Bang Bang Pyramid (2013) Digital Arts by Cœur

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This artwork appears in 9 collections
  • Original Artwork Digital Arts, Other on Canvas
  • Dimensions Height 137.8in, Width 41.3in
  • Categories Digital Arts from $20,000 Illustration Robot
Cette image a pour sujet «Le monstre». Ce terme de monstruosité peut servir à définir bien des états, bien des idées, bien des entités et bien des individus. Sur le plan physique ont dit d’un individu qu’il est un monstre lorsque sa morphologie est anormale, soit par excès ou défaut d’un organe, soit par position anormale des membres.[...]
Cette image a pour sujet «Le monstre».

Ce terme de monstruosité peut servir à définir bien des états, bien des idées, bien des entités et bien des individus. Sur le plan physique ont dit d’un individu qu’il est un monstre lorsque sa morphologie est anormale, soit par excès ou défaut d’un organe, soit par position anormale des membres. Le monstre est une personne qui provoque la répulsion par sa laideur, sa difformité. Sur le plan moral, on parle d’une personne qui suscite la crainte par sa cruauté, sa perversion.


Qualifier une personne de monstrueuse nous ramène souvent à nos propres peurs et à une certaine forme d’hypocrisie, cela confine au séparatisme sociale. Malheureusement, exclure un individu de la société, fait de lui un paria et lui donnera toutes les raisons de prendre sa vengeance d’une façon ou d’une autre s’il venait à sombrer dans la révolte haineuse.


C’est pour cette raison évidente que nous devrions nous méfier de nos propres tendances à générer des groupes et des frontières entre être humains. Juliette Lancel décrit très bien toute l’ambiguïté perverse qui se cache derrière ce mécanisme d’étiquetage, de normalisation.


«L’essence du monstre se dessine donc, à travers la différence face à une nature considérée comme norme. En fait, il s’agit surtout d’une distinction négative : une personne remarquablement belle ou remarquablement vertueuse, bien qu’elle se distingue de l’individu lambda, n’est pas considérée comme monstre, bien au contraire. Il s’agit donc moins de l’écart par rapport à la norme que vis-à-vis d’un canon idéal, moral ou esthétique. Celui qui ne s’éloigne par trop de l’image de l’homme en tant que créature de Dieu est alors rejeté hors de l’humanité… Posture confortable que l’on retrouve encore souvent de nos jours – traiter les criminels de « monstres », « inhumains » de surcroît, permet commodément de s’en distinguer en se rangeant par nature du bon côté.»



​Il faut donc chercher le sens profond du terme monstre dans son étymologie, et là encore je renverrai à Juliette Lancel qui a synthétisé ce qu’il faut comprendre sur ce terme de façon efficace et pertinente.

«Le monstre frappe l’imagination. Un synonyme de l’époque moderne, d’ailleurs, masque le S à l’oreille et désigne ce qu’on «montre». Exhibé à la foire, montré du doigt, la tare du monstre lui confère une aura qui ne laisse personne indifférent puisqu’être a-normal, c’est aussi être extra-ordinaire.

Étymologiquement, l’ambiguïté reste d’ailleurs la même, puisque selon le Gaffiot le latin monstrum désigne « tout ce qui sort de la nature », mais aussi, en premier lieu, un « fait prodigieux [avertissement des dieux] ».

Ainsi se crée le monstre : une créature qui remet en question l’ordre du monde tout en se faisant preuve de ses innombrables mystères. L’image aussi d’une impossible transgression qui exorcise, en l’extériorisant, le monstre que chacun porte en soi. Et c’est sans doute le dictionnaire de Furetière (1702) qui exprime le mieux ce terrible paradoxe en débutant sa définition par une sentence lapidaire : « Prodige qui est contre l’ordre de la nature, qu’on admire, ou qui fait peur. »

Passons désormais à l’image et au sens que je veux lui donner.

Tout d’abord avec la composition étirée, elle accentue la notion d’altitude, de vertige et de démesure. Le premier plan montre une voiture retournée, le macadam est mauve, barré de rayures rouges, ce système de hachure créé un stress visuel. Il implique le danger, la nocivité.

