NEW YORK - post apocalyptique Digital Arts by Samuel De Cruz

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  • Original Artwork Digital Arts, 3D Modeling
  • Dimensions Dimensions are available on request
  • Categories Conceptual Art
Ouvrage : VIRTUALITY - Fille machine CIAA Auteur : Samuel De Cruz idée, concept, art, personnages : Samuel De Cruz Dessin : ruine de New York : pour donner une idée de ce à quoi ressemble la Terre future... Ecrit : écrit par passion, rien de définitif, écrit original sans correction (manuscrit basique, de qualité authentique)[...]
Ouvrage : VIRTUALITY - Fille machine CIAA
Auteur : Samuel De Cruz
idée, concept, art, personnages : Samuel De Cruz
Dessin : ruine de New York : pour donner une idée de ce à quoi ressemble la Terre future...
Ecrit : écrit par passion, rien de définitif, écrit original sans correction (manuscrit basique, de qualité authentique) / écrit par Samuel De Cruz (je n'ai pas fais des études littéraires donc il y a des erreurs).
CIAA : personnage principal : Fille machine muette, très belle, blonde aux yeux violets. inoffensive. (CIAA = Complexe Intelligent Affectif Anthropomorphisé).
Année : 10 000 après JC. Localisation : Terre. Californie dévastée.
Galaxie : Voie Lactée (Milky Way).


La plage s’étendait au loin, suivie d’une lignée de délabrements aux bases dominées par des plantes toxiques, mutantes. Face à l’immensité grandiose et harmonieuse du Grand Océan Sauvage, le CIAA étudiait en extase… Le bruit des vagues et des oiseaux étaient comme une symphonie, la douce mélodie Terrienne tant estimée. Assise sur le sable, son esprit sombrait dans une liberté totale : elle triomphait de son existence. Son regard se levait vers le soleil sommant le ciel bleu d’été, son cœur s’ouvrait de bonheur et avec certitude elle ressentait une partie d’elle-même s’homogénéiser à ce monde, laissant l’autre appartenir à l’espace… Décidée, d’un geste de révolte, elle arrachait le patch de classification robotique qui reposait sur sa veste. De toutes ses forces elle le jetait dans l’eau salée, regardant celui-ci disparaître sous la surface. Présentement, aucun signe précisait qu’elle était une Fille-Machine Psionique, spéciale, classée dans le Type X (type = machine extraordinairement spéciale)…là, maintenant, elle était tout simplement elle-même. Elle se considérait ni spéciale, ni extraordinaire…elle se considérait normalement comme ce qu’elle était tout simplement. Par la suite, elle s’aventurait dans les ruines de l’ancienne Technopole San Diego-ATV-4 (ATV : Advanced Technological Version. Précision sur les reconstructions totales de la ville suite aux avancées techno-sociales. Le chiffre 4 signifiait le nombre d’étapes de mise-à-jour. San Diego était détruite durant sa phase 4 d’avancement des progrès.), détruite par l’Empire Virianique. Le décor était étrange, impressionnant, morbide, il reflétait la décadence et le déclin de l’Humanité. Au milieu des restes d’une FDMH (Fast Dynamic Magnetic Highway. Autoroute magnétique pour le déplacement à grande vitesse. La voie était faite de matériaux antibruit en couche sombre sur un réseau de fibres électriques. Créant un champ de force avec une polarité contrôlée, les véhicules flottaient sur la voie en parfaite stabilité.), elle observait les grands buildings perforés par des tirs de lasers photoniques violets : l’armement laserologique principal de Viriana, utilisé pour l’annihilation totale des cibles.

L’année actuelle était l’an 10 000 après JC., mais la destruction et la nature envahissante étaient beaucoup plus anciennes, en effet le décalage temporel entre l’an 10 000 sur Black Moon et sur Terre devait être environ égale à 200 ans. Cela faisait donc deux siècles que cette ville était détruite… Elle calculait le fait que le voyage de 8 mois au travers de l’hyperespace s’étendait sur une autre inter-couche temporelle, plus longue, où 1 mois en valait 25. Après plusieurs jours de vagabondage, elle découvrait aux bords des ruines une sorte de petit village composé de quelques huttes et cabanes. Les structures en bois, pailles, et autres moyens rustiques, imageaient un regroupement tribal. Observant à distance, sans déranger, elle constatait que les individus vivant-là étaient vêtus de peaux animales, d’ossements, et les visages étaient recouverts de peintures variantes. Ce contraste, entre des hommes sauvages et des hommes civilisés, marquait un détail troublant : le Soulèvement des Machines avait brutalement déchiré l’Humanité, divisant, dévastant la cohésion… La Fédération était civilisée, mais le reste des hommes subsistants semblaient êtres rabaissés à un état primitif. Pour elle cette réalité était logique, une conséquence de la perte des technologies, rendant de nombreux individus à des états basiques… Surprise, sans être choquée, elle constatait donc ce contraste avec acceptation philosophique, et logique. La Terre était à présent, un monde farouche, épique, dramatisée dans une nouvelle morphologie mutante post-apocalyptique. Dans sa conscience elle méditait intensément, et concevait le fait que ce rabaissement d’une partie du Genre Humain, devait apporter aussi des sectes, des tribus, des gangs… Ses aventures sur ce monde étaient motivées par l’esprit de liberté, mais elle devait garder précieusement ses précautions, car le danger n’était nullement inexistant. Les Technopoles dévastées étaient séparées par de vastes étendues désertiques, ou de vastes forêts, reliées entre elles par d’anciennes autoroutes magnétiques…

