p P169 – L’origine du tigre sur terre selon les prêtres dongba du Naxi… (2013) Painting by Philhelm

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Acrylique sur toile couronnée par un fronton ajouré en bois polychrome.- 2013. Rappelons d’abord, qu’il y a un siècle, on recensait environ 100.000 tigres dans le monde, et que depuis l’espèce a fondu de 97%, ce qui fait qu’il ne resterait plus aujourd’hui, que 3200 félins recensés dans leur milieu naturel ! Tous les tigres sont menacés par le[...]
Acrylique sur toile couronnée par un fronton ajouré en bois polychrome.- 2013.
Rappelons d’abord, qu’il y a un siècle, on recensait environ 100.000 tigres dans le monde, et que depuis l’espèce a fondu de 97%, ce qui fait qu’il ne resterait plus aujourd’hui, que 3200 félins recensés dans leur milieu naturel ! Tous les tigres sont menacés par le trafic illégal d’espèce, le braconnage et la destruction de leur habitat naturel… Ainsi, 110 tigres sont tués par an, soit plus de 2 par semaine. Si nous n’agissons pas, son espèce disparaîtra d’ici 2022.
PINACOTHÈQUE / Vous connaissez déjà “L’origine du cheval sur terre”, grâce à ma peinture précédente référencée P168 sur mon site à la rubrique « Pinacothèque », voici enfin « L’origine du tigre », dans le même esprit, puisque, comme vous le savez désormais, ce tableau est à lire comme un livre qui existe réellement au format initial de 9 cm X 12 cm et qui raconte la vraie origine du tigre sur terre, quand bien même vous la trouverez quelque peu extravagante ! Bien entendu, vous ne saurez pas l’interpréter aisément, sachant qu’à l’heure actuelle, il n’existerait que 20 personnes au monde, capables de le lire et que la plupart auraient plus de 75 ans ! (Certaines sources disent 6O personnes au plus !) Ce qui est beaucoup plus important, c’est de savoir qu’ils sont tous des prêtres de la civilisation Naxi et qu’ils écrivent en dongba, sachant que cette écriture n’est faite que de dessins. Par chance cette écriture est de nouveau enseignée dans les écoles et ce particulièrement dans le comté de Yulong Naxi dans la ville de Lijiang. Ces élèves apprennent à lire et écrire les mots "soleil", "lune", "crayon" en naxi. Utilisant le mandarin pour parler, lire et écrire dans leur vie quotidienne, ces élèves de l'école primaire Baishawan découvrent leur propre langue, appelé Dongba, qui veut dire littéralement « homme sage». Le Dongba est la seule langue pictographique à être encore utilisée dans le monde. Parmi les 32 instituteurs Naxi de Baishawan, seulement trois maîtrisent vraiment le Dongba. La langue des Naxi est une langue orale. Par le passé, seuls les hommes éduqués la connaissaient. Pour assombrir un peu plus le tableau, la période quelque peu tumultueuse de la Révolution Culturelle a contribué à l'extinction quasi-complète du Dongba. Ces dernières années, les autorités locales ont commencé à réaliser qu'il fallait à tout pris conserver cette si belle langue qu'est le Dongba. Ainsi depuis 2006, les écoles primaires du comté de Yulong ont commencé des cours de Dongba toutes les semaines. Du fait de son caractère pictural, le Dongba est aussi enseigné en cours de dessin. Les dessins de ces enfants ingénieux et imaginatifs en ont ému plus d'un et seront donc exposés, comme il se doit, dans le lieu le plus prestigieux de l'Empire du Milieu, à savoir: le Musée National des Arts de Beijing. C'est bien là l'ultime reconnaissance de la langue du Dongba.
Evoquons l’écriture et son contexte civilisationnel pour que vous puissiez peu à peu vous imprégner de son imaginaire, pour ceux qui connaissent déjà la civilisation Naxi et qui veulent se limiter à l’histoire originale de « l’origine du tigre », telle qu’elle a été créée voilà plusieurs siècles, allez de suite quelques lignes plus loin titrées : « Venons-en enfin à notre tableau… »
L'écriture dongba est l'écriture de la minorité chinoise des Naxi. Les Naxi, qui sont un peu plus de 300.000 individus aujourd’hui, et occupent la partie nord de la province du Yunnan, au sud-ouest de la Chine et au pied du Tibet. Ils sont les descendants d'une branche des Qiang, minorité de nomades repoussés par les Chinois vers le sud où ils se sédentarisèrent à l'époque de la dynastie des Han (de 206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.). Ils adoptèrent la religion locale, un chamanisme primitif fondé sur le culte de la nature, et assimilèrent les croyances populaires. Au cours des siècles suivants, ils reçurent l'influence de bons moines, lors de leur expulsion du Tibet, puis de représentants des sectes bouddhistes des Bonnets Jaunes et Rouges. Ils ont leur propre langue qui appartient à la branche de Yi tibéto-birmane austronésienne de l'embranchement sino-tibétain.
