Isabelle Lamrani
Je ne sais jamais par avance ce que je vais trouver quand je commence un tableau. C'est même précisément ce que je viens y chercher : un processus au terme duquel – si tout va bien – je serai moi même surprise. Il y a pour moi quelque chose d'éminemment réjouissant à me retrouver les mains dans la peinture, devant un tableau qui n'est encore rien et deviendra peut-être quelque chose, sans qu'il me soit possible de savoir encore ni quand ni comment ni quoi.
La peinture est donc d'abord pour moi une liberté. Une liberté d'enfant, capricieuse, insolente, un moment volé sur la vie pendant lequel ni contingences ni raison sociale ne sauraient me dicter ni conduite ni fonction. C'est un moment de liberté. C'est également un lieu. Un cadre. Un espace choisi, qui est avant tout un champ d'expérimentation dans lequel je peux à loisir faire jouer les matières et les couleurs, établir entre elle un dialogue, organiser une rencontre.
Le choix de l'abstraction découle assez logiquement me semble-t-il de ce désir, de ce besoin, de créer avec la toile un lieu et un moment absolument libres. Je peins sans vouloir rien peindre. Sans difficulté technique. Sans modèle. Sans inspiration même. Rien ne se glisse entre le tableau et moi qui le peins. Le corps à corps est physique et se joue dans l'instant, un instant incompréhensible, parfois cent fois recommencé, et qui, les bons jours, accouche d'un tableau.
Car, si le but demeure mystérieux, la démarche , elle, est parfaitement préméditée. J'aime épuiser ce que je travaille, aller au bout des possibilités d'une couleur ou d'une matière, explorer ses transparences, sa brillance, son opacité, sa façon de sécher ou de couler, de disparaître ou de résister à l'effacement. L'encre préexiste souvent au tableau. Elle est là d'abord, avant. Et mon travail consiste tout à la fois à la couvrir, et à la révéler. Parfois, d'ailleurs, elle disparaît totalement. Mais, souvent, elle est tenace. Elle s'accroche. Elle survit. Il en reste quelque chose, qui devient mon motif, et que je me dois alors de mettre en valeur. La trace est méritante. Elle a gagné sa place, et son statut. Elle trouve en cela une identité propre. Une raison d'être. Une raison d'être montrée.
Ainsi survient le tableau. Comme à mon insu. Comme si mon intervention n'avait été qu'un accompagnement. Et je suis la première étonnée devant ce que – finalement – j'y trouve. Un équilibre. Une énergie. Un mouvement échappé, qui m'aurait échappé. Le résultat me dépasse à peu près totalement. Au mieux puis-je décider de la fin du travail, décider quand doit s'arrêter la lente évolution de la matière déposée sur le support. Mais après ?
Après, le tableau vivra sa vie de tableau. Je n'aurai plus à y occuper aucune place. Je le regarderai comme le résultat toujours inattendu de ce moment que je me serai accordé, offert, comme un luxe indispensable au reste de la vie, l'ultime état de ce lieu vide que la peinture – par mon entremise – aura su couvrir, découvrir, e...
Discover contemporary artworks by Isabelle Lamrani, browse recent artworks and buy online. Categories: contemporary french artists. Artistic domains: Painting, Drawing. Account type: Artist , member since 2007 (Country of origin France). Buy Isabelle Lamrani's latest works on Artmajeur: Discover great art by contemporary artist Isabelle Lamrani. Browse artworks, buy original art or high end prints.
Artist Value, Biography, Artist's studio:
Blues • 24 artworks
View allREDs • 10 artworks
View all« Maintenant, il va falloir manger du saignant »
Gaston Leroux, Le Mystère de la chambre jaune.
Nous l'avions laissée minérale, jouant des pigments pour défaire la surface des choses. Nous la retrouvons organique, ouvrant des plaies plutôt que des portes vers un dedans qui ne serait plus dedans des choses mais des êtres. Le blanc est là, toujours. C'est la base. Mais de sa rencontre avec le rouge naissent ces toiles nouvelles, comme autant de paysages intérieurs dont on ne saurait dire l'échelle ni le motif. Paysages intérieurs, sans doute, mais au sens le plus physique du terme. Images de soi, peut être, mais concrètes : traces de doigts, peau, coupures, vaisseaux, éraflures, empreintes laissées par la vie au milieu du grand rien. Le palpitant, comme on appelait jadis le coeur, est ici dans tous ses états. Battant. Eteint. Pétrifié. Et chacun mènera devant chaque toile une enquête intime dont il devra inventer le crime et les indices pour espérer percer le mystère.
