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Ferial Baba Aissa

Retour à la liste Ajouté le 17 févr. 2005

Femme du Mois

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Septembre 2009

Femme du mois

Fériale Baba Aissa

Les confessions d’une pionnière

Elle est la première à avoir introduit la peinture numérique en Algérie
Actuellement entre deux projets l’artiste Fériale Baba Aissa nous ouvre les portes de son jardin secret pour un portrait tout en pudeur


Elle nous donne rendez vous dans son bureau, sa « cachette », « son repère »aux portes de la Casbah d’Alger. Une invitation exceptionnelle, car depuis quelques années Fériale Baba Aissa a choisi de se retirerquelque peu des clameurs de la ville et du milieu artistique. Elle même avoue vivre en recluse, auprès de son mari et de son fils.
Fériale Baba Aissa à toujours pleins de projets qui attendent dans ses cartons ou plutôt dans les méandres de son imagination. Elle termine un roman sur les couples mixtes et prépare pour les semaines avenir la publication d’un ouvrage catalogue de ses dernières œuvres numériques les fractales. Car si elle a commence sa carrière d’artiste depuis plus de quarante ans, grâce à son travail dans les arts numériques Fériale Baba Aissa s’est fait encore un nom en Algérie et ailleurs .C’est elle la première qui a importe ce nouveau moyen de création en Algérie. C’était dans les années quatre vingt dix
« Pendant la décennie noire, nous ne pouvions pas beaucoup sortir, des amis venaient chez moi, j’avais à l’époque un cyber café et il m’ont fait découvrir l’informatique et ses possibilités artistiques. » se souvient elle .Elle apprend les bases avec eux puis seule se forme et étudie. C’est ainsi qu’elle commence une nouvelle page de sa carrière Rapidement les medias s’intéressent à elle, elle réussie à exposer un peu partout dans le pays et à l’étranger aussi. Pourtant jamais elle n’a renie son parcours classique
« je ne veux pas être ghettoïsee dit elle, la routine ne m’intéresse pas. Je n’ai pas délaisse le travail manuel. J’ai besoin de revenir à la matière, de la toucher, de reprendre un pinceau ». Tout dépend de son inspiration. Artiste éclectique, les nombreuses toiles exposées dans l’appartement qui lui sert de bureau en sont la preuve. Paysages, natures mortes, abstractions, tout cohabite dans un joyeux mélange coloré sous le regard apaisant des poupées de chiffon et de cire que Fériale Baba Aissa collectionne et qui envahissent le moindre recoin de l’espace .La seule ligne de force dans son œuvre prolifique est le thème de la nature qu’elle ne cesse de revisiter et qui reste son principal objet d’inspiration « La mer, les fleurs, quoi de plus beau que la nature », s’enthousiasme t’elle. Une inspiration qu’elle doit à sa ville natale, Bejaia, puisque c’est là bas qu’elle a grandi et appris le dessin et la peinture « Mes professeurs ont remarque mes prédispositions et j’ai suivi des cours avec l’un d’eux »Une vocation précoce qui date d’un évènement très précis et dont l’artiste se souvient encore. « Un jour à la bibliothèque de l’école je devais avoir 8 ou 9 ans je suis tombée sur un livre d’art consacré au peintre Degas. J’ai été fascinée. »Et elle va se perfectionner tout au long de sa vie en France puis en Italie. Elle multiplie alors les expositions et les récompenses
En 2001 les inondations tragique de Bâb El Oued la poussent à prendre la plume une première ou elle raconte dans Bâb El Oued 2001, afin que nul n’oublie l’horreur et les opérations de sauvetage auxquelles d’ailleurs elle a participe
Artiste engagée, c’est peut être l’ultime facette de sa personnalité complexe, à la fois dure contre ce qui la révolte , la misère de l’artiste algérien, l’incivisme, et l’œil inquiet et incertain en se remémorant les épreuves de sa vie qu’elle préfère laisser pudiquement dans l’ombre. Fériale Baba Aissa s’est donne pour mission d’aider les artistes, « ceux de l’intérieur du pays précise t’elle immédiatement, comme cet homme qu’elle a rencontre il y a quelques années et qui peignait avec des allumettes écrasées et auquel elle a envoyé régulièrement des pinceaux » « Un pays qui laisse ses artistes végéter sans moyens, c’est triste. », constate t’elle, avant de refermer la porte de son univers presque surprise d’en avoir autant dit sur elle.

Mériem Méziani

Du tac au tac

Votre principale qualité
Je suis méticuleuse, une maniaque du détail
Un défaut que vous confessez
J’ai un caractère un petit peu militaire, je suis intransigeante
Votre dernier fou rire
La semaine dernière je suis tombée dans l’escalier, ça a déclenché un fou rire entre mon mari et moi
Votre dernier coup de gueule
Envers un employé qui ne prenait pas son travail au sérieux
Un lieu ou vous vous sentez bien
Dans cet appartement qui est aussi mon atelier
Un livre qui vous a marque
Ceux d’Henri Troyat et le dernier en date, les ronds dans l’eau de Françoise Sagan
Votre film préfère
Autant en emporte le vent, je suis une romantique….
La musique qui vous fait vibrer
Du classique, de l’opéra mais aussi le dernier album d’Arielle Dombasle
Un objet fétiche
A part ma collection de poupées , non je ne suis pas superstitieuse.

Artmajeur

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