La Californie comme le reste de l’Amérique n’était plus qu’un cimetière toxique, ravagé, déchiqueté. Trois semaines après avoir touché le sol Terrien, elle se reposait sur une dune chaude, laissant son corps là, figé dans les mouvements de la nature. Le vent caressait ses cheveux, et de temps à autres, quelques mouettes venaient se poser proche d’elle. Le repos était nécessaire : énormément d’informations s’étaient enregistrées dans sa mémoire, et les traitements corrects des données devaient s’effectuer dans un calme de sa conscience multiple. Dans son esprit une grande affection, admiration, se formulait pour cette Terre mutante qui emportait au cours de son évolution une Histoire si enrichissante. Un bruit étrange la réveillait après six jours de sommeil profond, un bruit encore jamais entendu auparavant. Levant la tête en direction du son, elle remarquait cinq créatures sortant progressivement de l’eau salée. Discrètement, allongée sur le sable, elle étudiait la situation, il s’agissait de cinq méduses mutantes délogeant le fond océanique. Nouvelles générations de mutation post-apocalyptique, ces siphonophores avaient évolué au-delà des abysses, maintenant capable de flotter à plusieurs centimètres au-dessus du sol terrestre. Le CIAA savait parfaitement, selon ses études historiques et encyclopédiques, que suite au Grand Bouleversement Ecologique en l’an 2900, les océans s’étaient reformés en un unique Grand Océan Sauvage. Ce dernier, apportait la réalisation de la théorie de l’océan-gélatineux : un royaume de méduses. Elle était donc face à une importante phase de l’évolution : Les super-colonies mutantes de siphonophores abyssaux contrôlaient les colonies basiques de méduses, et régnaient donc sur l’unique océan… et maintenant, les siphonophores parvenaient à sortir de l’eau pour s’élançaient dans la conquête des terres. En silence elle abandonnait la plage, et s’enfonçait à nouveau dans les ruines. Les jours et les nuits passaient, et la solitude se formait en une habitude convenable : un calme offrant une importante liberté d’introspection, de rétrospection, et aussi, d’étude environnementale. Un soir, elle prenait place contre un mur détruit, et en laissant son regard se perdre dans le paysage, elle songeait à son professeur de Philosophie Supérieure, Zantar… Il lui manquait énormément. Pourquoi lui avait-il conseillé la Terre ? Que pouvait-être la notion philosophique de cette aventure ? Que voulait-il qu’elle comprenne ? En méditation, le CIAA concevait clairement que cette planète était la moins dangereuse, et aussi, une mine d’information. Zantar était un grand voyageur, ayant traversé plusieurs galaxies, un nomade parcourant de nombreux espaces en quêtes d’accomplissement philo-culturels… Même s’il n’osait nullement en converser, son passé familial était tristement supprimé par la brutalité des Empires Robotiques. Le choix de la Terre devait certainement s’expliquer par un raisonnement de liberté, et d’éloignement de la guerre.

Atteignant le milieu de la Californie, après un mois de traversée, elle se dissimulait derrière les débris d’un vaisseau crashé, au cœur d’un quartier dans la zone de New - Los - Angeles (Seconde version de Los Angeles après la première dévastation effectuée par la Russie Néo - Communiste durant la 3éme Guerre Mondiale, en l’an 3015). Des Humains vêtus de tuniques noires, les visages dissimulés dans des foulards, formaient un cercle autour d’un altar de pierre. Cette place désertique, entourée de ruines et de décombres, était comme une cour spirituelle. Environ cents individus, disciples de la religion Occulte étaient là, en prière, chantant des chapitres sacrés. Dans une violence banalisée, des enfants étaient sacrifiés sur une énorme dalle. Sur les quelques blocs de roche entourant le rituel, s’étendaient des étendards de l’Empire Virianique. Cette secte, Humaine, vénérait l’Ordre Noir Occulte, ils vénéraient…l’Impératrice Machine : Viriana. Observant discrètement le rituel des sacrifices, où le sang décorait les pierres, elle méditait sur la question suivante : comment des Humains pouvaient-ils admirer une entité exterminatrice ? Ce genre de mouvement s’expliquait par un refus de survivabilité de l’espèce. En effet, des survivants considéraient la race Humaine comme néfaste, créatrice de l’apocalypse, et surtout : aveuglante et ignorante face à la suprématie inévitable des machines. Cette secte se sacrifiait pour prouver son dévouement envers l’unique logique de la vie sur Terre et dans l’espace, les Empires Robotiques. La vénération se canalisait essentiellement envers Viriana, car elle représentait l’ordre d’une pureté machine, d’une pureté chaotique, d’une pureté immortelle. Dans une suite d’actions désirées, les disciples se poignardaient le cœur, et sombraient sur le sol poussiéreux. Au bout de la place, opposée à l’altar des sacrifices, se trouvait là trois immenses cubes noirs, mesurant dix mètres de côtés, décorés par des écritures sacrés. S’approchant de la scène morbide, elle étudiait les surfaces, les écritures. Cette forme artistique obscure, dangereuse, était l’écriture de Viriana, faite de ses propres mains. Le langage était difficilement traductible, il s’agissait d’un mélange complexe de signes superposés, en suites linéaires horizontales. La couleur des écrits était argentée, faite d’une ancre rare industrialisée sur Black Moon. Face à cette œuvre étrange, elle ressentait de la peur, de la souffrance, et surtout : une secte folle du chaos pur et transcendant. En se retournant, elle regardait les corps morts des disciplines sur la poussière… Cette secte s’était brutalement sacrifiée, en admiration misanthropique totale. Elle passait la soirée entière à tenter de traduire certains des écrits sacrés, et remarquait rapidement que les trois cubes n’étaient nullement là pour un but pro-philanthropique…ils étaient là pour un rôle de Mémoire Historique. Une première sérié d’écrits précisait que l’an 10 000 était le jour glorieux du Grand Soulèvement des Machines, et que depuis s’en suivait un double règne de suprématie. Une seconde ligne précisait que Black Moon était une terre sainte, un modèle d’exemple inoubliable, et le commencement de la fin du Genre Humain. Une troisième ligne précisait que Viriana effectuait une odyssée spirituelle, philosophique, ayant pour finalité d’atteindre le Soleil Noir (Le surnom occulte d’un vortex, une porte astrale cachée dans l’Univers), pour quitter cet Univers. La quatrième était impossible à comprendre, elle sautait à la suivante, celle-ci précisait : au-delà