Patrick Santus

J'aime cette légèreté, cette rapidité, ces possibilités incroyables.
Avec ça je peux réaliser des bidouillages, des études, des collages, des photos montage, des caricatures,
des peintures de colère avec plaisir.
Sans hésitation, si ça ne va pas, je reviens en arrière, je multiplie, je change, j'utilise n'importe quelle couleur, je provoque le hasard, j'utilise l'image, le sens de l'image, je la déforme, j'en produit des variantes à l'infini que j'affine pour aller au plus proche de ma vision.
Tout ce qui est possible, suivant ma pensée première, parler du monde, de ceux qui le mènent à sa perte, d'exprimer mon dégoût, ma peur.
Tout ça réalisé comme un jeu, avec la main, l'idée, la précision de la photo, le hasard, la rapidité.
Doit-on se contenter " d'œuvrer, de travailler " comme un rapin, un exécutant ?
Est-on artiste parce qu'on a de la peinture sur les mains et de la térébenthine plein les narines ?
À quoi sert une œuvre en 2022 ?
De quel art parle-t-on ?
Doit-on se contenter de faire joli ?
La peinture numérique est un nouveau jeu.
Un jeu qui s'ouvre à l'infini grace aux super ordinateurs d'aujourd'hui qui sont déjà capables de reproduire la réalité, de l'imiter, de la sculpter et bientôt de la danser !
Pourtant sauront-ils un jour imiter la part irréductible de l'humain ?
Sa liberté de penser !
Sa capacité à s’opposer, à dénoncer, à interpréter, tout en restant dans le fantasme, l'imaginaire et la liberté d'expression.
Doit-on subir et se taire ?
Doit-on militer ou méditer ?
N'est-ce pas ce qui fait dire à Lacan que l'artiste a toujours une longueur d'avance ?
Avec la peinture numérique on pédale plus vite, mais on cherche toujours où l'on va.
C’est ce qui rend cet outil intéressant.

I LOVE DIGITAL PAINTING, BUT NOT ONLY EVERYTHING!

I like this lightness, this speed, these incredible possibilities.
With this I can make hacks, studies, collages, photo montages, caricatures,
anger paints with pleasure.
Without hesitation, if it's not right, I go back, I multiply, I change, I use any color, I cause chance, I use the image, the meaning of the image, I deforms, I produce endless variants that I refine to get as close as possible to my vision.
Everything that is possible, according to my first thought, to talk about the world, of those who are leading it to ruin, to express my disgust, my fear.
All this done like a game, with the hand, the idea, the precision of the photo, the chance, the speed.
Should we be content "to work, to work" like a rapin, a performer?
Are we artists because we have paint on our hands and turpentine in our nostrils?
What is a work for in 2022?
What art are we talking about?
Should we just look pretty?
Digital painting is a new game.
A game that opens up to infinity thanks to today's supercomputers that are already capable of reproducing reality, imitating it, sculpting it and soon dancing it!
Yet will they one day be able to imitate the irreducible part of the human?
His freedom to think!
Its ability to oppose, to denounce, to interpret, while remaining in fantasy, imagination and freedom of expression.
Should we submit and be silent?
Should we militate or meditate?
Isn't this what makes Lacan say that the artist is always one step ahead?
With digital painting we pedal faster, but we are always looking for where we are going.
This is what makes this tool interesting.

Я ЛЮБЛЮ ЦИФРОВУЮ ЖИВОПИСЬ, НО НЕ ТОЛЬКО ВСЕ!

Мне нравится эта легкость, эта скорость, эти невероятные возможности.
С этим я могу делать лайфхаки, этюды, коллажи, фотомонтажи, карикатуры,
гнев рисует наслаждением.
Без колебаний, если что-то не так, я возвращаюсь назад, умножаю, меняю, использую любой цвет, вызываю случайность, использую образ, смысл изображения, деформирую, произвожу бесконечные варианты, которые уточняю, чтобы получить как можно ближе к моему видению.
Все, что можно, по первой мысли моей, говорить о мире, о тех, кто ведет его к гибели, выражать свое отвращение, свой страх.
Все это сделано как игра, рукой, идеей, точностью фото, шансом, скоростью.
Должны ли мы довольствоваться «работой, работой», как насильник, исполнитель?
Мы художники, потому что у нас краска на руках и скипидар в ноздрях?
Для чего нужна работа в 2022 году?
О каком искусстве мы говорим?
Должны ли мы просто выглядеть красиво?
Цифровая живопись — это новая игра.
Игра, которая открывается в бесконечность благодаря современным суперкомпьютерам, которые уже способны воспроизводить реальность, имитировать ее, лепить ее и вскоре танцевать!
Но смогут ли они когда-нибудь имитировать непреодолимую часть человека?
Его свобода мысли!
Его способность противостоять, осуждать, интерпретировать, оставаясь при этом в фантазии, воображении и свободе самовыражения.
Должны ли мы подчиняться и молчать?
Должны ли мы молиться или медитировать?
Не это ли заставляет Лакана говорить, что художник всегда на шаг впереди?
С цифровой живописью мы крутим педали быстрее, но всегда ищем, куда движемся.
Этим и интересен этот инструмент.