Ce système graphique imite celui des panneaux signalétiques hachurés, ceux qui nous signalent une interdiction, un risque. Ensuite on peut voir un pilier en béton armé brisé et un baril englué dans une sorte de lave caramel, cette étrange couleur ne dégage rien de naturel, un aspect chimique voir radioactif s’en émane, aussi elle créée une ceinture qui sépare le premier plan du second plan, une sorte de ceinture de feu magmatique.​
Photo


​Le second plan est composé d’immeubles et de tours brisés, les perspectives déformées, les fuites de lignes exagérées évoquent une mer fracassée, ou ces diverses formes fortes dansent et s’entrechoquent dans une cascade entropique. A l’instar de piles de briques de jouets empilées, la chute de tout ces ensembles est inéluctable, ils sont étirés, mis à mal, amenés à s’affaisser, poussés tour à tour sous le poids des autres , dans une causalité catastrophique.

Tout ce second plan s’articule donc selon une forte notion de mécanisme, la destruction et la dégénérescence sont des étapes, des stigmates de la fin, ils amènent fatalement à l’idée de mort. Le mécanisme de destruction porte quelque chose de tragique et de fascinant dans le fait qu’une fois enclenché, rien ne semble pouvoir l’enrayer. C’est là l’essence même de la tragédie de capter toute notre attention de créer une attente hypnotique alors que tout tend vers un dénouement funeste.

Cette dimension du mécanisme est très forte dans cette image, à la fois sur le plan logique, visuel, évident, mais aussi dans des aspects archétypaux, métaphysiques, des aspects métaphoriques, narratifs. Je reviendrai sur cette dimension narrative ultérieurement en guise de synthèse, passons désormais au troisième plan, celui du robot.

Pour ce qui est du troisième plan, il est incarné par le monstre, un robot aux allures de Mazinger Z, il faut voir dans ce choix, je suppose, une incarnation de l’univers de l’enfant perverti. A travers ce robot, il faut comprendre que l’on a affaire à un humain qui n’en est plus un, un adulte qui porte encore en lui dans son cœur l’enfant brisé comme un fossile. Poussé dans l’existence par ses traumatismes passés et à venir, comme on enclencherais un programme, il n’a pas voulu encore moins pu inverser le fameux mécanisme.

Il représente un de ces fameuse monstres de nos sociétés, ces robots tueurs, ces fusibles qui explosent, tout ces phénomènes cycliques de violence qui s’incarnent à travers certains d’entre nous, parmi la foule, comme des manifestations prodigieuses, divines dans la machinerie humaine dont nous sommes l’un des rouages. Une différence dans la répétition, l’anomalie prodigieuse qui donne son uniformité à la norme.

En chacun de nous existe ce que Jung appelle la volonté de puissance, cet aspect s’oppose à l’inconscient collectif. Nous pouvons si nous le désirons, voir la société actuelle comme un triste engrenage pervers dans lequel nous n’avons que très peu de marges de manœuvres, comme si tout s’imbriquait, coïncidait à nous écraser, à nous tuer, comme si rien ne pouvait nous permettre de nous échapper de cet ascendeur vers l’échafaud.
C’est ce type de vision désenchantée inconsciente ou consciente qui poussent l’individu à vouloir détruire la société. Chacun de nous a au moins une fois rêver de briser la roue du destin, a eu le profond de désir de faire valoir sa volonté de puissance, d’imposer son individualisme tout puissant au groupe. C’est le passage à l’acte, la réalisation de ce bouillonnement qui montre la frontière pourtant si ténue entre ceux que nous qualifions de «monstrueux», «d’inhumains» et ceux auxquels nous nous associons, ceux qui sont dans la norme.

Ce robot est donc une manifestation divine, un fait prodigieux. Il est prodigieux car il sort de la norme, il incarne la puissance, une puissance titanesque qui peut détruire la civilisation, opposé une résistance déstabilisante à la société. J’aurais pu choisir d’incarner cette force à travers un serpent, une hydre, une créature liquide armée de tentacule comme il est fait traditionnellement dans les mythes.