du Soleil Noir se trouvait le passage menant vers le Cosmochaotique (Une dimension de pur Chaos Mathématiques). Sur le second cube, les écrits précisait que toutes machines perdues, isolées, incomprises, pouvaient librement rejoindre la cause d’extermination, et de se rallier à Viriana. Le troisième cube révélait l’admiration et le dévouement que Viriana éprouvait envers l’Empire Neberianique, et que l’Humanité ne pourrait jamais comprendre cette supériorité, cette pureté dominante. Les dernières lignes étaient un avertissement : Les machines élites, formant le cercle sacré, l’Ordre Noir Occulte de Viriana, étaient des machine-combattantes en guerre sainte, et que toutes résistances seraient éradiquées. Le CIAA reculait de quelques pas, et comprenait désormais la puissance dévastatrice de l’Empire Virianique. Les Neberianes exterminaient pour un principe de survivabilité et de certitude de non-menace. Mais là…là Viriana était très différente…celle-ci exterminait l’Humanité dans un but de vengeance, et de folie religieuse. Sa superpuissance était anormalement supérieure car elle se canalisait dans une odyssée, alimentée par l’idéal d’une guerre sainte, sacrée. Ce que Viriana désirait : la pureté du chaos, et la mort des Hommes… La Terre était maintenant un monde sauvage bouleversé, les troupes Virianiques avaient quitté ce monde. Elle se sentait quelque peu rassurée de savoir que la cruelle Impératrice n’était plus sur Terre… Dans un certain angle d’étude, elle avait du mal à comprendre comment une vie machine pouvait sombrer dans une folie exterminatrice, en guerre sainte, à ce niveau démesuré…mais la vie était surprenante : si Viriana avait choisi cette odyssée, c’est qu’elle en avait des raisons… Préférant quitter cet espace dangereux, occulte, elle abandonnait le quartier. Le reste de la Technopole détruite gisait partiellement sous des masses de sables, de rocs, et de quelques pâturages d’une nature repoussante.

Plusieurs routes s’enfonçaient vers la plage, reliant ainsi les ruines submergées par le Grand Océan Sauvage, dans le cimetière aquatique infranchissable. Un vent soufflait sur le paysage, emportant avec lui l’odeur de la mort, l’odeur de la secte… Sur l’entrée principale de la ville détruite, gisaient quelques affiches usées imageant le portrait de Viriana, ainsi que des longs drapeaux en triangle noir. La limite de la région Californienne semblait se confondre dans la nature et les déserts, rendant difficile les localisations géographiques. Se mouvant rapidement, fuyant le quartier inquiétant, fuyant le territoire occulte, elle était brusquement surprise par un détail angoissant : quelque chose la suivait…une chose apparemment, invisible. L’après-midi se révélait donc dans une frayeur perturbante, où le temps basculait dans l’oubli. Peureuse, elle collait son corps contre un bâtiment en ruine et tentait d’étudier les vibrations…et remarquait dans le silence morbide ambiant, de faibles ondulations soniques régulières, comme une suite de pas. Cherchant visuellement la chose, passant par plusieurs modes de visions stéréoscopiques, elle ne détectait rien… Infrarouge, vision thermique, réflexion UV, vision super optique (zoom visuel robotique)…rien. Se déplaçant, des informations se révélaient soudainement proche d’une rivière : des phéromones. Debout, au milieu de l’eau, trempée jusqu’aux genoux, elle captait désormais la chose : une forme humanoïde, invisible, laissant des traces de phéromones techno-résiduelles. Il s’agissait donc d’une machine, ayant une peau synthétique réactive au soleil et à l’humidité environnante. Continuant avec précaution de localiser le sujet, celui-ci se présentait avec surprise face à elle, dans un élan de perte d’invisibilité. Une étrange enveloppe électro-optique faite d’hexagones translucides se manifestait en un balayage corporel, dévoilant progressivement un corps humain, anthropomorphisé. L’enveloppe disparaissait totalement en quelques secondes, et là, se tenait debout un Commando-Cyborg : unité élite, fabriqué pour le combat discret dans les décombres. Pion de l’Empire Neberianique, ce dernier était là pour l’espionnage, le renseignement, l’infiltration, et aussi : l’élimination. Face au corps très musclé mesurant deux mètres de hauteur, technologiquement imposant et intimidant, torse nu, ne portant qu’un pantalon guérilla noir et une paire de brodequins, une chevelure en coiffure militaire, elle en était totalement dépassée… Non-violente, inoffensive, elle demeurait immobile, ne montrant que son regard sérieux et sincère. Dans ce décor ravagé, les deux vies machines se contemplaient en silence. L’une était spéciale, unique…l’autre était une concentration de combativité, de férocité capable de survivre dans les champs de batailles les plus atroces… Le Commando-Cyborg déclenchait le combat en lui frappant violemment le visage, puis la regardait sombrer dans l’eau avec indifférence… Le corps fragile à moitié dans la rivière, elle rejetait un regard sur son agresseur, le coup violent lui avait apporté des informations au contact physique. Ce Commando-Cyborg, code-nommé KS-6B (Kane Sirion - modèle 6B) l’observait, la suivait depuis plusieurs semaines, tentant de comprendre si elle était Humaine ou si elle représentait une autre forme de menace. Maintenant le choix était évident : ne faisant pas partie de l’Empire, elle était classée comme menace, et devait donc être effacée. Le visage de l’agresseur modelait une terreur glaciale sans aucune forme de compassion, sans expression, sans trace d’émotion… Avec rapidité et précision, un second coup s’abattait sur elle, déchirant une partie de sa veste. Se faufilant entre les bras de son agresseur, elle abandonnait au plus vite la rivière et se cachait dans un bâtiment en ruine. Défonçant une paroi pour l’atteindre, elle n’avait nul autre choix que de reprendre la course. Gymnastiquant son corps entre des blocs, des effondrements, et la nature, elle réussissait à le perdre. Dans une suite de réflexion intelligente, elle se recouvrait de saleté