Mohammed Khazzari

Pouvez-vous retracer votre parcours ?

J’ai fait une partie de mes humanités en art plastique à Marrakech, ensuite j’ai suivi les cours d’une formation de peinture à un institut. Pendant de nombreuses années, j’ai participé à des expositions collectives internationles et j’ai réalisé des expositions individuelles un peu partout au Maroc.

Pourquoi avoir choisi la peinture ? Qu’est-ce qui vous plaisait dans cette discipline ?

Je suis née avec un pinceau et un crayon en main, c’était comme un don. Des mon jeune age, j’ai réalisé 4 expositions, soutenue et encouragée par mes enseignants et la directrice de mon collège. C’était le déclique..!! le dessin est un acte magique qui laisse des traces, c’est pour moi la meilleure façon de m’exprimer et de retrouver avec moi-même.

Quelles sont les qualités qu’un artiste peintre doit posséder ?

Avoir une grande passion pour la vie d’artiste et la passion de l’art.

En quoi consiste la vie d’un artiste justement?

Consacrer le plus de temps possible à son art, à n’importe quel moment de la journée, même dans nuit. Dans mon cas j’aime travailler la nuit, donc ce n’est pas un problème pour moi. Travailler sans relâche, la peinture est ma voix pour s’exprimer.

Concrètement, comment se déroule votre travail ? Travaillez-vous sur commande ?

J’ai eu des commandes avec des étrangers qui voyageaient beaucoup par exemple. Sinon, je travaille souvent pour des festivals et expositions en collaboration avec des amis artistes.

Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?

La nature, ses formes et ses couleurs, elles ont en commun le thème du changement.

Exposez-vous souvent ? Si oui, comment préparez-vous une exposition ?

Oui, ma nouvelle série est en préparation dans mon atelier. Je continue à travailler au même rythme. Mon travail a pris un très grand virage ... surprise! Il s’agit toujours des mêmes sources d’inspiration.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées dans votre parcours ?

Ma priorité n’est pas d’exposer et donc de me battre pour me faire reconnaître, je peins avant tout pour moi. J’aimerais avoir un mécène quand je dois investir dans du matériel; puis le marché de l’art n’est pas assez développé au Maroc.

Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre métier ? Le moins ?

J’aime quand je me retrouve en paix dans mon atelier, ce lieu magique et chimérique . J’aime moins quand on fait de l’art un objet de commerce sans vraiment s’intéresser à ce qui est exprimé et comment c’est exprimé.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui souhaite se lancer ?

Il faut y croire et investir sa vie. La peinture n’est pas un métier mais la vie. Il faut aussi bien s’entourer, trouver les bonnes personnes. Avoir la petite flamme et la chance qui va avec. « moi je suis née avec un pinceau et un crayon en main, c’est un don . »

Rédaction Youssef Med Khazzari

Le 21.10.2016

Arts et culture

Arts plastiques

L'oeuvre d'art de Nadia Lotfi en 2017

Nadia Lotfi prépare une nouvelle collection d’œuvres d'art qui s'inscrit dans la dynamique créée par son engagement pour la Cop22 à Marrakech. Il n'en demeure pas moins vrai que Nadia Lotfi confirme plus que jamais son talent d'artiste peintre exprimant son attachement fort à l'identité d'un art parfaitement marocain. A ce titre, elle prépare une production où jaillira la mémoire spécifique et historique de notre pays : médina casbahs ou oasis, etc... Ayant des liens forts avec ses racines elle travaille sur la mémoire de sa ville ocre Marrakech. Et nous ramène vers ce Maroc millénaire où vivent des populations en harmonie avec leur environnement naturel et architectural. Elle compte nous offrir un joli panorama du Maroc rêvé par toute une génération d'artistes marocains tels que Farid Belkahia, Ahmed Cherkaoui, et Jilali Gharbaoui entre autres. L'année 2017 sera couronnée par de l’innovation sur le plan artistique et thématique, déclare Nadia Lotfi.

Par Youssef Med Khazzari

SAFI le 07 janvier 2017