Mathias Gavarry
What#2 • 10 artworks
View allMathias Gavarry
What#1 • 14 artworks
View allEtat brut • 10 artworks
View allIl y a une volonté manifeste de l’artiste à faire croire à l’immanence d’un geste créateur dicté par le seul matériau, matériau dont elle aurait été inopinément à l’écoute, et ce faisant, le transcripteur. Ne lisez pas la moindre intention dans ces aplats de couleurs chromatiques, elles se sont associées ; pas non plus de discours formel dans ces « traces », c’est le résultat d’un accord tacite entre la matière déposée et son support.
Mais n’en déplaise à la plasticienne : ces dialogues de toile et de peinture, ces concerts de matières concrètes ou fluides (dont on peut scruter dans le détail les méandres, le grain, les plis et les épaisseurs), ces empreintes visuelles d’un geste créateur trouvent vie dans une dimension temporelle qui, provenant de ce jeu sur les matières, échappe à toute matérialité.
Car, ce qui est prégnant dans cet œuvre, c’est l’importance du rythme. Rythme inhérent à une composition, mais également à l’échelle de séquences : la plupart de ces « traces » sont pensées comme suite (poursuite d’une persistance rétinienne ?), comme variations. Comme pour une composition musicale, leur perception s’inscrit dans le temps. Aki Naji, décembre 2007
Nus • 10 artworks
View allDe « Couvrez ce sein que je ne saurais voir » proclamé par Tartuffe jusqu’aux ayatollahs du XXI e siècle réclamant l’effacement intégral (définitif ?) du corps de la femme, quel est donc ce danger que représente le corps féminin pour qu’une certaine partie de nos congénères en ait une trouille bleue jusqu’à vouloir l’anéantir ?
Cette peur (masculine ?) vieille comme le monde n’a-t-elle pas commencé avec « l’affaire » de Suzanne au bain ? Rappelez-vous ces deux vieillards de l’Ancien Testament concupiscents, lubriques ajouterais-je, qui étaient prêts à accuser la chaste Suzanne des pires horreurs si elle n’acceptait pas de subir leurs propres horreurs…
Nos aînées ont dû batailler – il y a si peu de temps au vu de l’échelle cosmique – pour revendiquer leur droit à leur propre corps, droit qu’on est tout prêts à leur retirer dans certains pays dits civilisés, droit qui est l’enjeu de batailles politiques, droit qui est bafoué un peu partout dans le monde…
Si ce corps féminin suscite tant de passion et de haine serait-ce parce qu’il est à l’origine du monde ?... Ce corps qui ne demande qu’une chose : qu’on lui fiche la paix !
Loin de ce bruit et de cette fureur hypocrite, nous sommes invités à partager un moment d’intimité d’une femme. Les couleurs sombres qui l’entourent peuvent tout aussi bien être l’écho du chaos extérieur comme l’aube à peine naissante.
Le corps clair aux formes pleines et la chevelure brune nous rappellent ces héroïnes de celluloïd qui ont peuplé le cinéma néo-réaliste italien d’après-guerre incarnées avec fougue par la Mangano ou la Magnani. Mère courage, amante délaissée, épouse bafouée, mais femme toujours. Et fière.
Son corps est là dans toute sa simplicité et toute sa force. Se lève-t-elle prête à enfiler ses bas ? Est-elle dans la salle de bains pour accomplir le rite hebdomadaire de l’épilation ? Elle ne jette aucun regard dans le miroir ou par la fenêtre à la clarté apaisante, elle semble indifférente à la lueur rougeoyante derrière elle. Elle est avec elle-même.
Elle devient – par son attitude calme, sereine et évidente – une réponse universelle et sans appel à ses détracteurs les plus virulents. Quoique vous fassiez, quoique vous disiez, quoique vous écriviez, semble-t-elle dire, j’étais, je suis et je serai.
Fred Chatain, Paris, Janvier 2008.
Désordres • 10 artworks
View alldiraient peut-être ses élèves, les formes
qui bougent, la matière pleine, les peintures
d’Isabelle sont comme la vie
autour d’elle, éclatante et angoissée,
une méditerranéenne qui rit aux éclats.
Recognition
Biography
Je ne sais jamais par avance ce que je vais trouver quand je commence un tableau. C'est même précisément ce que je viens y chercher : un processus au terme duquel – si tout va bien – je serai moi même surprise. Il y a pour moi quelque chose d'éminemment réjouissant à me retrouver les mains dans la peinture, devant un tableau qui n'est encore rien et deviendra peut-être quelque chose, sans qu'il me soit possible de savoir encore ni quand ni comment ni quoi.