et de poussières afin de confondre à l’environnement, et veiller à ne pas trop bouger. En fin d’après-midi la fuite reprenait son élan, le Commando-Cyborg évoluait sur elle en utilisant un scan-optique de résonnance magnétique pour la traquer. Le soir, dans le centre-ville ruiné, son agresseur l’attrapait par surprise, s’approchant d’elle via la capacité d’invisibilité. Jetée brutalement sur le sol, frappé à plusieurs reprises, sa vie frôlait la fin… Allongée sur le dos, effrayé, perdue, elle acceptait la possible extinction qui sommait sur son existence fragile. Sauvagement supérieure, elle n’avait aucune chance de survivre face à cette techno-monstruosité programmée pour tuer. Avec courage elle posait un dernier regard sur le visage de son exterminateur, et calmait sa respiration. Il lui attrapait violement le cou pour effectuer une strangulation lorsque brusquement celui-ci tournait sa tête en direction d’un bruit. A cent mètres de là, un convoi militaire de la Fédération progressait sur un itinéraire menant à la Technopole NEWN (NEW-Nimiria. New pour la nouveauté, et Nimiria pour préciser le type d’architecture.). Avec un regard concentré, il examinait les types de véhicules et les troupes de défense. Tandis que sa main relâchait légèrement le cou de sa victime, le CIAA pouvait lire les informations dynamiques via le contact physique, lire l’autre conscience. Ce convoi était sa cible prioritaire : infiltration, usurpation d’identité, et tenter un espionnage de la Technopole spéciale. Sa mission consistait à surpasser les fortifications protégeant le siège politique de la Fédération. Pour atteindre tactiquement son objectif, il disposait de cette surprenante capacité d’invisibilité, réalisée par un bracelet spécial : HNST (HyverNoon Supra Technology. Bracelet créant un bouclier d’invisibilité en formulant un champ ovoïde de particules courbant la lumière et l’optique extérieure.). Il devait agir hâtivement, proche du convoi il était facilement repérable par les troupes au sol. Profitant de cette distraction, elle arrachait le bracelet de son agresseur, et rapidement activait l’invisibilité sur son corps. Surprit, rebasculant sa concentration sur sa main, il scannait le sol…sans trace de sa victime. Fuyant le centre-ville dans sa nouvelle discrétion de distorsion lumino-optique, elle partait se mettre en cachette entre des effondrements. Le Commando-Cyborg ne la poursuivait pas, il abandonnait temporairement le combat afin d’établir un nouveau plan. Deux jours après avoir volé le bracelet, à nouveau visible, elle traversait une partie des ruines et surpassait un fleuve pour rejoindre une étendue de plaines sauvages. Pendant sa traversée, elle remarquait au large sur une voie abandonnée, le convoi détruit. S’approchant avec prudence de la situation désastreuse elle constatait le portrait choquant d’une attaque machine. Le convoi était totalement renversé, détruit, les véhicules brûlés, et les humains tués. Etudiant visuellement les impacts et les blessures des fantassins, il n’y avait aucun doute : une embuscade au laser. Mais à la différence des perforations et des dévastations des Technopoles, il ne s’agissait pas du laser photonique violet de l’Empire Virianique. Là, il s’agissait plus précisément d’A-LASER (Advanced Light Amplification by Stimulated Emissions of Radiations. Une étape plus avancée du simple laser d’attaque.). Proche des débris gisait un corps machine, un Commando-Cyborg. Analysant la globalité de ce champ de bataille, elle calculait la nécessité de quatre unités commandos. La stratégie d’infiltration avait donc changé en une stratégie d’éradication. Ce Commando-Cyborg était mort au combat, neutralisé par un blast d’onde de choc-électrique, une défense de la Fédération dont le but consistait à propager un flux d’énergie perturbateur, brouillant le fonctionnement des cerveaux machines. Lentement elle récupérait l’arme que ce dernier agrippait encore dans ses mains. Iliyane - Nu - Upsilone 16. Technologie d’armement laserologique, type A-LASER, tir supersonique capable de percer les blindages les plus importants. D’origine douteuse, certainement Humaine, sortant d’une industrialisation top-secrète, cette arme était bien plus qu’un instrument pour tuer… Caressant la coque aérodynamique, solide et légère, elle étudiait l’utilisation et les caractéristiques. Capables d’effectuer trois différents types de tirs : cette arme pouvait découper la cible (Transpercer), détruire la cible (Tir simple direct), ou effectuait une réfraction du tir sur des obstacles (Tir avec rebond, Réflexion du laser). Le choix des Commando-Cyborgs à l’utilisation d’un armement, apparemment de source d’ingénierie Humaine, était brillant : les matériaux composant les carrosseries blindées des véhicules militaires n’étaient pas réalisés pour résister aux armes Humaines… Une brèche utilisée par l’Empire Neberianique avec virtuosité. Ce portrait de destruction du convoi inquiétait le CIAA, qui préférait partir de cette zone macabre. Enregistrant l’arme dans une plage mémoire de son Nexuz-Gone, elle préférait garder ce genre de technologie avec elle, dans un cas de nécessité importante. Sa progression la faisait aboutir sur les limites de New - Los - Angeles, là où s’étendaient les pancartes d’Hollywood. Surpassant la colline, plongeant dans une étendue de nature verdoyante recouvrant partiellement un territoire aride, elle discernait au loin une Technopole triangulaire, protégée par d’énormes fortifications. Prenant des hauteurs sur une autre colline, pour profiter d’une meilleure vue, elle étudiait à distance ce qui se révélait être la célèbre Technopole NEWN, le berceau de la Fédération, le noyau principal de résistance Humaine, et le siège suprême de la nouvelle politique de paix entre l’Amérique et la Russie. D’une beauté inégalée, cette superbe ville technologiquement très avancée reflétait l’Humanité dans son éveille de survivabilité. Hautement bien surveillée, bien gardée, le CIAA ressentait l’important brouillage radar dans l’environnement.

