L'arche De Morphée

ANNE-LAN, Peintre sur Soie, née en Corrèze de parents médecins. Eurasienne, elle a réussi à faire le lien entre ses deux cultures, maîtrise parfaite d'une technique orientale alliée à une inspiration nourrie de mythologie. Ecole Nationale des Arts Appliqués DUPERRE pour l'apprentissage du modèle vivant, sculpture dans l'atelier d'ANGEL PERES.
Elle expose dans des Salons français et étrangers : Salon National des Beaux Arts, "Comparaison", Art Expos de New York et de Tokyo…, Salons Internationaux d'Osaka (médaille d'or), Kyoto (1998 médaille d'argent), de Shanghai (2001, médaille d'or) ; Arts Science et Lettres (médaille d'or); Ville de Paris : médaille de vermeil. Expositions personnelles dans des Musées et Invitée d'honneur par de nombreuses municipalités.

Son exposition"l'Invitation au Voyage" (1994-1997) l'a conduite de la Mairie du XVIème à Paris, à Venise puis à Shanghai au "Musée d'Histoire de la Ville" dans le cadre des "Routes de la Soie, Routes de Dialogue" de l'UNESCO. En 1998, elle a été invitée comme "peintre par excellence" à faire une conférence au 1er Congrès Mondial de Peinture sur Soie à Washington. En 1999, Musée Asiatica de Biarritz.
En 2000, rétrospective de son travail au Ministère des Finances à Paris et exposition au Musée du Cloître à Tulle. En 2001, "Apollon et les Muses", très importante manifestation culturelle "Arts et Sciences" autour de son travail, présentée à Paris (Mairie du IXème) avec le soutien de l'UNESCO et ensuite à Brive avec le label "Semaine de la Science".
En avril 2003, elle a organisé une Exposition Internationale de Peinture sur Soie à la Mairie du XVIème. Exposition personnelle en juillet-août au château de Dampierre sur Boutonne (Charente-Maritime), joyau de la renaissance agrémenté d'un Jardin Mythologique et au château de Doignon à Pleaux (Cantal).
En 2004, dans le cadre des "Années croisées France-Chine", en tant que vice-présidente de "Europe China Cultural Exchange", elle a fait venir à la Mairie du 9ème de Paris, avec l'association franco-chinoise "La Grande Muraille", une exposition d'Artisanat d'Art chinois, conçue par Mr YAO Yuan Long. Après deux expositions personnelles en Corrèze, à TULLE puis à Saint ROBERT, elle a été invitée d’honneur au salon d’Art Fantastique de SEDAN puis à FONTENAY aux ROSES ».
En mars 2005, reprise de l'exposition "Apollon et les Muses" à ORMESSON(94) et invitée en mai au Salon d'Art Contemporain de COURCOURONNES(91).

« Le rêve est toujours ouverture sur un ailleurs. Mais l’imaginaire pour ANNE-LAN n’est pas évasion ou illusion, bien plutôt, dans sa puissance poétique, il accomplit la volonté tendue de donner expression à un désir, de conserver et de créer dans la réalité un monde qu’elle accepte. Et, si sa peinture se nourrit des contes et des mythes, c’est dans la fidélité à ses racines, à l’enfance merveilleuse et dans l’aspiration à faire naître aujourd’hui un monde où l’on pourrait vivre. La peinture, cette mise en scène personnelle, intime, du rapport créatif à la forme et à la couleur, s’est inscrite pour ANNE-LAN dans une rencontre avec un matériau spécifique, ses qualités et ses exigences particulières : dans l’écho de la tradition orientale portée par ses origines, elle a trouvé dans la soie le support qui lui permet d’allier la finesse à la rigueur, la sensibilité extrême et la précision, le déploiement de l’imaginaire et l’attachement au réel. Les contraintes imposées par la soie qu’elle domine en s’y soumettant font naître son dessin souple et structuré, sa composition exactement construite et librement développée, ses couleurs raffinées et harmonieuses. Le passé mythologique, ainsi transformé, recréé, devient porteur d’avenir »
(Texte de J.Paul GADEMER)

