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Agnan Kroichvili

Back to list Added May 20, 2015

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La politique de Gérard Chomarat est de montrer des artistes qui oscillent entre l’abstraction, la figuration lyrique, l’expressionnisme et l’art brut. Cette palette large n’autorise cependant aucune faiblesse dans les choix et exige un investissement personnel permanent, surtout dans une période de crise où les « francs tireurs » (comme lui} n’ont pas la faveur des achats officiels, réservés aux « biduleurs ». L’exposition de Agnan Kroichvili indique bien le caractère de l’endroit et de son fondateur.
Agnan Kroichvili est originaire de Géorgie. Cela suffit pour comprendre son expression, pleine de traces et de références multiples aux racines. II y a là, dans une espèce « d’écriture automatique » un langage biblique qui réside en permanence de toiles en toiles.
Des sortes de « flammèches de lave » s’installent partout pour dire la « présence». Dès qu’un groupe est rassemblé au nom du tout-puissant, se répand l’esprit... Ainsi, les langues de feu remplissent le tableau, tout comme les « inscriptions », en hébreu, courent au flanc des tombeaux, en guise d’épitaphe.
L’inscription est aussi chez le jeune peintre une façon de se rappeler le métier d’archéologue qu’il a pratiqué. Très expressive, montrant l’homme dans ce qu’il a de plus noble, la peinture de Agnan Kroichvili lui permet d’inscrire les chemins parcourus dans l ‘histoire, et en quelque sorte de vivre l’état contemporain des événements.
L’oeuvre alors s’immisce dans la révolte de chacun des peuples opprimés, elle ne sert que la cause de l’homme et n’autorise alors plus aucun commentaire, par respect au sang versé des génocides. Bernard Gouttenoire

• Agnan Kroichvili galerie G.-Chomarat, 4, place A-Courtois, Lyon 8 (metro Monplaisir -Lumière), jusqu’au 10 mai

- Oh, pour sûr, l’oeuvre ne trahit pas son auteur. On le devine à la lecture de ses figurations libres sur papier marouflé de l’Est.. Il est d’origine géorgienne !
Véritable Jérôme Bosch de la torture, de la misère, du goulag, peintre du cauchemar, des fantasmagories où l’inavouable devient tellement présent que même les corps ne sont plus que des miroirs de l’âme. Lyon peut s’enorgueillir d’une telle exposition (jusqu’au 10 mai)
Jacques Bruyas info Lyon n° 19 avril 92

Artmajeur

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