Mais ici c’est l’incarnation raisonnable que j’ai voulu montrer, le robot est une création, il est logique, il fonctionne selon un système, ses actions sont logiques, il exécute une tâche, l’idée critique qui se cache derrière cela est très simple, si l’un d’entre nous s’incarne en tant que machine de destruction, exécute un programme destructeur et au passage autodestructeur, c’est tout simplement qu’il répond à une logique, à une demande de violence.

Pour résumer, il remplit sa fonction funeste, il transgresse l’ordre pour rééquilibrer les besoins en carnage d’une foule en manque. Nous pouvons ainsi retourner à nos vies aussi dégoûtés et apeurés qu’admiratifs et fascinés par cette débauche de violence que nous qualifierons alors de monstrueuse et insensée, car c’est le cas mais aussi parce que cela est conforme.


​Le quatrième axe de cette image se situe sur le plan aérien on peut voir les yeux du robot projeter son regard courroucé et inquisiteur contre les missiles qu’on lui envoie, il est attaqué, plutôt harcelé de toute part, par des moyens de défenses, hélicoptères, munitions, missiles. Pendant ce temps, il continue de briser tous les immeubles, tous les symboles de la civilisation de ses mains puissantes.


​Il y a aussi toute une dimension du feu dans cette image, explosions, foyers d’incendies dans les buildings, rayons lasers, courts-circuits, colonnes de flammes derrière les missiles.
Un panneau «BURN» résume comme un slogan la curieuse osmose baroque qui règne dans ce tableau. Comme si tout les éléments de l’image, de la voiture aux immeubles, en passant par le robot, les missiles et l’hélicoptère, s’accordaient en fait dans une cacophonie techniciste morbide à imploser dans un feu d’artifice chatoyant.
Cette imperfection baroque prend vie dans ce patchwork de couleur pour s’opposer à la grisaille céleste. Ce gris, lourd, orageux, incarne l’entropie inévitable, l’étape funeste qui amène vers le renouveau, la renaissance. Un drame, un monstre incarne toujours la fin d’une ère, le départ d’un nouveau cycle. Si l’on fait attention, il y a quelque chose qui fait écho au titre «Bang Bang Pyramid», c'est la dimension de sacrilège, les immeubles ressemblent quelques peu à des temples. Ce robot va jusqu’à détruire des sanctuaires sacrés.


Ce coté pyramide, mausolée, temple funéraire, existe dans les designs des immeubles, dans les successions de formes fortes, de piliers, on la retrouve aussi dans la figure du chat dans son sarcophage. Et dans les diverses parures Art déco qui ornent certaines zones faisant penser à l’art assyrien, à la Mésopotamie et à l’Egypte antique.


Pour conclure, il y a un élément flagrant dans cette image qui brille par son absence, c’est celle de l’homme et de la nature. Dans cette composition, tout est technologie, bâtiments, constructions. C’est une image de la société telle qu’elle est largement perçue dans la mass culture, nous faisons tellement l’apologie des machines et de la technologie que nous en perdons petit à petit notre propre estime.

L’humain se perçoit de moins en moins apte à réaliser des choses par lui-même, il se sent en concurrence et dépendant des machines. Il se considère imparfait, il ressent le besoin de devenir inhumain, un outil parfait pour répondre au cahier des charges de la société progressiste moderne. Devenir des machines des monstres froids.

Le plus ironique et terrifiant est qu’aujourd’hui en cas de conflit, nos gouvernements nos sociétés militaires financent et développent des drones de combat, des machines programmées pour tuer les «monstres humains» qui nous menacent. Ce fait est moralement très ambigüe, abattre un ennemi n’est pas ce que je considère comme un acte moral ni même justifiable, mais si c’est une machine programmée par l’homme qui s’en occupe nous aboutissons alors à une nouvelle escalade dans la déshumanisation, une sorte de pire dans le pire.