La peinture est donc d'abord pour moi une liberté. Une liberté d'enfant, capricieuse, insolente, un moment volé sur la vie pendant lequel ni contingences ni raison sociale ne sauraient me dicter ni conduite ni fonction. C'est un moment de liberté. C'est également un lieu. Un cadre. Un espace choisi, qui est avant tout un champ d'expérimentation dans lequel je peux à loisir faire jouer les matières et les couleurs, établir entre elle un dialogue, organiser une rencontre.
Le choix de l'abstraction découle assez logiquement me semble-t-il de ce désir, de ce besoin, de créer avec la toile un lieu et un moment absolument libres. Je peins sans vouloir rien peindre. Sans difficulté technique. Sans modèle. Sans inspiration même. Rien ne se glisse entre le tableau et moi qui le peins. Le corps à corps est physique et se joue dans l'instant, un instant incompréhensible, parfois cent fois recommencé, et qui, les bons jours, accouche d'un tableau.
Car, si le but demeure mystérieux, la démarche , elle, est parfaitement préméditée. J'aime épuiser ce que je travaille, aller au bout des possibilités d'une couleur ou d'une matière, explorer ses transparences, sa brillance, son opacité, sa façon de sécher ou de couler, de disparaître ou de résister à l'effacement. L'encre préexiste souvent au tableau. Elle est là d'abord, avant. Et mon travail consiste tout à la fois à la couvrir, et à la révéler. Parfois, d'ailleurs, elle disparaît totalement. Mais, souvent, elle est tenace. Elle s'accroche. Elle survit. Il en reste quelque chose, qui devient mon motif, et que je me dois alors de mettre en valeur. La trace est méritante. Elle a gagné sa place, et son statut. Elle trouve en cela une identité propre. Une raison d'être. Une raison d'être montrée.
Ainsi survient le tableau. Comme à mon insu. Comme si mon intervention n'avait été qu'un accompagnement. Et je suis la première étonnée devant ce que – finalement – j'y trouve. Un équilibre. Une énergie. Un mouvement échappé, qui m'aurait échappé. Le résultat me dépasse à peu près totalement. Au mieux puis-je décider de la fin du travail, décider quand doit s'arrêter la lente évolution de la matière déposée sur le support. Mais après ?
Après, le tableau vivra sa vie de tableau. Je n'aurai plus à y occuper aucune place. Je le regarderai comme le résultat toujours inattendu de ce moment que je me serai accordé, offert, comme un luxe indispensable au reste de la vie, l'ultime état de ce lieu vide que la peinture – par mon entremise – aura su couvrir, découvrir, e...
- Nationality: FRANCE
- Date of birth : 1965
- Artistic domains: Works by artists with a certified artist value,
- Groups: Certified Artists Contemporary French Artists
Influences
Education
Artist value certified
Certification established in collaboration with Akoun, the world leader in art market information since 1985.
Artist Value 2014 | €1,000.00 ($1,065.80)
Certification has been established by Jacques-Armand Akoun on Jan 10, 2014.
Achievements
Activity on Artmajeur
Latest News
All the latest news from contemporary artist Isabelle Lamrani
BLUES
rue Saint Firmin 34000 Montpellier
Galerie Talbot, Montpellier
Palpitant, texte de Mathias Gavarry
Palpitant
« Maintenant, il va falloir manger du saignant »
Gaston Leroux, Le Mystère de la chambre jaune.
Nous l'avions laissée minérale, jouant des pigments pour défaire la surface des choses. Nous la retrouvons organique, ouvrant des plaies plutôt que des portes vers un dedans qui ne serait plus dedans des choses mais des êtres. Le blanc est là, toujours. C'est la base. Mais de sa rencontre avec le rouge naissent ces toiles nouvelles, comme autant de paysages intérieurs dont on ne saurait dire l'échelle ni le motif. Paysages intérieurs, sans doute, mais au sens le plus physique du terme. Images de soi, peut être, mais concrètes : traces de doigts, peau, coupures, vaisseaux, éraflures, empreintes laissées par la vie au milieu du grand rien. Le palpitant, comme on appelait jadis le coeur, est ici dans tous ses états. Battant. Eteint. Pétrifié. Et chacun mènera devant chaque toile une enquête intime dont il devra inventer le crime et les indices pour espérer percer le mystère.