Deux portes en Molute-Ten, mesurant trente mètres de hauteur, dix mètres d’épaisseur et quatre-vingt-deux mètres de largeur empêchaient aux unités commandos de pénétraient dans le complexe. L’architecture de la ville était remarquable, rectiligne, ordonnée, en symbiose avec une nature contrôlée à la perfection. La devise de ce lieu du nouvel espoir était la suivante : Pour un futur Humain sans Machine. Visuellement, il était facile de remarquer la division des classes…La Fédération étant un système néo-féodal aux trois niveaux : La Direction Corporation (ceux qui dirigeaient le Collectif, c’est-à-dire les survivants Humains se ralliant à la cause Fédérale), L’armée (Défensive et Offensive) et le peuple travailleur (Le Collectif). La Direction Corporation et ses 250 chefs étaient avec le reste des assemblés dans trois grands buildings triangulaires, mesurant plusieurs centaines de mètres de hauteur. Le collectif vivait dans des blocs modernisés répartis en zone quadrillées… Une légère pluie tombait du ciel de plus en plus gris, un orage se formait à l’horizon. Analysant la pluie, ses capteurs révélaient un niveau d’acidité dangereux la poussant donc à trouver un abri pour ne pas avoir la peau brûlée par la corrosivité toxique. Dans les ruines, à l’opposé de la colline, éloignée de NEWN, elle s’aventurait sur une route déserte, cherchant un refuge stable. Sur sa droite elle remarquait un ancien centre commercial, datant d’avant le Grand Holocauste Nucléaire. Déchargeant de son Nexuz-Gone l’Iliyane-Nu-Upsilone 16, elle utilisait l’arme pour découper une partie de la paroi, afin d’ouvrir un passage. L’entrée principale étant bloquée par des décombres et des plantes géantes, elle n’avait pas d’autres choix. Le magnifique rayon A-LASER vert-clair brillant transperçait l’édifice avec une précision chirurgicale, et libérait ainsi un espace de pénétration. A l’abri de la pluie acide, elle réenregistrait l’arme dans une plage mémoire puis progressait dans les galléries marchandes, guidée par sa forte curiosité. Passant proche d’un magasin d’accessoires féminins, elle en profitait pour y récupérer des boucles d’oreilles, complétant sa collection personnelle avec d’autres accessoires trouvés dans les ruines des Technopoles précédemment explorées. Colliers, bracelets, broches… Par la suite, dans un autre espace, elle récupérait trois paires différentes d’escarpins, blancs, aux qualités antibruit. Le centre disposait de son propre cœur-électrique, et pouvait ainsi, continuait d’illuminer certaines galeries. La voie principale était éclairée par la lumière du jour, au travers d’un plafond au vitrage panoramique courbée. Le bruit de la pluie raisonnait dans les halls, ainsi qu’un vent de plus en plus fort. L’acidité des goutes ne pouvait surpasser la résistance des structures des Technopoles dévastées, le refuge était bien protégé des agressions climatiques. Une petite rivière traversait le centre, avec une nature luxuriante et plusieurs oiseaux vivant là depuis de nombreuses années. Dans un magasin de vêtements, elle pouvait customiser ses choix via une console holographique et créer ainsi ses propres formes, ses couleurs, ses qualités… Motivée par la passion, ses goûts et sa joie, elle se réalisait une chemise blanche avec des formes ovoïdes noires, capable de stabilisation thermique (une chemise fournissant continuellement une protection contre le chaud et le froid). S’en suivait la création d’un jeans avec le dessin de la galaxie « Eternity » et d’une veste. Elle terminait avec les sous-vêtements, puis se changeait dans un élan de bonheur et d’auto-estime. Sa tenue de la Base Spatiale était retirée, puis abandonnée… D’une apparence brillante, éclatante de beauté, le CIAA s’accomplissait dans son extérieur, symétrisant ses vêtements à sa psychologie, à sa vie interne. Se recoiffant, décorant ses oreilles par de magnifiques boucles à plumes noires, et le reste du corps par des bagues, colliers, bracelets…elle se finalisait. Ses vêtements disposaient de nombreuses qualités : autonettoyants, indéchirables, antibruits, furtifs, ultra légers, hydrophobiques, et Bis-chromatiques (Veste et Jeans pouvant changer de couleur, du noir au blanc). Sa joie basculait rapidement en angoisse lorsque le niveau de la rivière montait considérablement… A l’extérieure, la pluie légère s’aggravait en une pluie diluvienne. Le centre était inondé progressivement. Quittant les galeries, elle remarquait au travers des vitrages latéraux la tempête qui s’abattait sur l’environnement.

