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Frédéric Chauvain

Retour à la liste Ajouté le 1 nov. 2006

Transport d’un souvenir, d’une émotion furtive, voilà qui pourrait être un début d’explication à la nécessité de l’art. Toutes armes abaissées, accepter sa sensibilité comme guide de l’instant, face à face avec l’œuvre comme miroir d’un sentiment. Etre nu et se laisser envahir, sans l’appréhension du jugement, reflet d’une vérité d’enfant. Avoir la force simple des phrases que l’on croit interdites, mais pourtant si naturelles, oser dire :

« J’aime, j’aime pas… »

C’est à cette simplicité que vous invite Frédéric Chauvain au travers de son voyage en couleur, comme le ferait un poète avec des mots.
Alliance d’une qualité de la lumière, évanescence ou précision d’une forme, d’un trait ; la technique prend ici toute sa mesure dans le secret du geste de l’artiste. Invisible, elle se nourrit de travail et d’expériences de vie, mêlant la science de l’œil et de la main devant une alchimie dont nul ne maîtrise les formules.

Les guides : inspiration et maturité. Et cela, l’artiste Chauvain n’en manque pas. Sans revenir sur son parcours d’apprenti, qu’il restera sa vie durant, on notera certaines distinctions et prix d’aquarelliste ainsi que son implication dans la transmission de sa passion et d’un savoir reconnu par ses maîtres, au travers de l’enseignement.
Mais tout cela, par pudeur, il ne vous le dira pas…
Pudeur et modestie, la colonne d’âme d’un essayiste de l’art. Crayons, pinceaux, plumes et doigts pour des huiles, croquis, aquarelles, portraits ou bandes dessinées :

« L’invitation au voyage »

Se nourrir des autres, de la force des choses simples à l’aide de l’impalpable, du diffus. Se saisir de ce monde aqueux, gorgés de frottis de couleurs, rose fanée, vert usé, bleu abîmé.
Boire une émotion, vous entrez dans la subtilité, le raffinement de l’encre, des eaux et des songes.
Magie de l’orient, de ses tigres et bambous, de l’esprit du samouraï, de la danse des combats. De corps presque calligraphiés, de paysages en mouvement, ivres de délicates beautés. Cette mouillure de petits matins que porte la rosée, des fonds diffus sous le camouffle de la brume à peine évanouie, vous la retrouverez dans les dernières recherches de l’artiste.

« Glissement »

Bien sûr, l’art est intimement lié à la personne. Ainsi vous découvrirez l’évolution d’un regard en formation et l’adaptation de la main au sujet d’étude. Du naïf d’un moulinet à vent à la douceur d’une peluche, d’un ciel brouillé à la quiétude du chat, d’une lumière de haut soleil au regard innocent de l’enfant, les variations sont infinies et exigeantes.

Je n’ajoute mot et vous laisse croquer ces poèmes de l’instant, délicieuses flâneries dans l’imaginaire d’un poète des sensations.

Prpos rédigé par Jean-Christophe Sarrete

Artmajeur

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