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Agnan Kroichvili

Back to list Added Aug 4, 2018

TALK au château de l'Arthaudière

Saint-Bonnet-de-Chavagne, France

Saturday 1 September 2018
Sunday 23 September 2018

TALK, collectif* créé à l’occasion du 1% artistique réalisé pour les médiathèques de La-Côte-Saint-André et Saint-Siméon de Bressieux, opérera dans le cadre de l’exposition de la rentrée 2018 à l’Arthaudière, un projet artistique avec les enseignants et les élèves des écoles de Saint-Bonnet de Chavagne et de Montagne. Cette « œuvre » trouvera une place inédite sur le site du château de l’Arthaudière.
*Thierry Agnan Laverge Kroichvili

TALK : À L’œuvre 

Outre le travail des enfants des écoles de Saint-Bonnet de Chavagne et de Montagne rendant compte

de l’atelier que nous avons mené conjointement avec les enseignants, vous trouverez ici en prolongement les réalisations de notre collectif TALK. Pour rappel, les enfants ont travaillé sur des carreaux de plâtre qu’ils ont gravés à partir d’un glossaire de mots puisant sa source dans le répertoire lié aux quatre éléments. À partir de ces gravures  des estampages ont été réalisés, que nous retrouvons dans la chapelle sous la tour, en périphérie de l’octogone du lanterneau aux écuries et enfin les matrices, quatre-vingts au total qui soulignent quatre angles du bassin du jardin.

 

Pour ce qui concerne nos réalisations,

-la première rend compte du travail effectué dans le cadre du  1 % artistique de la médiathèque bipolaire de La-Côte-Saint-André et de Saint-Siméon de Bressieux. Nous avions pris pour base le texte des Correspondances de Charles Baudelaire, gravé sur des rouleaux de zinc sertis sur les quarante-cinq poteaux, séquençant ainsi ce premier quatrain : La /Na/Tu/Re etc.  Ce même quatrain fut repris et gravé sur un grand tissage, que nous retrouvons ici côtoyant un des premiers tissages en papier de Thierry. Vous trouverez également des digigraphies d’après les frottages des rouleaux  réalisées avant la gravure.

 

-La seconde réalisation concerne un projet pour le prieuré Saint-Cosme à La Riche (Touraine) demeure de Ronsard. C’est au cours d’une médiation culturelle que nous avons rencontré Bruno Dufaÿ qui nous fit part à la fois de ses découvertes archéologiques et de la volonté  de rappeler la dimension funéraire sur le site.

Asac…

une toile d’Agnan reprenant le motif de la dalle funéraire mise au jour. Le projet consiste au départ à matérialiser sur le platelage en bois reconstituant la nef de la priorale par une plaque de zinc cette même dalle très fragmentée.

Les carrés de mémoire,                                                                                                                                         En effet plus  de quatre cents tombes ont été exhumées dont dix-sept autour de cette dalle. C’est ce même nombre que nous avons choisi pour décliner les carrés de Mémoires, l’expression finale requiescat in pace, devenant qui estre ?, puis qui est-ce ?, qui a-t-elle été ? Etc. en finissant par la citation de Gauguin dans sa dernière œuvre D’où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous ?, interrogation partagée.  Par ailleurs ce nombre dix-sept rappelle par  la somme de tous les nombres de 1 à 17 le nombre 153 que nous retrouvons dans l’évangile de Jean (Jean 21-11) et dans le traité de Saint-Augustin ( Traité sur l'évangile de Saint Jean  CENT VINGT-DEUXIÈME TRAITÉ : LA SECONDE PÊCHE MIRACULEUSE) dont la règle fut observée à partir de 1092 par les chanoines installés au prieuré. Le tissage des carrés, outre sa fonction métaphorique autour de la toile de la mémoire, nous renvoie bien entendu à la tradition de la soierie tourangelle et à la réalité du linceul,  ultime vêture des corps exhumés dans ces tombes anonymes mises au jour lors des fouilles. Il évoque aussi le carroyage et le carré de fouille de l’archéologue, ces formes quadrillées évoquant également les nasses en osier, les paniers de pêche et pareillement les rets des pêcheurs, allusion à une des premières occupations humaines du site.

Fragments de mémoires ou surface de consolation.                                                                                Enfin la troisième réalisation, huit toiles carrées font le lien avec le château, le travail des enfants et notre dernier projet. En effet c’est ce geste par recouvrement qui s’opère devant les yeux des enfants qui nous revient ici et rappelle les étapes d’un tissage et la mesure du temps,



Agnan KROICHVILI : « D’un octogone à l’autre »

Ce qui a retenu mon attention dans cette ancienne maison forte, une figure géométrique répétée par trois fois, il n’en fallait pas plus pour que cela agisse en moi. Ces dernières années travaillant sur des sites patrimoniaux et plus particulièrement des édifices religieux, les liens se tissaient naturellement entre l’histoire, l’architecture, les différents ordres et mon travail de peinture. Là ce sont ces octogones qui rentrent en résonance avec mes dernières créations autour des dessins d’architectes de la cathédrale de Strasbourg et de m’apercevoir que cette forme s’inscrit dans mon parcours de manière plus ancienne et plus profonde, me travaillant jusqu’à ce que se révèlent toutes ses coïncidences.


Thierry LAVERGE : Sker,
Tel est le titre donné à l’exposition que je propose pour une des salles du Château de L’Arthaudière.
Ce lien étymologique entre l’écriture, l’incision, la griffure sera révélée formellement par le travail en cours dans une série de peintures et impressions sur papiers.
L’écriture qui ici semble chavirer vers le signe pur ne peut néanmoins nous cacher qu’elle reste bien, dans ses emprunts à un corpus poétique familier et dans sa dimension incantatoire, le visage de la parole.
Ces œuvres papiers sont là pour nous rappeler qu'originellement l’écriture est bien ce qui rend la pensée au visible.

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Artmajeur

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