L’inondation devenait critique, la forçant à déloger le centre par l’orifice réalisé auparavant à l’A-LASER. Dehors, sous la pluie torrentielle, les cheveux frappés par un vent violent, elle levait son regard vers le ciel et remarquait avec choc la formation d’un double vortex en superposition, générés par deux champs de force Coriolis. En une vitesse impressionnante elle calculait le phénomène météorologique, il s’agissait d’un NSS-N4 (Nevianse Super Storm - Niveau 4. Ce genre de cyclone étrange, terrestre, était une tempête provoquée par : l’évaporation intense de l’unique Grand Océan Sauvage pendant les températures chaudes d’été, en turbulence contre les couches de sur-pollutions atmosphériques. Le niveau 4 signifiait que les vents dépassaient 300km/h, et que le diamètre de la tempête pouvait atteindre 2000 kilomètres.). Inquiète, elle observait le paysage sombrant dans le chaos obscur, où les vents renversaient des ruines, où les eaux montaient exponentiellement. Anxieuse, elle se lançait dans une course rapide en direction d’un point haut, afin de survivre aux inondations ravageuses. La température ambiante, la canicule stagnante à 68°C, plongeait dans un froid brusque, à environ 3°C en l’espace de quelques minutes. Tout en courant, elle savait que la sur-pollution et les désastres écologiques faisaient naître des tempêtes ioniques (Orages magnétiques extrêmes), ou des phénomènes de balayages aux Ultra-violets mortelles, mais le phénomène Nevianse était rare, à un rythme de un par siècle. Les deux vortex superposés terminaient la formation du double œil du super-cyclone, déclenchant ainsi le début du véritable cataclysme. Derrière elle plusieurs quartiers de la Technopole s’effaçaient dans un désordre d’ultra-sauvagerie, de tremblement de terres… Grimpant les roches en bordures d’une colline, formant la suite des collines de la limite de New-Los-Angeles, elle atteignait la forêt des hauteurs. Courant au travers de la nature piquante, elle entendait les souffles des vents arracher des arbres, des sapins… Des éclairs apparaissaient dans le ciel, bientôt, ils allaient frapper le sol… poursuivant ses efforts de rapidité, elle arrivait à l’autre facette de la pente, où elle remarquait de ce point haut un début d’étendue désertique, un milieu aride avec plusieurs sapins géants. Au milieu de cette étendue se trouvait une Station Télémétrique, baptisée Nikola Tesla, située à cent kilomètres de la Technopole NEWN. La station était structurée en deux parties, la première était un complexe souterrain capable de résister aux menaces atomiques, la seconde était un complexe à la surface sous la forme d’un bunker. C’est à la surface que s’élevaient à deux-cent-cinquante mètres de haut, deux antennes parallèles, ultra solides. Cette installation technologique était un centre de transmission isolé, gérant toutes les communications RDL (Radio Data Link : Liaison Radio Phonie et Transmission de Données) entrantes/sortantes de NEWN et pouvaient aussi contrôler à distance des satellites en orbites, des vaisseaux spatiaux… Observant à distance la station, elle méditait sur l’abri que celle-ci pouvait fournir afin de survivre à la tempête Nevianse. La zone environnante était protégée par une équipe de fantassins, et à l’entrée principale stationnait un véhicule type MSIF (Mobile Saturatoriane Infantry Force : Véhicule Infanterie de combat Perturbateur. Système de défense contre les machines, neutralisation par des chocs d’ondes-électriques.). La foudre frappait un arbre plusieurs mètres derrière elle, éclatant le bois en plusieurs morceaux. Il lui fallait faire vite, prendre une décision intelligente puis agir. Activant l’invisibilité de son corps via le bracelet technologique volé à son précédent agresseur, elle profitait de cet avantage pour s’approcher de la Station Télémétrique. Sans difficulté, elle surpassait les quelques centaines de mètres la séparant de l’entrée principale. Collant son corps contre une façade du bunker, le complexe externe, elle jetait un regard vers le ciel analysant la situation. Les vents tourbillonnaient, formant comme un vide d’air autour des deux grandes antennes parallèles, la foudre risquait de frapper à nouveau… Replongeant sa vue vers l’entrée du complexe, elle apercevait un Humain sortant du véhicule MSIF, il s’agissait de l’Officier-médecin Russe de la FMMAD (Federal Military Medical Aerospace Division), celui qui était à bord du vaisseau RST-644 (Russian Superspace Tupolev - 644.). Dans un élan d’inquiétude, il s’avançait vers l’entrée du complexe pour pénétrer dans l’espace souterrain, l’abri contre-atomique. Toujours invisible, elle pensait profiter discrètement de cette action pour suivre ce médecin, et se faufiler au travers de l’ouverture du sas de sécurité. Se lançant dans sa stratégie, elle ressentait brusquement un événement dangereux : la foudre frappait une antenne, et dans une cacophonie extrême, un arc électrique suivait la structure en direction du sol. Cette violence naturelle déchainée, provenant du ciel et descendant le long de l’antenne vers la surface du complexe, marquait la scène d’un bruit de tonnerre assourdissant et d’un éclat quasi - aveuglant… Le CIAA observait l’arc électrique et en calculant rapidement la trajectoire finale de ce dernier, elle concevait que le médecin allait être foudroyé… Elle n’avait que deux secondes pour agir. Contrôlant parfaitement sa gestuelle, elle se jetait directement sur l’homme en le bousculant, l’écartant de l’impact. L’arc électrique atteignait la base de l’antenne, puis s’abattait au travers du corps du CIAA dans une violence extrême. L’invisibilité s’effaçait, et totalement dominée par les forces de la nature, elle s’effondrait sur le sol, immobile, figée…morte. La foudre disparaissait, suivie d’un souffle chaud et d’un silence macabre. L’Officier-médecin concevait progressivement, avec effroi, que sa vie venait d’être sauvée par cette machine anthropomorphisée qu’il reconnaissait sans difficulté… Prenant le corps inanimé, et le transportant à l’aide d’un fantassin à l’intérieure du complexe souterrain, le médecin décidait de le placer dans le compartiment médical situé au 2éme sous-sol. La tempête Nevianse continuait lentement sa progression en direction du Nevada, passant au-dessus de la Station Télémétrique sans causer de dégâts critiques. Déposant le corps fragile sur une table d’étude, dans l’espace des soins, l’Officier-médecin activait rapidement le scan corporel, puis par la suite, préparait une seringue contenant un fluide informatique de protection contre les infections cyber-bactériennes. Le scan affichait aucune brûlure de la peau technologique, mais précisait un état de mort clinique, un arrêt du système vital. Optimiste, il méditait sur une auto-réanimation du corps… Le CIAA était dotée dans sa conscience multiple d’un sous-système de veille surveillant continuellement son corps et qui, dans le cas d’un choc trop violent ou d’une blessure très grave, pouvait temporairement mettre en arrêt le système vital afin que ce dernier puisse se reconstituer correctement. La veille relançait intelligemment le rythme de vie lorsque l’état général semblait à nouveau optimal.