BLUE(S)
Galerie Talbot
rue Saint Firmin
34000 Montpellier
avril 2014
Blanc(s)- texte de Catherine Plasse
Isabelle Lamrani et Sylvie Allouche ont réuni leurs « blancs » comme on mélange les cartes, avec soin. Elles ont fourbi leurs toiles et leurs photos comme avant la bataille, comme avant la mêlée, il y a de la rage là-dedans, il y a de l’éclat. Il y a les lignes de force, il y a le désordre. Chacune donc, une envie d’enragée qui pousserait les portes, qui pousserait les murs, pour inventer un chemin commun, pour attraper quelque chose d’inconnu qu’on ne pensait pas trouver à première vue. De ces vitres teintées à ces toiles triturées, quelle trace se dessine, quelle vie se traverse ? recouvrir, gommer, laisser voir, ces « blancs » là sont une brèche, une ouverture à la matière, au bruit ou au silence, comme on veut.
série # Blue
... du bleu et des petits formats
vente Drouot
Hotel Drouot - 75009
Communiqué de presse
Galerie Art'Et Miss
Exposition du 5 au 25 février 2013
14, rue Sainte Anastase
75003 PARIS
Communiqué de presse
Galerie Art'Et Miss
14, rue Sainte Anastase
75003 PARIS
Communiqué de presse
Galerie Art'Et Miss
14, rue Sainte Anastase
75003 PARIS
Galerie Art'Et Miss
Galerie Art'Et Miss 14, rue Sainte-Anastase
BLANC(S) à la galerie Art&Events- avril 2011
Galerie Art Présent 79,rue Quincampoix 75003 Paris
Sylvie Allouche / Isabelle Lamrani
Entretien croisé par Mathias Gavarry .
L'histoire commence à Sarcelles. Elles sont adolescentes. Elles ne parlent alors ni peinture, ni photographie. Le temps passe. L'une après l'autre, un jour, se lancent, Sylvie d'abord, Isabelle ensuite. Leurs expériences artistiques semblent se suivre à distance, au fil du temps. L'une peint des corps de femmes, des fragments de corps, des paysages... L'autre photographie la nuit, des anges, Venise, Paris, New York... Elles n'imaginent pas exposer un jour ensemble. La rencontre a lieu aujourd'hui pour la première fois, et elle est stupéfiante. Car leurs deux trajectoires, souvent lointaines, parfois opposées, se rejoignent avec une évidente proximité. Une proximité telle que l'on jurerait que les toiles de l'une et les photos de l'autre sont le résultat naturel d'une réflexion commune, d'un dialogue intime, souterrain, indicible, commencé dans l'enfance et depuis secrètement poursuivi.
Peintre, photographe, ça vous est venu comment ?
I.L. : Je n'expose que depuis 3 ans. Je peins cependant depuis longtemps. J’aime l’état d’urgence dans lequel me contraint l’exposition. Quelque chose comme un état d’inquiétude propice à la création.
S.A. : Je fais de la photo depuis plus de 15 ans. Au fil du temps, mon regard n’a pas changé, mais il s’est affiné. J'ai parfois exposé dans des lieux prestigieux, comme la Biennale de Nancy en 2008 et je suis représentée par l’agence internationale Bridgeman-Giraudon.
Vous retrouver là, toutes les deux, voir vos travaux face à face, ça vous fait quoi ?
I.L. : C'est à la fois logique, et parfaitement inattendu. Il y a de la stimulation à se retrouver ici ensemble.
S.A. : Peintre, photographe, ce sont des métiers très solitaires. C'est agréable de se retrouver face à face.
Il y a quelque chose d'incroyablement « voisin », dans les deux séries d'œuvres que vous exposez aujourd'hui. Une sorte d'amitié semble lier vos travaux...
S.A. : C'est un hasard. C'est assez incroyable, oui. Le blanc. Le motif. Le mystère. Il y a là une proximité…
I.L. : …nous cherchons à peu près la même chose. Ce qui est caché dans le blanc. L’intime.
Cette proximité est d'autant plus étonnante que vos deux séries sont elles-mêmes extrêmement cohérentes et que vos processus créatifs n'ont rien en commun...
I.L. : Pour la réalisation de cette série, je cherchais à inventer un lieu, un objet, totalement « libre ». Libéré de la figuration. Libéré du discours. J'aime penser que le motif, caché sous le blanc, a préexisté à mon travail. En ce sens, ma peinture est archéologique. Elle creuse. Elle découvre. Et le geste artistique consiste surtout à décider quand la toile est achevée, à quel état du motif il convient de tout arrêter.
