regarde le monde (2015) Painting by Nadine Flicourt (nafli)

Tel est le monde ; dans sa diversité, sa complexité et tout en poésie.
A chacun sa façon de contempler le monde; voici la mienne .
N'hésitez pas à proposer votre poème pour illustrer votre façon de regarder le monde.

Nadine

Elévation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins;

Celui dont les pensers , comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes!

Les fleurs du mal — Charles Baudelaire


Such is the world ; in its diversity, complexity and while poetry.
To each his way to contemplate the world; here's mine .
Do not hesitate to share your poem to illustrate how you view the world.

Nadine

Elevation

Above the ponds, above the valleys,
Mountains, woods, clouds, seas,
Beyond the sun, beyond the ether,
Beyond the confines of the starry spheres,

My mind, do you meus with agility,
And, as a good swimmer who swoons in the wave,
You gaily furrow deep immensity
With unspeakable and male pleasure.

Fly away far away from these morbid miasma;
Will purify yourself in the upper air,
And wood, as a pure and divine liqueur,
The clear fire that fills the limpid spaces.

Behind the troubles and the vast sorrows
Who charge their weight foggy existence,
Happy is he who can with a vigorous wing
Charging into the luminous and serene fields;

He whose thoughts, like larks,
To the skies in the morning take flight,
- Who hovers over life and understands with ease
The language of flowers and silent things!

The flowers of evil - Charles Baudelaire

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