dessins2011-018.jpg Drawing by Jean-Marie Cartereau

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Bouillon de culture(s) Robert Bonaccorsi Avouons-le, j’ai toujours eu un problème pour caractériser l’univers de Jean-Marie Cartereau. Non sur la reconnaissance de la qualité de son[...]

Bouillon de culture(s)

Robert Bonaccorsi

Avouons-le, j’ai toujours eu un problème pour caractériser l’univers de Jean-Marie Cartereau. Non sur la reconnaissance de la qualité de son travail, sa virtuosité qui saute aux yeux sans pour autant s’afficher avec complaisance. Mais plutôt sur l’impossibilité de le qualifier sous un vocable unique. Le goût du “penser/ classer”, un avatar de la vulgate cartésienne qui permettrait de le définir en quelques mots. Le mystère persiste, des interrogations demeurent. Comment, en effet, cerner ce foisonnement, ce débordement
permanent, impétueux, ce grouillement même, où se mêlent et s’entrelacent dessin, sculpture, peinture, écriture ? Ce rapport à l’animal et au végétal, cette hybridation constante : Variations autour des planches botaniques, 1981, Les Jardins potagers, 1982, Les Serres portatives, 1983/1987, Les Faux-semblants, 1988-1996, Les Racines des ombres, 2009… Cette appétence pour une taxidermie baroque, ce rapport tellurique à l’espace. Deux pistes peuvent nous conduire à des clairières sans pour autant, loin de là, épuiser le sujet. L’idée, (le concept serait plus juste ici) de mangrove1, cet écosystème, en forme de marais maritime qui conjugue le règne animal et le végétal. Une vitalité rhizomique excentrique. Une frontière,
une lisière “entre chiens et loups”. L’œuvre de Jean-Marie Cartereau s’affirme ainsi dans l’évidence de la variation, de l’entre-deux assumé, d’un imaginaire non pas évanescent mais qui s’organise dans la matérialité ambigüe du vivant et du culte de l’artifice. Un trompe-l’œil subtil, une intrigue formelle non dépourvue d’humour. Jean-Marie Cartereau s’apparente à un passeur entre l’humain, l’animal, le végétal. Une manière de sensualisme où l’inquiétude et le mystère se discernent sous la surface trouble d’artefacts singuliers. Tout cela se déployant dans une rigueur absolue. “Trouver le bon outil, l’écriture juste, la forme pour exprimer le fond”. De cette exigence découle l’utilisation de matériaux variés, divers, presque
disparates (bois, plâtre,…). Il y a un aspect “travail manuel” chez cet alchimiste discret, disert, incisif, corrosif, qui n’hésite pas à délaisser le crayon pour le cuir peint, le tesson de bouteille et même le pot de yaourt ! Et pourtant le papier reste la grande affaire, l’épreuve permanente. Le scalpel qui incise, s’inscrit, se déploie dans l’espace vierge de cette peau immaculée, s’apparente à un vertige. Jean-Marie Cartereau est passé pourtant très vite du plan au volume à la quête de la profondeur aux variations sur le cadre, à la mise en perspective des rapports d’échelle… Mais intrinsèquement, il reste pour moi un dessinateur,
membre de ce club restreint où se côtoient Paul Duchein, Georges Bru, Jean-Marie Sorgue... Le dessin reste la base, le lieu, le lien de l’oeuvre de Jean-Marie Cartereau. Un dessinateur alchimiste, un cuisinier de l’étrange, de l’impossible, de l’improbable, en perpétuelle recherche et où l’imaginaire se déploie e...

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