Une religion particulière est née de ces croyances primitives mêlées d'influence bouddhique : la religion dongba. Fondée selon la légende par dongba « shilo », tueur de démons, c'est une religion chamaniste et polythéiste, reposant sur le culte des ancêtres et de la nature. Les Naxi pensent que tout espace est habité par des dieux, petits ou grands, des esprits des morts, des esprits bons ou mauvais, et des démons qui agissent sur la vie de façon quotidienne. L'intermédiaire entre le monde surnaturel et les hommes est le prêtre ou dongba qui, à travers la pratique de rites, apaise ou exorcise les esprits, dieux ou démons. Au cours des nombreuses cérémonies célébrées tout au long de l'année, les dongba dansent et récitent des textes sacrés en s'aidant de manuscrits. On trouve, ou trouvait, des dongba dans la plupart des villages. Ils remettaient à leurs fils leur savoir, leurs traditions, leurs instruments et leurs manuscrits. Ces manuscrits, ou "classiques", sont pratiquement les seuls supports de l'écriture dongba. Il existe plusieurs catégories de classiques parmi les deux mille existants : des classiques de divination, de descriptions de danses sacrées, de médecine ou d'astrologie, mais le plus grand nombre contient les mythes qui racontent l'origine de toute chose. De forme rectangulaire allongée, ils sont reliés par le côté gauche, et leur couverture qui porte le titre est magnifiquement décorée (Je m’en suis inspiré pour les frontons de mes tableaux P168 & P169). Quant aux pages intérieures, elles se lisent de gauche à droite et de haut en bas. Elles sont divisées en trois ou quatre parties égales dans le sens de la longueur, elles-mêmes fragmentées en cases inégales ponctuant le récit. Le papier de couleur marron est d'origine végétale, et l'encre est un mélange de suie récupérée sur les marmites additionnée de bile. On écrit à l'aide d'un fin morceau de bambou taillé. Ce qui frappe au premier abord, c'est le style simple, épuré et pictographique des caractères de l'écriture dongba. Elle rappelle instantanément l'écriture hiéroglyphique égyptienne, et on les imagine inventées à la même période. Mais personne ne s'accorde sur la date de sa création. Parfois jugée vieille de plus de mille ans sous les dynasties Tang-Song, son origine est le plus souvent estimée à quelques siècles à peine (XVIe ou XVIIe ou XVIIIe ?), et ce, en accord avec les plus anciens manuscrits datés encore conservés. En revanche, les caractères de l'écriture symbolisant la faune et la flore permettent d'affirmer qu'elle a été créée dans la région actuelle des Naxi. Avant la diffusion de l'écriture chinoise, la population pouvait noter de façon simple quelques caractères pour faire ses comptes ou écrire de courts messages. Mais seuls les dongba connaissaient tous les secrets de l'écriture. La lecture d'un manuscrit nécessite une connaissance parfaite de l'histoire racontée. En effet, le nombre des caractères, environ 1 500 à 2000 ?, ne permet pas de noter tous les mots, mais seuls les mots clefs du récit apparaissent, servant ainsi d'aide-mémoire : c'est une écriture mnémotechnique. Il n'existe aucune règle dictant le choix particulier des caractères ou leur position au sein d'une case. Les caractères "clefs" sont sélectionnés par l'auteur selon ses propres repères. La lecture ou l'écriture d'une même histoire peuvent donc connaître de légères variations d'un dongba à l'autre.
L'écriture dongba est la dernière écriture pictographique encore utilisée dans le monde, mais son usage traditionnel est menacé. En effet, les dongba, seuls capables de la déchiffrer et de l'écrire parfaitement, sont aujourd'hui de moins en moins nombreux, et les derniers encore en vie sont pour la plupart assez âgés (Je me répète !). Un immense travail de traduction a été effectué par l'Institut de recherche sur la culture dongba situé à Lijiang, capitale des Naxi. Les chercheurs de l'Institut aidés de trois dongba ont traduit en chinois la majorité des textes sacrés existants. Ce travail, effectué dans l'urgence, a nécessité plus de dix ans et a permis un véritable sauvetage d'une écriture et de ses textes par des témoins directs de leur disparition. Plus de 20 000 manuscrits écrits avec les pictogrammes dongba ont été recensés. Ils sont archivés à l'Institut de la culture dongba à Lijiang (Yunnan), ainsi que dans des bibliothèques scientifiques d'Europe occidentale et plus encore aux Etats-Unis. Particularité intéressante concernant la minorité Naxi, les chevaux de la région de Lijiang, (qui est une cité ancienne du Yunnan) étaient très réputés, le district de Judian portait autrefois le nom de « Pays des chevaux ornés ». Au début de la dynastie Ming, le tusi, un personnage tibétain, allait à Nankin pour offrir des chevaux en tribut. Sous les Qing, le troisième mois lunaire, avait lieu la fête du Roi-dragon où participaient les Naxi, les Tibétains, les Yi et les Bai. Cette fête comportait des courses de chevaux, accompagnées de spectacles équestres. Une grande foire avec courses de chevaux et de mules se tenait également le septième mois. Chaque année, il s’y vendait plus de dix mille têtes. Sur la place de la Montagne du Lion (aujourd’hui Place du Peuple) se tenait encore une grande course hippique où venaient les meilleurs cavaliers tibétains : Bai, Naxi, et Yi. Ces chevaux solides et courageux appelés « chevaux de Lijiang » étaient réputés comme d’excellents chevaux de montagne.