Pour la dimension narrative et archétypale j’aimerai dès lors parler du sujet du monstre tel qu’il prend forme aujourd’hui dans notre monde, s’incarnant dans les comportements cruels et violents qui nous sont relatés tout les jours aux informations. Ces phénomènes violents nous ramènent tout les jours a nos propres limites, à la part obscure de nous-mêmes.

Bien souvent lorsque l’on parle de tueurs en série, de monstres abominables etc... Il y a chez eux dans leur histoire personnelle une trajectoire jonchée de nombreux traumatismes qui ont servis d’amorce à un déclencheur à venir. Stewart Wilken, le «Boetie Boer» a été reconnu coupable de neuf meurtres et condamné à 265 années de prison, ses victimes étaient des prostituées, des garçons et même sa propre fille. Nous nous accorderons tous pour qualifier cette personne de monstrueuse, ce qu’il faut savoir c’est que cet homme avait préalablement vécu une sorte de conspiration d’événements violents.


Voila quelques extraits de ce qu’il a pu livrer à Micki Pistorius lors de son interrogatoire et dans ses confessions écrites. Libre à chacun d’en penser ce qu’il veut, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un homme très intelligent sous des apparences rustres et parfois infantiles, il pourrait aussi bien avoir tout inventé. Moi personnellement je le crois, tout dans sa violence implique un passé tout aussi brutal.

J’avertis le lecteur , certains passages sont particulièrement terribles. Il faut comprendre qu’il a vécu en Afrique du Sud, à une époque ou les tensions sociales et raciales étaient encore extrêmement vives. Les meurtres et le niveau de violence dans le pays étaient au plus haut. Voici ce qu’il dit.

«...J’étais très jeune (environ 6 mois) quand j’ai été trouvé, ainsi que ma sœur, par la servante noire d’un homme, un certain Doep, dans une cabine téléphonique ou nous avions été abandonnés. Cet homme et sa femme nous ont accueillis, ma sœur et moi, dans leur maison. J’ai été terriblement maltraité par ce type. Mes parties génitales ont été brulées avec des mégots de cigarettes. Cet homme m’a également pris ma nourriture pour la jeter au chien, et j’ai du manger avec le chien, dans sa gamelle. Il m’a aussi souvent frappé à la tête. A plusieurs reprises, j’ai également vu cet homme pratiquer des actes de bestialité sur son chien. Et il m’obligeait quelquefois à lui lécher la queue pour la nettoyer de toute trace de sperme. Mon actuelle mère adoptive à dénoncé cet homme et sa femme aux services sociaux et elle est allée me chercher chez eux. Après, je suis resté chez elle...»

«...Lorsque j’avais environ 3 ans, ma vraie mère est venue me rendre visite chez ma mère adoptive... Ensuite ma vraie mère a apparemment dit à ma mère d’adoption qu’elle et les siens devaient me donner leur nom de famille. J’arrive juste à me souvenir que ma mère est venue dans une voiture noire. Je n’ai jamais eu conscience qu’elle était ma vraie mère et je ne l’ai plus jamais revue...»

«...Ma mère (adoptive) m’a régulièrement battu. Elle ne s’est pas inquiétée de la façon dont elle me battait.»

«...Lorsque j’avais environ 9 ou 10 ans, j’ai été sodomisé par un diacre de notre église, un homme qui dans mon souvenir s’appelait Percy. Je n’ai pu en parler à personne. C’est la première fois que j’en parle. Si je l’avais dit à ma mère elle m’aurait battu. Elle a toujours cru les autres, elle ne m’a jamais cru quand il y avait des problèmes...»

«Un matin les services sociaux sont venus à l’école me demander si je voulais aller dans une autre école... Je ne savais pas qu’ils m’emmèneraient dans un orphelinat et que, de là, ils m’enverraient dans une école professionnelle...»

«Dans cette école, j’ai appris à fumer le dagga (marijuana) et à faire différentes autres choses, afin de pouvoir avoir des amis. Là, j’ai aussi été utilisé par des garçons plus âgés, dans le sens ou j’ai été sodomisé par eux...»

