordonné, les fragments qui font tout, un joyeux désespoir.
La leçon est aussi morale, quand tant nous accablent de leçons de morale.
Vu de loin, dans une proximité de solitudes, familiers de la mort dont les œuvres sont parties.
Alain Lestié
Antoine Blanchette
Le contact premier avec les tableaux de Carol Lavoie a éveillé chez moi une parenté évidente avec la peinture de Willi Baumeister *.
L'étonnement que j'ai éprouvé, suscité par l'espace de la mise en couleur, ce que j'ai ressenti confusément est sans aucun doute la dualité exprimée par cette peinture qui établit un nouveau trajet entre l'abstrait et le figuratif.
Aucun artifice, l'artiste nous parle franc, la couleur est essentielle et semble nous livrer un incessant combat avec une certaine réalité. Cette « aventure » picturale présentée ici sous le vocable Figure-toi mon amour est aussi celle de la vie.
Ce langage prend pour appui, interpelle des souvenirs et applique sur la toile signes, traces, points. L'artiste a su saisir l'instantané, après avoir longuement et patiemment médité sur la figure et l'objet, le paysage. Le rendu fluide qu'il nous propose est bouleversant et chargé d'émotions extrêmes.
Cette peinture fragile, émouvante dans la plus simple expression a été réalisée au milieu d'un paysage laurentien d'une grande beauté. Tout semble fuir et se dérober sous le pinceau de l'artiste. Les nuances infinies du rouge, du bleu, du jaune, posés sur la toile, appropriations de fragments de réalité, nous bouleversent et nous forcent à croire que dans toute société, « il n'y a pas que des peintres, mais tout au plus des êtres humains qui, entre autres choses, font de la peinture ».
J'ai l'impression d'entendre Carol Lavoie me dire « toute ma vie, j'ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, d'être à l'atelier, de peindre, pour m'aider à vivre ».
Ces tableaux ont la stridence et la déchirure de l'éclair, montré en toute modestie.
Antoine Blanchette,
Galerie 13
Montréal, mai 1997