Les filles à la vanille Painting by Pascale Rodriguez

Et pourquoi ne pas ignorer les canons de beauté actuels, en dehors desquels il n'est point de salut !?!
Quelle est cette suprématie tyrannique ?
Si j'honore en tant qu'artiste "La Femme" et l'essence de son incomparable nature, si je veux chanter sa beauté au sens poétique du mot ; alors c'est la féminité de toutes les Femmes que je vais tenter de mettre en scène...

A travers cette œuvre réalisée en 4 panneaux, fins et hauts, à base d'aquarelle et de lavis d'encre mais complétés par d'autres techniques ( collages, pastels gras, encres de couleur et de Chine), c'est la légèreté, la souplesse et les rondeurs féminines, une sorte de poésie ludique représentant l'essence même de la femme et sa perception quasi surnaturelle du monde. Partout elle porte et protège la vie et surtout dans les pays où elle est battue, brimée, voilée ou tenue à l'écart des grandes décisions de ce monde...
Faut-il avoir perdu l'esprit pour écarter du jeu la seule, qui y a, depuis le début du monde gagné bien courageusement sa place ?
C'est en honneur à cette femme si fragile mais si forte, à toutes les femmes que m'est venu ce gentil récit et j'ai tenté de reproduire la même grâce et volupté légère que celle des étamines de fleur de pissenlit, qui , bien que petite et insignifiante fleur n'en étoile pas moins toutes les prairies comme autant de petit soleil fécond.
oui, c'est une fleur de rien du tout avec laquelle nous jouions enfant et j'y joue encore aujourd'hui.
Caresse légère qui, dans un souffle, nous effleure la joue...
La première de ces dames (dans le panneau de droite curieusement) souffle les étamines vers un ciel aux multiples verts ; elles s'envolent d'une façon désordonnée, donnant prétexte à une danse aérienne, légère et fantaisiste d'un panneau à l'autre, jusqu'à être finalement rattrapé dans le dernier panneau (le dernier à gauche).
Il n'y a pas de haut ni de bas, comme dans les Estampes Japonaises et tous les éléments flottent et les boules d'étamines passent transparentes comme des bulles de savon, dans tous les coins de l'espace. C'est une image joyeuse et tranquille, sans agressivité. Ici on bouge, on s'élance avec facilité, ici on admire et on respecte la magie du moment.
N'est-ce-pas de magie qu'est façonnée la fillette, l'adolescente, la mère, l'amante, en un mot la femme.
Biensûr, ces formes rondes et généreuses dans leur nudité, si plaisantes à dessiner ou à modeler ne sont pas sans rappeler la vénus de Lespugue, datant de la préhistoire et pourtant si moderne. C'est probablement parce-que quelle que soit l'époque, les femmes se ressemblent et qu'elles ont plus que leur forme extérieure en commun.
Enfin, je n'ai pu les habiller ; à flotter dans un éther imaginaire, autant le faire sans entraves...
Dans sa préciosité, ce travail évoque également celui du grand Gustave Klimt, pour lequel il constitue un modeste hommage.
Œuvre très fraîche, tendre et ludique, aussi légère qu'un pas de femme !