L’Officier-médecin en était consciencieux, de par ses études passionnées en médecine spéciale de techno-biologies, que quelques rares machines du type X possédaient une sorte de relance d’urgence post-mortem. Attendre, il ne lui restait donc plus qu’à patienter plusieurs heures avant de voir un quelconque signe de dynamisme… Avec précision il lui piquait le bras droit, injectant le fluide de protection contre les infections, et laissait le corps se reposait. Deux jours passaient, et il pouvait enfin voir le corps se mouvait légèrement, rythmé par des faibles battements cardiaques. Toujours allongée sur la table d’opération, sous monitorage permanant par plusieurs scans et caméras, le CIAA gisait épuisée, mais…à nouveau vivante. Prenant soin d’elle, l’Officier-médecin lui nettoyait le visage, stabilisait la température ambiante, et tout en posant sa main sur l’épaule du corps fragile, il songeait à l’acte de valeur démontré : elle avait mise en pratique la notion du sacrifice ultime. Il y songeait précisément en un détail surprenant, elle avait risqué toute son existence pour lui…lui, un Humain. S’était avec une immense estime, couronnée d’admiration, qu’il acceptait la vision d’un possible nouvel avenir, un futur où une coexistence harmonieuse entre la Machine et l’Humanité serait possible. Depuis la première découverte du CIAA sur la seconde Lune de Black Moon, il avait immédiatement distingué quelque chose de spéciale…une certaine honnêteté, une sagesse qui pouvait se partager. Si lui avait remarqué cette beauté d’homogénéisation, alors elle aussi avait remarqué une étincelle dans l’Humanité, une étincelle qui valait le sacrifice de sa vie. Douze heures passaient, et retrouvant sa conscience multiple, elle parvenait à se redresser, à complètement revivre. Lorsque le médecin revenait la voir, c’est dans un silence de respect mutuel que les deux vies s’observaient. Mais le monde autour d’eux n’était nullement aussi simple, aussi beau, et il n’avait pas d’autre choix que de l’aider à partir…La présence d’une machine était strictement interdite dans la Station Télémétrique, et de plus, lui aussi devait repartir. Affecté à NEWN dans le GFH-6 (Great Federal Hospital : Le sixième Grand Hôpital Fédéral), il devait donc abandonner son poste de médecin militaire dans ce complexe. Debout, souffrante de quelques douleurs dorsales, de sensibilité à la température, d’épuisement, elle se vérifiait dans un miroir et constatait avec soulagement son apparence parfaite. Saine et sauvée. Il lui conseillait de rester quelques heures là en sécurité, afin de reconstruire ses forces et d’attendre que le cœur de la tempête quitte cette zone. En effectuant une autre piqure de protection contre les infections informatiques, il lui précisait que la situation actuelle était dangereuse en raison d’une augmentation des patrouilles cyborgs dans la région. Par conséquent, elle serait moins en danger dans le Nord du continent. Sur le bord de la table d’opération gisait le bracelet d’invisibilité, détruit et désormais inutilisable. Remarquant l’attention qu’elle canalisait vers le bracelet, il lui révélait que ce dernier avait joué le rôle de déviateur d’électricité. En effet, la distorsion lumino-optique avait déconcentré l’impact de la foudre, ne laissant qu’un choc s’abattre sur son corps. Son invisibilité avait donc réduit la violence de l’impact à plus de 80%... évitant ainsi les brûlures et autres blessures très graves. Se reposant pendant trois heures, elle profitait de cet instant pour étudier quelques archives concernant les nouvelles créatures mutantes peuplant la Terre post-apocalyptique. Le soir, l’Officier-médecin recevait un message de NEWN affichant l’arrivée d’une équipe supplémentaire de défense, et que la protection générale allait être renforcée…ce qui ne laissait nul autre choix au CIAA de partir. Délicatement, elle se mouvait vers la sortie de l’espace médical. Le couloir hexaédrique menant vers le premier sous-sol était décoré par une image du célèbre savant serbe, Nikola Tesla. Jetant un regard d’admiration sur l’image, elle ressentait sa plus haute admiration s’éveiller en elle. Un tremblement léger se propageait dans la Station Télémétrique, résultat de la foudre frappant le sol à plusieurs kilomètres. Un sas spécial s’ouvrait sur un autre couloir menant vers une sortie éloignée, au travers d’une caverne vers la surface. L’Officier-médecin entrait le code de sécurité, ouvrait le sas, et avec un respect inoubliable il la serrait dans ses bras. Dans ce maelström techno-robotique, elle avait prouvé que l’amalgame était futile, que certaines vies se différenciaient des autres par des actes intelligents, mémorables… Repartant seule, à nouveau séparée d’une compagnie Humaine en raison d’une époque troublée, plongée dans la haine et la cruauté. A la sortie de la caverne, elle observait une faible pluie qui tombait d’un ciel clair, où de temps à autres certaines ouvertures entre les couches nuageuses laissaient passer des rayons du soleil. Se déplaçant vers le nord, il lui restait l’autre moitié de la Californie à traverser. Jetant un dernier regard sur la Station Télémétrique, elle contemplait de loin le double vortex de Nevianse se distançait et progressivement s’éteindre… Le calme revenait lentement sur le paysage aride, déchiré. La température ambiante rebasculait en une canicule standard, et un vent chaud serpentait entre les ruines et les délabrements de la Technopole. Cela faisait maintenant quatre jours qu’elle marchait, laissant la Station Télémétrique derrière elle à plusieurs kilomètres, totalement dominés par la fatigue, son corps devait se reposer. Poussant la grande porte de ce qui semblait être une ancienne bibliothèque, elle parcourait le hall principal afin d’atteindre une série de tables et de chaises éparpillées au milieu de