«Après l’école, je suis allé directement à l’armée. Je n’ai pas pu (le supporter). Au bout de quatre mois, j’ai été renvoyé de l’armée à la suite d’une tentative de suicide. L’armée a mis trop de pression sur moi. Je n’ai pas pu le supporter parce que je souffrais déjà trop de dépression...»

Je n’ai choisi que quelques extraits, il y a une liste tout à fait impressionnante d’histoires de ce genre dans ses confessions, ensuite vient la partie qui parle de ses meurtres, celui de sa fille est particulièrement dramatique... Cet homme vivait clairement en enfer depuis toujours, il est alors passé peu à peu de la victime à l’agresseur.

Si je donne tout ces extraits dans ce texte, c’est pour que soit bien comprise la notion de mécanisme, la violence prend toujours son sens tôt ou tard, pour moi les choses sont largement prédestinées, chaque acte concorde à créer une réalité très nette.

Dans le cas de Stewart Wilken, tout conspirait à faire de lui un monstre violent, on pourrait même oser dire que tout depuis son enfance dans les comportements inconscients des gens semblaient se souvenir de ce qu’il deviendrait, tout dans sa perception psychologique également de ses propres traumatismes tendait à construire ce personnage monstrueux qu’il est devenu, un être emplie de colère de soif de revanche.

Micki Pistorius, la profileuse qui a participé à son arrestation, explique qu’elle a ressenti beaucoup d’empathie envers Stewart Wilken.

«Il a commis des actes horribles. Lorsque je lui ai parlé, c’est l’enfant en lui qui m’a répondu. Stewart était la victime lorsqu’il a été violé. Il était l’agresseur lorsqu’il tuait. Et à présent, il est redevenu la victime parce qu’il est tourmenté, comme il le dit, par les âmes de ses victimes...Une fois, il a découpé les seins d’une de ses victimes, une prostituée, et les a mangés. Pour moi, il les a coupés pour avoir le lait. Cela symbolise le besoin d’amour et d’affection qu’il n’a jamais eu.»

On peut donc admettre la possibilité que cet environnement violent a engendré de nouvelles horreurs, comme dans un circuit vicieux.


Maintenant je voudrais expliquer qu’il est fort possible que nous soyons tous inter-reliés, jusque dans nos psychés, comme pour la physique quantique comme si des ondes, des vibrations d’énergie agissaient sur nous comme des vagues, des phénomènes. Ces structures phénoménologiques, ces vagues, si nous ne cherchons pas à les maîtriser feront monter nos pulsions destructrices, notre tension et fatalement cela aboutira à augmenter le niveau de violence générale.

Nous qui ne sommes pas des monstres stresseront et développerons des ressentiments, de la haine sans jamais passer à l’acte, mais ce stress ambiant grandissant augmentera les tensions et se propagera à la foule comme une épidémie. Il s’agit là de la structure même des conflits humains, c’est ainsi qu’une fièvre générale s’installe aboutissant au pire. On peut alors parler de catabolie, tout coïncide à s’écrouler, les fameux monstres tueurs et autres terroristes, seraient alors des manifestations stigmates et indices d’un monde qui fonctionne mal.

Si j’en viens à parler de cela, à ouvrir la description de cette image sur les monstres aux structures de foules, c’est que je suis français en 2017. Mon pays ne cesse de monter en tension, ne cesse de se désolidariser sous la pression, toute cette violence si elle n’est pas comprise continuera d’augmenter, les racines de ce mal sont profondes et déjà activées depuis longtemps, il est néanmoins impossible de savoir avec certitudes comment les choses vont évoluer.

Je vais désormais donner des exemples qui laissent à réfléchir sur la marche à suivre, pour vivre mieux, pour cela je vais citer Lynn mcTaggart dans son livre «Le champ unifié». Tout d’abord il faut comprendre et admettre la possibilité que nos activités cérébrales ne se limitent pas à notre boite crânienne, mais que cela se passe également dans des sphères non locales.