Jean-Louis Ricaud, né en 1960 est aujourd’hui professeur de sculpture et d’art appliqué à Bordeaux. Il enseigne depuis 1980 dans des ateliers et centres d’art. Il a collaboré et participé à plusieurs spectacles de théâtre, ballet et musique.
Son grand intérêt pour l'art sacré l'a conduit à réaliser une trilogie monumentale, comprenant le Gisant de Saint Guilhem, l'Ange et le Vivant, trois pièces sculptées en céramique (grès patiné), acier et granit de plus de deux mètres chacune.
Parmi ses travaux les plus importants, on peut citer la décoration de la salle de concert le Koslow à Bordeaux, dans un style underground et industriel.
Deux ouvrages ont été publiés sur ses travaux (" JLRicaud Sculptures ", éd. Egone, 1998, épuisé - " 1977-1999 " éd. Carmaquitaine).
Un film traitant de la réalisation complète d'une de ses plus importantes sculptures a été réalisé... "La genèse du Vivant " où la sculpture devient le personnage principal du film.
Un CDRom réalisé par Patrick Lurie existe en boitier-sculpture.

Les matières qui parlent

La terre, le bois, le métal, le marbre, il ne suffit pas de prendre la matière et de taper dedans avec tout son cœur et ses ciseaux familiers, il faut porter longtemps son chagrin. Son cadavre de rêves. Le porter assez loin pour que la pensée s’en empare, le nourrisse jour après jour de son actualité de soi à soi, ivre du chaos pour qu’enfin le sens que l’on croyait deviner nous ouvre enfin sa gueule.

Jean-Louis Ricaud passionné est à son établi comme au combat, il lutte contre la fuite des idées, contre la mort qui vient, à qui s’endort.

Extrait des textes de Lorenzo

Né le 20 août 1960.
Photographe et reporter, un grand nombre de ses travaux ont été publiés dans la presse, l’édition d’art et la publicité.
Depuis 1992 il a réalisé plusieurs expositions à thèmes interprétant la nature, l’enfance et les sites historiques.
Le style particulier de ses photographies est révélateur d’une sensibilité extrême. Ses images baignent dans une atmosphère féerique, elles nous transportent dans un univers irréel et à la fois psychédélique, faisant apparaître comme par magie le non-visible, notamment dans ses prises nocturnes.

Bon Jour
Passer une nuit avec un Arbre est un début d'apprivoisement.
C'est fuir l'instantané pour un instant d'Arbre ?
« Loin de tout près du tout », les Arbres rencontrés sont isolés, souvent spontanés et toujours montagnards.
Au commencement, il faut se faire inviter par un Arbre.
La technique est rustique : J'utilise un vieil appareil mécanique moyen-format, un pied lourd et de la lumière colorée. Chaque photo est une pause de une à onze heures selon la lune et la saison. Cette durée permet au vent, au froid, à l'humidité, aux charges électriques en présence, et à la lumineuse pureté nocturne d'impressionner la pellicule. Les images ne subissent aucune intervention après la prise de vue. Les étoiles et les planètes labourent le ciel par la rotation de la terre et la douce lumière de l'onde céleste révèle toutes les couleurs du spectre.
L'Arbre est guidé par ce tourbillon stellaire. Ses formes deviennent des mouvements généreux et son apparente immobilité est celle d'un centre qui fait tout bouger autour de lui.
Un Arbre c'est aussi un lieu où évoluent planètes, âmes et bousiers.
Quand Vénus surgit de l'orient
Je ferme l'obturateur et l'aube efface un monde.
Bonne Nuit

Vie, mort, lumière et ténèbres, interrogation, voyages extraordinaires, vestiges... François Joly nous prend par la main et nous guide à travers son univers par quelques constantes intéressantes comme la corde qu’il suffit de suivre pour découvrir toutes les subtilités de l’œuvre. L’architecture et la pierre nous élèvent ou nous entraînent dans des caves de mauvais rêves. Murs insolites percés d’espaces et de perspectives, portes, escaliers, ouvertures et labyrinthe, illusion ou réalité ?... chemins vers l’au-delà mais marqués par la force des symboles. Le ciel aussi, qui s’obstine à ne plus être là où on l’attend. De la roche, de l’eau, de la végétation bordant des chemins infernaux dans un ballet de trompes l’œil.

Stephen Thomas est né à Liverpool en Grande Bretagne en 1953. Il arrive en France en 1979 après avoir fait des études d’histoire à l’université de Portsmouth.

À Paris, en 1981, il se consacre à la peinture miniature sur bois.

En 1989, Stephen décide de travailler sur toiles.

C’est ainsi qu’il expose pour la première fois dans une galerie parisienne ( Galerie Vitesse dans le 8ème).

