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Alexis Legeay

Retour à la liste Ajouté le 23 avr. 2019

Alexis Legeay engrange les premiers prix Publié le 07/04/2019 à 04:55 | Mis à jour le 07/04/2019 à 06:30

Les Bordes. Ce Bordois d’adoption s’est lancé dans la création de luminaires il y a trois ans. Les premiers fruits de ce travail passion commencent à tomber.

Son atelier des Bordes n’a pas bougé, un an après notre première rencontre. Il y en a dans tous les coins. De l’outillage, des matériaux, des cartons… Tout un univers qui sert à la création de ses pièces lumineuses. Il y a quelques jours, il était dans les cartons, justement, pour préparer son déplacement aux Journées européennes des métiers d’art, ce week-end, à Bourges.
Une petite expédition qui vient contredire toutes les manifestations qu’il a couvertes depuis un an. « J’ai exposé dans de nombreux salons, car il fallait que je présente mon travail et je me fasse connaître. Maintenant, je vais davantage cibler, car une fois que j’avais payé le stand et les frais d’hébergement et de restauration, il ne me restait rien ! »
Chartres, Colmar, Paris, Lyon, Nancy… Alexis Legeay a beaucoup bougé. D’ailleurs, il n’imaginait pas que l’aventure serait ce qu’elle est, il y a trois ans, lorsqu’il a quitté le bureau d’étude de Zodiac, à Issoudun, où il travaillait depuis vingt ans dans la recherche et l’innovation.
Trois ans plus tard, il sait que le chemin sera encore long pour en vivre. La reconnaissance, il l’a finalement acquise rapidement. Après deux années passées à créer des lampes, petites et grandes, sophistiquées ou simples, motorisées ou pas, à petits prix ou pas, il s’est lancé conjointement dans les expositions et les concours. En quelques mois, il a décroché le prix départemental des métiers d’art et le prix régional Centre-Val de Loire des métiers d’art. Inespéré.
Le travail de l’acier et du laiton, auquel s’ajoute la création en 3D d’appliques réalisées avec une matière à base d’amidon de maïs, commence à payer. « J’ai réalisé une quinzaine de grosses pièces et de nombreuses petites. Les grosses pièces ont un prix élevé, car elles demandent beaucoup de travail. Je me situe entre l’œuvre d’art et l’utilitaire, mais les gens ne font pas forcément la différence ! » 
Des idées plein la têteLes petites pièces coûtent 250 €. La plus chère, la Canopée lumineuse, avec laquelle il a remporté ses concours, avoisine les 4.000 €. Une pièce unique, un mobile de 2.300 pièces dont 90 m de câble et 100 m de tresse, qui ondule inlassablement. Car ce qui intéresse par-dessus tout le quadragénaire c’est l’ombre portée par les structures souvent dorées qui entourent l’ampoule.
Depuis peu, il s’est également lancé dans la rénovation de luminaires afin d’élargir son champ de création.
Seul dans son atelier – qu’il a nommé Atelier Axel Simon, combinaison de son surnom et du prénom de son fils aîné –, il confie s’y sentir bien et ne jamais regretter le travail dans une grosse entreprise : « Je suis toujours en train de travailler. J’ai plein d’idées dans la tête, mais il faut beaucoup de temps. »
En contrepoint de son site Internet, il a créé avec d’autres un collectif d’art afin que les œuvres soient mieux vues.
Dans quelques jours, Alexis Legeay partira exposer à Montpellier, puis en Suisse où il présentera un mobile qui est encore en construction. Un défi parmi d’autres pour cet artisan qui a fait un choix audacieux à mi-chemin de sa vie professionnelle.
Alexis Legeay est présent, aujourd’hui, sur le parvis des métiers, face à la cathédrale de Bourges, de 11 h à 18 h.


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