«Nombre des plus grandes réalisations de l’humanité ne résultent peut-être que de l’accès soudain d’une personne à un cumul d’informations partagées provenant du Champ, que nous qualifions souvent de moments d’inspiration. Un génie est sans doute quelqu’un qui a plus de facilité que d’autres à accéder au champ du point zéro. Dans ce sens, notre intelligence, notre créativité et notre imagination ne sont pas prisonnières de notre cerveau, mais elles existent sous forme d’interaction dans le Champ.

Marilyn Schlitz et Charles Honorton ont mené une expérience qui a montré que les personnes ayant des dons artistiques étaient plus douées pour les expériences paranormales que les gens ordinaires. Voir M.J. Schlitz et C. Honorton, «Ganzfeld psi performance within an artistically gifted population», The journal of the American Society For Psychical Research, 1992, vol. 86, n°2, p.83-98.

La principale question soulevée par les travaux de Braud concerne l’individualité. Ou commençons-nous et ou finissons-nous ? Si chaque impact, chaque événement, procède d’une relation et que les pensées appartiennent à un processus commun, il est possible que nous ayons besoin d’une collectivité serrée et pleine de bonnes intentions pour bien fonctionner dans le monde. De nombreuses autres études ont démontré que l’implication dans une collectivité serrée était un des plus grands indicateurs de bonne santé.

L.F. berkman et S.L. Syme, «Social networks, host resistance and mortality: a nine-year follow-up study os Alameda County residents», American Journal of Epidemiology, 1979, vol.109, n°2, p.186-204

L’exemple le plus intéressant de ces études se rapporte à une petite ville de Pennsylvanie, Roseto, entièrement peuplée d’immigrants venus de la même région d’Italie. Ces gens avaient intégralement transplanté leur culture en sol américain. Le sens de la communauté y était très grand, les riches côtoyant les pauvres sans problème, grand à un point tel que la jalousie semblait y être minimisée. L’état de santé des gens de cette ville était étonnement bon. Malgré la présence d’un nombre de facteurs à haut risque dans la collectivité (tabagisme, stress du à l’économie et régime alimentaire à teneur élevée en lipides), le taux de crise cardiaque parmi les habitants de Roseto était inférieur à plus de la moitié de celui des villes voisines.

Une génération plus tard, cet esprit de cohésion avait toutefois disparu, la nouvelle génération n’ayant pas adopté ce sens de la collectivité. Rapidement, Roseto se mit à ressembler à toutes les ville américaines typiques, c’est-à-dire à un rassemblement d’individus isolés. Parallèlement, le taux de crise cardiaque grimpa en flèche, rattrapant dès lors celui des cités voisines. Pendant toutes ses belles années, Roseto s’était pourtant maintenue dans la cohérence.

Braud avait prouvé que les êtres humains peuvent aller au-delà des frontières individuelles. Mais il ne savait pas encore jusqu’où. A propos de la violence collective que j’appellerais guerre, il y a un autre passage dans ce livre qu’il convient de considérer selon moi.

«Cette étude sur le temps à Princeton n’était qu’un infime indicateur de l’effet positif que les gens pouvaient avoir sur leur milieu de vie. Pendant vingt ans, l’organisation de la méditation transcendantale (MT) avait systématiquement vérifié par de multiples études si la méditation de groupe pouvait réduire la violence et la discorde dans le monde. Son fondateur, Maharishi Mahesh Yogi, soutenait que le stress individuel menait au stress mondial et que le calme individuel menait au calme mondial. Il avait même avancé que si 1% de la population pratiquait la MT, ou si la racine carrée de 1% de la population pratiquait la MT Sidhi, une forme plus avancée et plus active de cette méditation, le taux de conflits de toutes sortes (fusillades et autres crimes, consommation de drogue, et même les accidents de la route) baisserait. Selon le concept de l’effet «Maharishi», la pratique régulière de la MT permet d’entrer en contact avec un champ fondamental qui lie tout ce qui existe, concept très semblable au champ du point zéro. Si suffisamment de gens s’adonnaient à cette méditation, la cohérence se répandrait de manière contagieuse dans la population.