Il réalise deux autres expositions, au Salon Rétromobile sur le thème des voitures et avions de facture ancienne, qui rencontrent un vrai succès.

En 1992, il quitte Paris pour s’installer dans l’Hérault. Il s’éloigne alors de ses premiers travaux pour explorer dans ses toiles des mondes fantastiques, imaginaires, voire ésotériques.

Stephen Thomas défie les lois de la mathématique. Artiste hors-norme, il transcende l'espace et le temps pour nous propulser vers des futurs déconcertants et des imaginaires vertigineux.
“... Les toiles sont pour moi une façon de vivre ailleurs, une sorte de voyage au bout de mon imaginaire... »

Alain Margotton, né en 1948 à Argenton sur Creuse dans l’Indre, vit et travaille à Saint Thibaut dans l’Aisne. Ses œuvres ont fait l’objet de nombreuses expositions en France, en Allemagne, au Luxembourg, au Japon et en Belgique. Il a fait partie du Mouvement Visionnaire Parisien dans les années 80 et exposait régulièrement à la galerie Râ, la galerie Michèle Broutta et la galerie Art Visionnaire. Deux ouvrages font un point sur les créations de ce dessinateur d’exception : le premier « Les Visionnaires » (1994) présentait plusieurs artistes et fut édité par la galerie Râ ; le second, édité par l’artiste, regroupait des dessins plus récents (1997).

Le travail d’Alain Margotton s'apparente autant à l'art photographique qu'à la volonté de laisser trace, d'inscrire, de faire signe ; de sorte que l’œuvre révèle, témoigne, fonctionne comme une mémoire qui, peu à peu, peuple l'espace mental du spectateur.
Il en résulte une attention particulière portée au visible où le paysage figé est investi, à la fois de références à d'autres oeuvres picturales et littéraires (Rembrandt, Dante, J. Martin, G. D. Friedrich) et d'une spiritualité qui vise à placer l’œuvre hors du temps et à la confronter constamment à la mythologie des origines.
En un mot, le peintre nous propose autant d'espace à lire, à vivre, à habiter sans rien imposer d'autre au spectateur, que la magie de l'image dans le développement de son évidence.
( Texte de Michel Lamart).

Petit-fils du clown John Scott qui vagabonda sur les routes européennes dans une roulotte de l'Australian Circus au début du XXe siècle, Hervé Scott Flament est né à Paris le 1er février 1959. Son père, acrobate se suicide alors qu'il est encore très jeune. Il est élevé par sa mère qui lui transmettra ses goûts pour l'étrange, le merveilleux et pour toute une culture fantastique née un siècle plus tôt au sortir du romantisme. Il commence des études en sciences naturelles pour devenir paléontologue ou zoologue, mais les abandonne très vite et devient musicien. Après des débuts dans différents groupes français, il fonde le groupe « Ici Paris », mais l'échec l'entraîne vers d'autres voies et il commence à peindre. Encouragé par les ventes de ses premières toiles, il décide d'y travailler tous les jours. Dès lors il apprendra seul et redécouvrira une technique picturale qu'aucune école des Beaux-Arts n'aurait pu lui dispenser. En 98, le toit de la Grande Arche de la Défense l'accueille pour une exposition rétrospective résumant 13 années de recherche dans un domaine où l'art officiel ne se risquera jamais.

Tandis que notre planète se réduit comme une peau de chagrin, que les artistes s'enlisent dans leurs dogmes et la propagande de l'histoire de l'art, s'ouvrent à nous de nouvelles frontières :la conquête spatiale et celle du monde intérieur. Voici venir le temps des explorateurs et des aventuriers de la pensée, un royaume pour l'homme libre !
J'ai ouvert une des portes de l'autre monde plus sensible, en corrélation avec ce que les anciens Égyptiens appelaient l'intelligence du cœur. Avec chacune de mes toiles, je m'enfonce un peu plus loin dans les jungles de l'esprit à la suite de Livingstone et de Sir Richard Burton. Cet univers n'est pas obsessionnel et ma peinture ne l'est pas plus. Il n'y a en elle ni bien ni mal ou alors les deux à la fois.
Comme le dit Omar Khayyâm :"Je suis le Ciel et l'Enfer !"

