Christine Vannier

Christine Vannier est artiste plasticienne.

 À travers ses créations, elle cherche à donner la liberté de sortir d’une routine en proposant des moments de récréations apaisants dans la stabilité de ses oeuvres.

Autodidacte volontaire, sa passion se révèle à l’âge de 4 ans où elle s’imaginait pouvoir manger les couleurs comme une gourmandise. Aujourd’hui avec un passé d’architecte son travail est guidé par une envie de pousser les barrières de l’intellectualisation pour tendre vers un langage universel. 

De la cabane au fond du jardin aux galeries new-yorkaise, Christine Vannier se plaît d'investir chaque lieu. Elle montre son travail dans de nombreuses expositions à Paris, notamment au ministère des Finances, Saint-Barthélémy, Manhattan, Shanghai. 

Inspirée par ses expéditions au Népal ou navigations en mer, sa création s’est développée dans de nombreuses directions comme la peinture, la sculpture, le verre filé, la vidéo et la XR.   La réalité virtuelle,  sa machine à rêve lui permet de vivre une expérience d’immersion dans un monde artificiel, où le corps de l’artiste en mouvement s’implique jusqu’à devenir pinceau, révélant de nouvelles possibilités d’expression.

« La vie à fleur de toile… »

D’emblée, la passion joyeuse qui anime Christine Vannier, la sincérité avec laquelle elle s’investit dans son art, et sa simplicité, touchent, indéniablement. L’œuvre d’art, dit-on souvent, est pour l’artiste une « extension de soi », une projection de sa vision du monde, une expression, au sens propre, de soi. Pour Christine Vannier, la création  artistique semble avant tout un mode de vie, une respiration aussi naturelle que nécessaire. Il est alors aisé de comprendre pourquoi Christine Vannier n’est pas une artiste à concept. 

De même que les émotions, bien plus que les histoires, guident son inspiration, c’est encore l’émotion esthétique, bien plus que le discours, que l’artiste espère susciter chez le spectateur. Elle choisit donc naturellement l’abstraction, vecteur par excellence de la pure sensibilité. Fenêtres ouvertes sur l’imaginaire, les peintures de Christine Vannier offrent délibérément une liberté d’interprétation telle que chacun peut y puiser la matière de ses propres images, de ses propres rêves. 

L’artiste aime à voir ses oeuvres comme des tableaux « vivants ». Ni tout à fait identiques à eux-mêmes, ni jamais totalement métamorphosés, ils vivent -vibrent- du hasard conjugué de leurs transparences colorées et du temps qu’il fait, de l’heure du jour, de la lumière, de notre regard du moment. 

Ce n’est pas un mais une infinité de tableaux que l’heureux possesseur d’une toile de Vannier aura acquis ! 

Tableaux « animés » ? Ils portent en eux quoiqu’il en soit ce « supplément d’âme » qui dépasse la simple harmonie de la composition, séduit et étonne longtemps, comme un ami fidèle.

Et si les couleurs sont un langage, le chromatisme lumineux et serein de ses œuvres font merveille. Car bien que les rouges très carminés, les bleus profonds, les jaunes vifs de cette peinture soient extrêmement puissants, l’œuvre n’est pas exubérante. D’une grande simplicité – particulièrement dans les grands formats- sans tomber dans le minimalisme,  elle semble au contraire très « posée », ouvrant un espace de méditation et de quiétude. 

Christine Vannier n’aura pas été architecte pour rien. De ce passé de « bâtisseuse », lui reste un solide sens de l’équilibre, de la structure, de la matière. Jeux de transparences, d’opacité et de brillances, travail au couteau, couches supérieures laissant voir par grattage les couches du dessous, …ses toiles, comme ses polyptiques, sont composées, texturées, mises en volumes et en profondeur, en un mot, architecturées.

De toile en toile se construit l’univers de l’artiste, comme presque « malgré elle » : des « restes de la veille », comme elle dit, et de la distance de la nuit naît au lendemain l’amorce d’une nouvelle toile, dont elle ne sait encore rien, mais qui la guide, jusqu’à son achèvement. Tandis que l’artiste est dans le « faire » - que la transparence soit réussie, que la composition « tienne »- à son insu se trame le sens de son œuvre. Que l’artiste découvrira, la dernière couleur posée.

La peinture de Christine Vannier, mieux que vivace, est une compagne pour la vie.

Marie Deparis

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