S.A : Mes photos ont une histoire commune elles aussi. Toutes sont prises en ville, devant des vitrines de magasins recouvertes de blanc d'Espagne, cette peinture blanche qui dissimule un lieu en travaux. Ce blanc, cette matière « vulgaire », ouvrière, que personne ne regarde jamais, devient un objet intéressant, émouvant, artistique. J'aime ça : que le geste ouvrier ait involontairement participé à quelque chose de précieux. Ces traces forment à mes yeux une sorte d'écriture. Une calligraphie urbaine.
Vous placez l'une et l'autre la « trace » au centre de vos oeuvres...
S.A : Le blanc d'Espagne n'est rien d'autre qu'une bâche de peinture. Personne ne s'y intéresse. Mon travail donne vie et noblesse à ce fragment prosaïque de réalité.
I.L. : La trace, en tant qu'elle est usure, est une expression du temps. J'ai toujours aimé les couleurs passées, ternes, les fresques attaquées par l'humidité. La trace est un témoignage. Dans mes toiles, elle témoigne d'un motif que j'utilise, mais qui ne m'appartient pas, et qui est sur le point de disparaître. Mon geste est dans la révélation de la trace.
Dans ces deux séries, vous semblez toutes deux avoir résolument choisi l'abstraction.
S.A. : En quelque sorte, mais ce n'est pas une nouveauté pour moi. J'ai photographié la nuit, l'obscurité, des reflets, des images modifiées par une vitre ou la surface de l'eau. J'aime mettre une distance entre la réalité et moi, entre ce que je vois et ce que je donne à voir.
I.L. : Je ne sais pas si j'ai choisi l'abstraction. Ce qui est certain, c'est que je cherche à créer une œuvre qui dirait quelque chose que les mots ne sauraient dire. Et que je ne sais pas. Plus exactement, quand je peins, je ne veux surtout rien dire de ce que je sais.
Mais il y a pourtant dans vos deux démarches l'idée d'un motif, de quelque chose que l'on pourrait reconnaitre...
I.L. : Il y a un motif mais il a disparu. Il précède la toile. Il était là avant, et il faut travailler la peinture, la matière qui le recouvre, pour le retrouver, comme par hasard... Il n'en reste rien ou presque. Juste assez. Assez pour savoir qu'il y a quelque chose mais trop peu pour qu'il soit possible de dire ce que c'est. Un certain égarement m’est nécessaire.
S.A. Le processus photographique est un processus de découverte. Dans ce travail, j’ai cherché la figuration dans l’abstraction. Ces traits rapides me feront penser à un Don Quichotte de façon flagrante, ce rythme opaque à une vague gigantesque. Parfois, je reconnais dans ces blancs le geste d’un Zao Wou Ki, ou la touche d’un Miro.
Communiqué de presse
Palais des Congrès Paris-Est Mntreuil
128, rue de Paris 93100 Montreuil
M° Robespierre
le 5 sur la Seine
péniche La balle au bond- 3 quai Malaquais 75006
vernissage de 18 à 21 h le 5 décembre. Péniche La Balle au bond - Port des Saints-Pères face au 3 quai Malaquais 75006
Série Reds et What à la Balle au bond
Péniche- quai Malaqiais 75006
WHAT# aux Embiez
Ile des Embiez
Isabelle Lamrani expose What#
leS 11 et 12/12/10
sur l’île des Embiez
"J'aime penser que le motif, caché sous le blanc, a préexisté à mon travail. En ce sens, ma peinture est archéologique. Elle creuse. Elle découvre. Et le geste artistique consiste surtout à décider quand la toile est achevée, à quel état du motif il convient de tout arrêter." oct.2010
Biennale Internationale Art Abstrait du XXI siecle 2012
Grenier à Sel rue du Colonel Perrin 76530 La Bouille
Les Hivernales de Paris-Est
Palais des Congrès
Palais des Congrès Paris-Est-Montreuil
128 Rue Paris
93100 Montreuil Sous Bois
Métro : M° Robespierre (ligne 9)
Bus : N°102, 115, 122, 127, 318
REDs à la galerie Art&Events
Vernissage samedi 21 avril dès 18h.
La galerie est ouverte du lundi au samedi de 13h30 à 19h.
Stations de métro : Rambuteau, Hôtel de Ville, Châtelet, Arts et métiers.
Communiqué de presse
Communiqué de presse
Au Zaganin 81 rue de Rochechouart 75009 Paris. M° Anvers /Barbès
01 48 78 12 70
Prolongation jusqu'au 4 mars