Venons-en enfin à notre tableau : Comme vous le savez déjà grâce au titre, c’est l’histoire de l’origine du tigre sur terre : Cette histoire est écrite dans un tout petit livre de 12 pages de quelques centimètres à peine. La première page est la couverture que vous retrouvez ici, couronnant le tableau sous la forme d’un fronton en bois polychrome, surhaussé au rapport un quart représentant très certainement des offrandes. Le cartouche central est la traduction en écriture dongba du titre du tableau, soit : « L’origine du tigre ». Pour comprendre ce mythe dans son contexte, j’ai préféré emprunter les explications qui suivent à leur auteur, à savoir : Bai Gengsheng, vice-président de l'Association chinoise des artistes folkloriques. Ses travaux portent principalement sur la littérature et les arts Nakhi. Il est l'un des premiers spécialistes de la minorité ethnique Nakhi à publier ses travaux dans la traduction. Ses ouvrages les plus récents sur le symbolisme de Dongba Mythologie (1998), une étude de Dongba Mythologie (1999), et Nakhi Couleur Culture (2001). En voilà le résumé, bien entendu partiel, ce qui paraîtra encore bien long pour beaucoup d’entre vous ! Ne soyez pas étonné si parfois vous retrouver une succession de chiffres et de lettres associés à des noms vernaculaires, elles sont uniquement interprétables par quelques rares linguistes dongba !
« La croyance de l’origine du tigre est populaire dans la famille des langues tibéto-birmane. En ces dernières années, les milieux universitaires à la maison et à l'étranger il a été découvert parmi les Yi, Hani, et Lisu. Cependant, la croyance de l’origine du tigre parmi les Nakhi 1, l'une des plus importantes familles de langues tibéto-birmanes, est encore largement inconnue, un fait qui fait obstacle à notre compréhension générale si l'on considère la langue dans son ensemble. Pour pallier cette lacune, l'auteur va essayer de trier sur le fond de la culture des Nakhi, le mythe du tigre et de fournir un point de vue général pour le tibéto-birman, ou même de la Chine. L'origine du tigre serait un chant rituel au cours de rites qui «Valorisent les prouesses" et d'autres chants dongba qui interprètent un autre mythe pour absorber et s’approprier la puissance du tigre. Ce chant rituel explique l'ascendance du tigre, sa naissance et son apparence, de son origine, et sa puissance. Grâce à la traduction existante de ce texte en mandarin et en anglais, voilà à quoi ressemble ce chant, après une nouvelle traduction tenant compte du langage propre à cette culture vernaculaire fort différente du langage véhiculaire plus contemporain du sud-ouest de la Chine :