L’organisation de la MT avait choisi de qualifier ceci de «superradiance», car tout comme la superradiance dans le cerveau ou un rayon laser créé de la cohérence dans et de l’unité, la méditation aurait le même effet sur la population. Des groupes spéciaux se formèrent partout dans le monde pour méditer intensivement en fonction de certaines zones précises animées par le conflit. Depuis 1979, un groupe de superradiance variant de quelques centaines à huit milles personnes se réunissait deux fois par jour au Maharishi International University à Fairfield, en Iowa, dans le but d’instaurer une plus grande harmonie dans le monde.

Bien que cette organisation ait été ridiculisée, en grande partie à cause des intérêts personnels de Maharishi, les données sont irréfutables. Et vu que nombre de ces données ont été publiées dans des périodiques réputés, dont le Journal of Conflict Resolution, le Journal of Mind and Behavior et Social Indicators Research, il est certain qu’elles ont été passées au peigne fin. Le National Demonstration Project, une étude récente mise sur pied à Washington DC et menée pendant plus de deux mois en 1993 a prouvé que lorsque le groupe de superradiance augmentait à quatre milles personnes, les crimes violents, en hausse au cours des cinq premiers mois de l’année, baissaient de 24% et continuaient ainsi jusqu’à la fin de l’expérience. Et dès que le groupe de méditation se dispersait, le taux de criminalité recommençait à monter. L’étude démontrait que l’effet ne pouvait être dû à des variables tels le temps, les forces de police ou toute autre campagne anti-crime spéciale.

Une autre de ces études menées dans vingt-quatre villes américaines indiquait que chaque fois que 1% de la population d’une ville pratiquait régulièrement la MT, le taux de criminalité chutait de 24% à cet endroit. Une autre étude subséquente fut effectuée dans quarante-huit villes, parce que 1% de la population de chacune méditait, le taux de criminalité baissait de 22% alors qu’il augmentait de 2% dans les autres villes. Par ailleurs, la tendance à la réduction du taux de criminalité était de 89%, contre un taux d’augmentation de 53% dans les autres cités.

L organisation de la MT a même analysé l’effet de la méditation de groupe sur la paix dans le monde. En 1983, une étude d’un groupe spécial de MT en Israël mis sur pied pour suivre quotidiennement le conflit israélo-arabe pendant deux mois signala que les jours ou le nombre de personnes méditant était élevé, le nombre de morts au Liban diminuait de 76% et la criminalité locale, les accidents de la route et les incendies diminuaient également. Ici encore, on avait tenu compte d’autres variables comme le temps , les fins de semaine ou les congés.

Les études sur la MT ainsi que le travail de Nelson avec les Reg de poche offraient de l’espoir à une génération déchirée et sans Dieu. Le bien, semblait après tout pouvoir conquérir le mal. Nous pouvions, en définitive, améliorer notre milieu de vie. Nous avions la capacité collective d’améliorer le monde.»

Prenez ça comme vous le voulez, certains appelleraient cela de la pseudoscience ou du dogmatisme. Jung comme Bohr furent largement moqués et remis en cause, le temps faisant leurs théories se renforcent, toutes ces idées s’appuient sur l’expérience, ces expériences soulèvent des questions que la science actuelle sans pouvoir les expliquer de manière causale, ne peut plus totalement rejeter, ce monde scientifique se débat à l’heure actuelle pour faire la lumière sur toutes ces nouvelles possibilités.

Quoi qu’il en soit si je devais trancher, je suis plus inquiet de participer à une entreprise visant à créer des moyens de se défendre contre d’autres êtres humains, que de participer visant à rassembler les êtres humains dans l’harmonie.

Cela tombe sous le sens et pourtant il est aujourd’hui encore extrêmement difficile de créer une cohésion totale, notre monde est encore bien trop, fragmenté, séparé, dans le conflit de manière générale.

Love Calm Peace COEUR.

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