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Christelle Benaglia

Retour à la liste Ajouté le 27 sept. 2022

Pretty Perv

https://www.madsgallery.art/item/91e11beb-a07e-4e1d-b4f9-f02af51427f4/event/pretty-perv/artworks

mercredi 28 septembre 2022
mardi 4 octobre 2022

Ne pensez pas à une orchidée. Vous penserez à une orchidée.
Un acte de résistance simple et satisfaisant, un mécanisme qui attaque la connaissance appropriée pour renverser les diktats de la relation. La pensée perverse. La perversion comme une modification des tendances instinctives, l’abandon de la foi, de l’orthodoxe, du normal. Interruption de l’innocence avant son propre accomplissement. Un état mélancolique et enivrant qui, à travers l’œuvre d’art, déclare un siège invitant à la pure contemplation esthétique. La beauté, la subjectivité du genre suprême de valeurs. La résolution des conflits et des troubles, l’ordre et le décorum. En même temps, le conflit, la tourmente, le chaos et l’indécent. Pervers est la beauté à l’époque du super-présent, étincelant et insaisissable qui force l’utilisateur à la contemplation pure comme un moyen indéfinissable de jouissance. Une composition émotionnelle, faite de gestes délicats et de corps gracieux qui rejoignent le vent pour la danse tribale du nouveau jour. Un choc extatique qui nous transforme, la pensée perverse comme une expérience. Événement esthétique qui conduit au reflet de la primitivité idéale, « Vous devez changer votre vie », Rilke devant un ancien torse d’Apollon, la perversion voyage dans l’archétype des choses, à partir de laquelle il ne sert à rien qu’il ne voie pas la vie comme telle. « Nous courons donc instinctivement après des objets qui peuvent exciter nos passions, bien qu’ils exercent sur nous des impressions qui nous coûtent souvent des nuits agitées et des jours malheureux ; mais les hommes souffrent plus d’une vie sans passions que de la souffrance suscitée par les passions ». Par ces mots, Jean-Baptiste Du Bos décrit les troubles profonds de l’âme humaine, ceux qui font passer les nuits éveillées et qui font tourner le ventre à l’idée de quelque chose qui stimule l’imagination. L’homme est attiré par ce qu’il ne comprend pas et ce qui l’effraie le fascine profondément en même temps. Au fil des ans, des philosophes tels que Kant ont étudié comment le concept de « sublime » est combiné avec l’art et Friedrich l’a représenté dans ses peintures, qui laissent les spectateurs et les spectateurs fascinés et effrayés en même temps. Toute perversion humaine est justifiée par l’instinct et surmonte la peur qui inculque l’idée de l’interdit et parvient à aller au-delà du concept de danger lui-même. L’homme ne peut s’empêcher de poursuivre ses envies et ses désirs profonds, même si ceux-ci conduisent finalement à la souffrance intrinsèque et au désespoir. Par nature, nous sommes amenés à suivre les instincts et à satisfaire nos désirs, aussi éloignés qu’ils soient de l’éthique et de la rationalité socialement partagées, tous dans leur intimité montrent des inclinations ou des comportements qui, dans la vie quotidienne devant les autres, ne le laissent pas s’échapper et cela fait partie de l’esprit humain. La vue du feu est belle à l’œil humain, mais elle brûle. Ainsi que la vue sur les glaciers ou la mer ouverte. Ils sont fascinants et suscitent des émotions profondes, mais ils restent un danger pour l’homme qui ne sait pas comment vivre avec des éléments de ce type qui peuvent nuire à sa sécurité. Cela ne signifie pas qu’il commencera à les éviter, mais il se retrouvera de plus en plus impliqué et fasciné par la force de la nature et la beauté du danger. La perversion elle-même porte une série de tabous dans lesquels l’homme se sent dépouillé de sa sécurité et de sa dignité, mais comme l’a écrit Oscar Wilde, « la seule façon de se débarrasser d’une tentation est d’y céder ». Les artistes ont toujours exercé leur autonomie par des actes délibérés de résistance à l’attendu, au raisonnable, à la morale. Le récentTory of art cite Joan Jonas, Carol Rama, Amalia Ulman, Camille Henrot, comme des auteurs à l’esprit indiscipliné, dont le geste précis et attrayant est aussi un moyen de s’établir comme des êtres authentiques dont le produit artistique est la perversion et la volonté existentielle. Quel est mon but, si je ne fais que ce qui a du sens? Pourquoi ma conscience est-elle plus pertinente que mon instinct ? Des paysages frais, enivrés et enivrants, émotionnels, des portraits de vivacité adolescente, ici et maintenant. M.A.D.S. ART GALLERY appelle ses artistes à naviguer dans des eaux inconnues, à exercer leur volonté, à se laisser aller au sublime, à faire l’expérience de cette innocence interrompue qui se fera inévitablement sentir avec un soupir, peut-être mélancolique, peut-être pervers.

Artmajeur

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