Je te prendrai la main
Pour t'amener à de nouvelles connaissances.
Et nous laisserons par-devers nous
Les hommes croire ce qu'ils ont toujours cru.
Frater Potentius

Claudine Béhin, née en 1958 à Brunoy a été initiée aux techniques picturales sur papyrus à Syracuse puis s’est consacrée à l’image dans les domaines de l’édition et de la publicité. Graphiste dans différents studios de création et illustrateur en free-lance, certaines de ses œuvres ont fait l’objet de publication ou de diffusion. Depuis 1993, elle se consacre uniquement à la peinture et a exposé en Europe et en Amérique du Nord. En 1998, elle fait partie des Maîtres de l‘Imaginaires présentés à l’Orée du Rêve (La Rochelle). En 2001, elle participe à l’organisation des Rencontres Artistiques de l’Imaginaire à Toulouse.

" Une femme étrange, qui raisonne ses peintures avec une passion qui transpire à travers la toile. Une technique étourdissante, prise aux sources même du classique français. ...
Dans sa discipline picturale, un hyperréalisme onirique extrêmement travaillé, elle est sans doute aujourd'hui un des artistes majeurs que l'on puisse rencontrer...
Ses sources d'inspirations sont d'origines cosmiques, mythologiques, exotiques, comme l'illustration d'un passé enfoui dans un cerveau sans lien avec l'aujourd'hui."
( Extrais de textes de Yves Garnier.)

Exposition
du 1er novembre au 20 décembre 2006

Sujet de fascination depuis la nuit des temps, la mort a laissé une empreinte profonde dans l'imagerie populaire, religieuse et artistique.
Dans toutes les civilisations, qu'elle provoque l'attraction, la répulsion, la crainte ou la déférence, la mort, cette présence constante, c’ est l'ombre de la vie. Impalpable, insaisissable...

l'Arche de Morphée, présente une exposition multiculturelle qui se déroule autour de quatre thèmes intrigants :
·La mort dans l'art populaire mexicain.
Cet art macabre qui se manifeste partout au Mexique à la Toussaint, entre en scène cette fois à Paris, avec les créations de Cristina Rubalcava, inspirées de la tradition populaire mexicaine, ainsi que les objets ludiques et animés de Raoul Velasco et les gravures de sa compagne Kristin Meller, auteur de danses macabres.

·La mort dans l'art traditionnel tibétain.
Spécialement pour cette exposition, François Pannier de la galerie Le Toit du Monde présente des oeuvres du XIXème siècle issues de l'art traditionnel tibétain. Mélangeant les traditions chamanistes avec l'art bouddhique, les masques, thankas, statues, kanglings et kapalas qui sont exposés sont principalement des objets rituels qui permettent aux tibétains de confronter et d'intégrer la mort dans leurs cérémonies.

·Imagerie de la mort dans l'art funéraire en Corse.
Les photographies de Tomas Heuer (Masto) nous proposent une véritable découverte des croyances et rituels qui se pratiquent depuis plusieurs générations en Corse. Ce photographe y vit et travaille depuis 10 ans, et fréquente pour son plaisir les images et représentations de la Mort au fil de ses commandes. Il nous présente ici quelques-unes de ces photographies prises dans des lieux parfois ignorés du public. D’autres ont été spécialement réalisées cette année pour offrir à cette exposition une escale « mortelle et planétaire » entre le Mexique et le Tibet.

·L'art visionnaire et la mort.
Visuellement étonnantes, techniquement parfaites et transcendant l'imagination, les œuvres des artistes visionnaires interpellent. A l'occasion de cette exposition sont invités les peintres Michel Henricot, Yves Thomas, Alain Margotton, Laurens Caruana, Ana Paula Portilla, Claudine Béhin ainsi que le sculpteur Jean-Louis Ricaud.
Chacun aborde le thème de la mort et l’interprète à sa manière. Aussi, pour compléter le coté fantastique, l’artiste Alain Juteau qui réalise des décors et accessoires pour le cinéma ou le théâtre, expose une partie de son œuvre fortement inspirée de cet art ancestral et universel du totem et du fétiche.

Un catalogue à tirage limité de 96 pages tout en couleur accompagne cette exposition, avec les textes de Laurent Bramardi, responsable des « Editions Egone » - Elisabeth Pardon, spécialiste dans le domaine du patrimoine Corse et de l’Art Baroque - Raoul Vélasco, créateur de « L'Association pour l'Estampe et pour l'Art Populaire » - François Pannier, organisateur de l’exposition « La danse des morts » et Laurens Caruana, auteur du « Manifeste de l’art Visionnaire ».

Visuel: Le Silence - copyrigth - Michel Henricot