LECTURE PICTOGRAPHIQUE DE L’ «L’ORIGINE DU TIGRE».
§ Le dragon bleu céleste est un grand-père pour le tigre. § Le chat à tête blanche est une grand-mère pour le tigre § Le père du tigre est appelé Lusigebu, § Sa mère est appelée Lusigemu. § La tête de tigre lui est accordée par le ciel. § La peau du tigre lui est présentée par la terre. § Les poumons du tigre lui sont donnés par la lune. § Les os du tigre sont accordés à sa disposition par les pierres. § La chair du tigre lui est donnée par le sol. § Le souffle du tigre lui est donné par le vent. § Le sang du tigre lui est donné par l'eau. § Le cœur du tigre lui est donné par le fer. § Les yeux du tigre lui sont donnés par les étoiles. § La voix tigre lui est donnée par le dragon bleu. § Les griffes du tigre lui sont données par le vautour. § La vésicule biliaire, le tigre lui est donnée par le yak blanc. § Les oreilles du tigre lui sont données par le chacal. § Il n'y avait pas de rayures sur le corps du tigre dans un premier temps. § Ces bandes sur le tigre, ses joues, son visage, ses oreilles, sa tête, son dos, ses bras, ses côtés, sa taille, ses jambes, sa queue, et ses orbites sont tous attirés comme une expression de gratitude du corbeau qui a connu les restes du tigre. § Les bandes représentent les prouesses. § Par la suite, la guêpe a volé une des bandes du tigre. § C'est pourquoi il a des rayures de tigre sur tout le corps. § Le cheval a volé un des rugissements du tigre et il hennit comme un tigre. § La grenouille a volé une de griffes du tigre, et ses pieds palmés ressemblent à une griffe de tigre. § Les rayures sur le front du tigre regardent comme des perles brillantes. § Elles peuvent apporter la longévité de l'homme. § Les rayures sur le visage du tigre nous regardent avec bienveillance. § Elles peuvent donner une longévité dongba. § Les bandes sur son épaule se regardent comme un trésor. § Elles sont accordées au rituel qui libère les âmes des artisans de la longévité du purgatoire. § Les rayures sur la gauche devraient ressembler à un couteau bien aiguisé. § Elles symbolisent l'ingéniosité. § Les rayures sur l'aspect de la patte droite sont comme un miroir. § Elles accordent la beauté, la richesse et la prospérité aux gens. § Les rayures sur la taille ressemblent à la lune : elles brillent autant que la lune. § Les bandes sous l'aisselle gauche ressemblent à un or labouré : elles sont capables d'ouvrir la terre. § Les bandes sur la patte gauche ressemblent à une cloche dorée : elles sont à la disposition des Dingbashiluo*.
*Le maître dieu Nakhi dongba et le fondateur de cette religion.
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En vérité, je vous l'écris sans menterie, toute l'histoire de Philhelm, commence en Alsace au château de Lichtenberg, le 23 Avril 1616, lorsque Balthasar Helmlinger âgé de 7 ans, perd le Monogramme de son descendant[...]

En vérité, je vous l'écris sans menterie, toute l'histoire de Philhelm, commence en Alsace au château de Lichtenberg, le 23 Avril 1616, lorsque Balthasar Helmlinger âgé de 7 ans, perd le Monogramme de son descendant éponyme. Ce banal et néanmoins gravissime incident dans le lointain passé, déclenchera la vocation artistique d’un de ses descendants, 10 générations plus tard !

Ce peintre d’aujourd'hui, né à Strasbourg en 1943, a vu son œuvre exposée et primée deux fois dans sa vie (1999 et 2001), et ce, uniquement à la « Biennale Internationale d’Art Contemporain de Florence » qui lui a attribué en 1999 le Prix de la Ville de Florence.

Pour que le vulgum pecus soit totalement dépaysé de son vécu, qu'il laisse sans hâte entrer en lui l'histoire, chaque jour enrichie de notre passé ancestral commun : qu’il soit étrusque, minoen ou babylonien, sinon il ne pénétrera jamais à l'intérieur des tableaux,pour tenter d'y découvrir les causes secrètes des choses.

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