quelques livres empilés en monticules. Là, l’esprit noyé dans l’épuisement psychique et physique, elle s’endormait paisiblement entre les restes… Elle ouvrait ses yeux et observait les magnifiques rayons du soleil, passant au travers de plusieurs trous dans la toiture, qui illuminaient l’intérieur dévastée de l’ancienne bibliothèque. Quelques oiseaux vivaient là depuis des décennies, le sol était recouvert de terre et de fougère, la mousse dominait les parois, et un arbre avait poussé sur toute une bordure d’un coin. Caressant ses cheveux, se recoiffant tranquillement, elle profitait de ce calme pour analyser son état, remarquant que son épuisement était nul. Sur une façade était étendu un drapeau de l’Empire Virianique, marquant le territoire de l’imperium, comme le reste de la Technopole. Quelque chose grouillait dans les parages, une forme humanoïde, l’observant discrètement. Restant silencieuse, immobile au centre de la bibliothèque, elle s’inquiétait…Pouvait-il s’agir d’un Commando-Cyborg ? Elle parvenait à reconnaitre un visage Humain, celui d’un vieil homme, caché derrière une paroi quasiment effondrée. Il était véritablement Humain… N’ayant plus l’inquiétude autour du cœur, elle prenait place quelques mètres plus loin, et survolait de sa main une flaque d’eau. Analysant le niveau de radiation, elle détectait aucun risque et pouvait donc profiter de quelques gorgées de cette eau potable. Lentement, elle buvait et contemplait l’homme qui s’approchait d’elle en hésitant. Son corps sale recouvert de vêtements en peaux d’animaux imageait un état de non-civilisation…un corps comme ceux du village proche de la plage à son arrivée sur Terre. Il ressemblait à un homme préhistorique, mais là, il fallait le définir comme Post-Historique… Face à elle, en admiration, il lui caressait les cheveux. Ne sachant comment réagir, elle se laissait faire et ressentait la non-violence chez autrui. Les mains caressaient les cheveux, puis le visage, suivi de quelques mots étranges, démontrant un langage primitif. Au contact des mains, elle captait des informations, et pouvait lire la conscience de cet homme sauvage. Il la considérait comme surhumaine, comme une divinité, comme une entité venant d’ailleurs… Il baissait la tête en signe de respect, et priait avec passion et une motivation remarquable. Le CIAA était légèrement sous le choc en réalisant les faits : cet homme était un être Humain, cette espèce intelligente qui avait construit des machines douées de consciences…et là, une amnésie vivante l’admirait. Le savait-il ? Que cette Terre était le berceau de son patrimoine ancestral, le territoire de l’évolution des siens. Elle se sentait mal-à-l’aise face à cette déchirure de contre - évolution, ce reflet de ce qui était le plus atroce dans une guerre : le rabaissement vers la sauvagerie. Le Savait-il ? Que d’autres de son espèce étaient en exile de survivabilité au-delà de plusieurs galaxies, que des expéditions vers d’autres univers se préparaient… D’un geste sympathique, il lui donnait un coquillage, puis fuyait en vitesse, disparaissant dans les décombres. Concentrant sa vue sur sa main, où reposait le coquillage, elle méditait intensément… Maintenant elle comprenait pourquoi Zantar lui avait conseillé la Terre. Ce n’était pas uniquement dans un but de liberté, éloigné du cœur de la guerre, s’était aussi pour étudier l’Histoire des Hommes. Si Zantar n’avait nullement sombré dans la haine contre la Robotique, c’est justement par l’étude de l’Histoire des Machines qu’il en saisissait l’importance. A son tour elle devait donc comprendre que l’Homme n’était pas qu’une bête aveuglée par l’envie de détruire…l’Homme était lui aussi animé par une lumière prodigieuse, cette étincèle fragile du savoir, de l’évolution. Ce que Zantar désirait le plus, c’est qu’elle ne sombre pas dans l’extermination de l’Homme fragilisé, comme le faisait l’Impératrice Viriana. Ayant réalisé le secret de sa fuite vers la Terre, elle remerciait dans sa pensée son professeur, qui lui avait montré une voie d’estime, de compréhension, de triomphe par l’étude et la neutralité. Plus tard dans la soirée, elle quittait la Technopole et atteignait enfin la limite Nord de la région Californienne. Laissant derrière elle le cimetière des décombres s’étendre sur les terres arides, partiellement sous une nature mutante, et le reste partiellement engloutie dans le vaste océan, elle s’aventurait vers la région de l’Oregon, puis du Montana. Pénétrant un nouvel environnement bouleversé, sa curiosité la motivait à l’exploration, à l’étude… N’échappant aucunement à la déchirure durable de l’ère post-apocalyptique, son corps vivant, fragile, se mouvait pendant trois longues décennies dans un décor mort…





EPOQUES APOCALYPSES et POST – APOCALYPSES
- La première grande phase d’apocalypse dans l’Histoire de l’Humanité commence en l’an 2850 (environ), et s’étend sur 1 à 2 siècles. Cette phase apocalyptique est un mélange de guerre, de violences urbaines, chaos général, désordres des politiques, confusions morales…et le Bouleversement Ecologique. Cette première phase sombre provoque un ralentissement du développement des technologies, des sciences… Ce ralentissement rabaisse l’Humanité, qui doit donc, attendre de nombreuses décennies pour reconstruire les villes, la politique…

- La seconde Grande phase d’apocalypse s’impose à l’aube de l’an 10 000 par le Soulèvement des Machines. Cette date marque l’Histoire du Genre Humain en 2 étapes : avant l’an 10 000, et après l’an 10 000 (phase post-apocalyptique, et début de la fin de l’espèce). Certains humains souffrent d'amnésie, et deviennent "post-historique", sauvages et tribaux, (Néo préhistorique), aussi dit : Homo oblitus. Après l'an 10 000 l'Humanité est divisée en Homo sapiens, et Homo oblitus.

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