我喜欢数字绘画，但不仅仅是一切！

我喜欢这种轻盈，这种速度，这些不可思议的可能性。
有了它，我可以制作黑客、研究、拼贴画、照片蒙太奇、漫画，
愤怒描绘了快乐。
毫不犹豫，如果不对，我就回去，我乘，我改变，我用任何颜色，我制造机会，我用图像，图像的意义，我变形，我产生无尽的变体，我提炼得到尽可能接近我的视野。
根据我的第一个想法，所有可能的事情都是谈论这个世界，谈论那些导致它走向毁灭的人，表达我的厌恶，我的恐惧。
所有这一切都像游戏一样完成，用手、想法、照片的精度、机会和速度。
我们是否应该满足于“工作，工作”，就像一个rapin，一个表演者？
我们是艺术家，因为我们手上有颜料，鼻孔里有松节油吗？
2022年的工作是什么？
我们在谈论什么艺术？
我们应该看起来漂亮吗？
数字绘画是一种新游戏。
由于当今的超级计算机已经能够再现、模仿、雕刻并很快跳舞，这款游戏可以无限开放！
然而，他们有朝一日能够模仿人类不可简化的部分吗？
他的自由思考！
它具有反对、谴责、解释的能力，同时保持幻想、想象和表达自由。
我们应该屈服并保持沉默吗？
我们应该战斗还是冥想？
这难道不是让拉康说艺术家总是领先一步的原因吗？
使用数字绘画，我们可以更快地踩踏板，但我们总是在寻找我们要去的地方。
这就是使该工具变得有趣的原因。



GOOGLE TRANSLATIONS

PORTRAITS IMAGINAIRES DE BECKETT
Études pour la couverture du livre de :
BRUNO GENESTE
L'art du noeud-dire
Éditions Nouvelles du Champ lacanien. 2022

Des variations tout azimuth en hommage à ce grand artiste avec lequel j'aurais bien aimé aller à la pêche en partageant un morceau de pain et du saucisson en parlant DU TITIEN.

Ceci est une série de portraits qui représentent des tableaux.
On notera que ces portraits sont très mal peints selon les critères de ceux qui savent ce qu'est un tableau bien peint.
Ces derniers de plus en plus nombreux, laissent des experts, décider pour eux et leur montrer ce qu'ils ne savent pas voir.
On appelle ces critiques des curators.
On aurait pu les appeler Diaphoirus, usurpateurs, mais dans curator il y a curé et à tord.
En plus ça fait romain, on voit la cérémonie en direct à la télé : dans la catégorie nature morte le césar des curators experts est attribué à une belle banane bien peinte, moderne et tout.
Il n'y a pas si longtemps on méprisait ces résistants à l'art contemporain de la dernière heure.
En revanche eux, ont bien compris tout l'argent qu'on pouvait gagner en décidant pour les autres, les amateurs, les mateurs d'art, de ce qui est bien peint ou pas.
Comme ça les mateurs n'ont pas à faire d'effort, on leur demande juste d'acheter. Comme les trucs à abdo, ou les trucs qui font presque tout à votre place pendant que vous regardez votre téléphone portable ou la télévision.
Fins commerçants ils utilisent le mot art à tout bout de champ pour tromper le chaland, le mot juste auquels ils pensent vraiment c'est le mot lard car ils savent comme les épiciers de la Traversée de Paris, faire leur plein de beurre pendant l'occupation de l'Art par l'art du creux dévolu au remplissage du vide et de la décoration.
Wharol disant que tout le monde serait célèbre une fois dans sa vie, prophétisait que tout le monde serait artiste plasticien, puisqu'il suffit de s'en persuader pour l'être, comme porter une barbe pour devenir viking.
Le combat des anciens contre les modernes c'est l'unique tentative de se tirer les poils du menton pour faire encore plus vikings que les autres. Dussé-je peindre avec du boudin, des capsules, une pince à épiler ou un tracteur.