Mireille Lacaze

Après quatre années à l'école des beaux-arts de Nantes(section environnement),une année à l'école des beaux-arts de Paris(modèle vivant),j'ai obtenu le diplôme de l'école des beaux-arts de Nancy(section art).Aujourd'hui je travaille et vis à Toulouse depuis douze ans:une formation,des changements de lieux qui suivent les multiples questions et réponses de la vie...

La question de l'identité artistique s'écarte,de fait,pour moi,des aléas des circuits du marché de l'art.Cet écart donne aux réponses posées une fragilité qu'il me faut et me convient d'assumer.
Les années de travail ne prouvent rien de vraiment sûr quant à l'identité artistique mais elles disent,montrent ce qui s'avère être une conduite persévérante.Or qui conduit cette presence persévérante si ce n'est le désir toujours aussi fou et violent de créer?
La valeur de l'identité artistique n'intervient qu'une fois posée l'évidence du principe qui lie la pratique artistique à la création.Ce qui est plus évident à dire qu'à vivre!Car le lien instaure un dialogue serré avec soi-même(nos désirs,nos connaissances,nos symptômes,nos aptitudes,...)dont les qualités et l'efficacité dépendent pour beaucoup de nos exigences,de notre persévérance.
Quelles sont ces exigences?
Elles répondent,avant toute extrapolation vers une"philosophie" de la peinture,à une...obsession.En tout cas,aux besoins(obsédants) du lieu où siègent les constituants de l'inspiration,du souffle(créateur)du désir de la création.Les exigences sont d'abord celles de cet état qui réclame la lumière sur les forces,les énergies...qui les inspirent.Ce souffle(le "qi"...?) dont la vitalité manifeste son lien direct avec un principe de vie cherche sa visibilité,sa mise en lumière.