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Jean-Marc Zabouri

Back to list Added Feb 8, 2018

Ô temps que je m'en souvienne !

On s’est dit bonjour une fois

On s’est dit au revoir trois fois

Tu es sorti je suis rentré

Tu es rentré je suis reparti

Et le temps est passé, tellement vite !

 

Sommes-nous faits pour attendre ?

Attendre toute une vie ?

Et avec tous ces mots qui nous bousculent

Qui nous connaissent si bien

Moi j’ai réécrit la maison, j’ai repeint les pensées

Et j’ai mis du sens à la couleur.

 

Les voilà ils ont rejailli du passé

De ce passé qui ne m’appartient pas

Qui ne m’appartient plus

Comme quatre vérités ils ont déboulé

Et je me revois, je me retrouve

Même dans les photos en noir et blanc

J’entends !

 

Je vous entends ma mère, mon père

Bien au chaud dans le creux du monde

En arrière plan toujours vivants

Vous riez et chantez,

Et

Il suffirait d’un petit rien pour que l’on se retrouve !

 

Mais quel étrange billet dois-je acheter ?

De quel quai dois-je partir ?

Peut-être avec une monnaie d’échange ?

Ou bien une monnaie de singe ?

Une devise à escroquer le Passeur !

                                                                                                                     

Je ne veux plus faire partie de ce zoo des ignorants

M’en évader, scier les barreaux des alentours

Sculpter les nuages pour leur rendre la parole

Et mes yeux rectifieront  le présent.

 

On se reverra avant le Grand’Hiver.

 

Jm Zabouri Février 2018.

*****

Névé.          

Ce matin toute la sagesse du Grand Pays

Est tombée sur les plaines

Au son des cithares et des lyres

Pour y déposer des psaumes de paix

 

L’ai-je vraiment vu ?

C’est fort possible !

 

Pourtant pas un son, juste quelques larmes

Muettes et sucrées

Parfumées comme des mûres blanches

Belles comme on ne peut l’imaginer

Comme avant dans les rêves merveilleux

 

Ne reste plus qu’à implorer les étoiles d’argent

Les oiseaux de la voie lactée

Et à écrire un testament de vérité.

 

Jm Zabouri Février 2018

*****

Les chevaux de bois tournent

Comme les tendres promesses

Faites aux âmes des enfants

Qui ont détourné leur regard.

 

Refermés les cahiers de couleurs

Les yeux noirs aux longs cils recourbés

Les pauvres mamans aux chagrins amers

Perdues devant la pâleur des princes.

 

Tant que tourneront les contes et les fées

A la manière des manèges illuminés

D’une flaque à l’autre

Eclabousseront d’étoiles les galoches mal nouées.

 

Et la mélancolie sera de bonne compagnie

A la renaissance de l’art forain

Les petits singes savants ouvriront la marche

Des anges assis sur les nuages.

 

JmZabouri Décembre 2017.

*****

Le clown

 

Debout sur les mains

Les pieds dans les nuages

A l’assaut de la Terre

Je marche la tête en bas

Ruisselant de lumière

C’est tellement beau

De voir le monde à l’envers

Lui redonner son vrai sens

Comment en suis-je arrivé là ?

On n’a pas l’habitude

De ce genre de chose

Mais je me plais à contempler

Les gens de cette position

Ils semblent aimables et gentils

Pirouette d’acrobate

Je voudrais les rendre heureux

Les éloigner de la tourmente.

Amour d’amour j’orne le temps

D’étoiles et de roses.

JmZabouri Octobre 2016.

*****

Sans ruban ni papier de soie

Une brassée d’étoiles       

A été déposée devant ma porte

Peut-être un présent du passé

Qu’importe

Etes-vous ici pour me raconter 

Ou venez-vous simplement passer l’hiver

Au chaud

A côte du chat et du pot confiture

J’ai aussi du miel de printemps

Et pour vous héberger

Un récit, un ciel divin

Où vous reposerez à  jamais.

Je ne vous ai pas appelé

Et pourtant

Vous avez su me retrouver

Pour me dire ce qu’il y a entre nous

Ce que nous avons en commun

Pas plus gros qu’une mouche

Cette tache de naissance

Que j’ai là sur le cœur.

JmZabouri Octobre 2016

*****

J’ai présenté mon âme au Soleil, à la Mer

J’ai mis de côté mon corps

Pour ne pas souffrir

Et toute la beauté du monde

M’est apparue

Sans défense elle s’est offerte

Confiante

En mes mains elle s’est assoupie

Jm Zabouri Décembre 2017

*****

La beauté triste d’avant la joie

M’atteint de son intime et timide langage

Et quand son regard s’inscrit dans le lin

Il m’appartient, le reste importe peu.

La route m’attend et le mystère est proche.

De nos jours les transfusions d’Amour

Se font rares

Cet Amour perdu par les blessures

Mauves et bleues

Ne clame que sa guérison

Et les mères chantent le blanc des nuages

La couleur de l’oiseau sur la branche

La blancheur de la marguerite des champs

Moi, éternel enfant

Je laisse frémir mes doigts et mon cœur

JmZabouri Mai 2017

******

 

 

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