Alain Ponçon est né en 1947 à Moigny, petit village situé au sud de Paris où ses parents étaient instituteurs. Le goût pour la couleur et le dessin vient, comme pour beaucoup de peintre, de l'enfance. A 12 ans, il suit les cours d'une école municipale de Beaux-Arts à Noisy-le-Grand, ensuite 1962 à 1965 ce sont les cours de la ville de Paris, consacrés à la perspective, durant trois ans. Plus tard, les cours de l'histoire de l'art dispensés par l'école du Louvre, durant une année seulement, car cette année là il quitte Boulogne pour habiter en Eure et Loir.
En 1965 il rencontre Chomo dans sa retraite forestière d'Achères la Forêt près de Milly. Il lui rend visite régulièrement jusqu'en 1972. L'ermite de talent, grand prince de l'art brut devait le marquer fortement. Durant 2 années, 1965 et 1966 il travaille sous influence, assemblages métalliques, plastiques, récupération et recyclage s'amassent dans un faux sous-sol d'une école, à Viry Châtillon, où son père avait la fonction de directeur d'école. Un jour le directeur envoya tout çà à la benne à ordures. Cette rencontre avec le flamboyant créateur reste vivace aujourd'hui, même si les liens semblent ténus, il reste que la simplicité dans le choix des matériaux et de l'expression sont la base de son travail.
De 1968 à 1971 il peint beaucoup avec son ami René Louis à Orly sur Morin. De temps en temps Marc Lenoir, curé et peintre, se joignait à eux, curé des artistes comme il se plaisait à dire, bien souvent accoudé au bar, face à l'église. Il organisa des expositions à "l'hôtel Moderne" avec le parrainage de son ami Pierre Mac Orlan qui habitait lui aussi Saint Cyr sur Morin.
Ensuite madame Vieuxtemps, fille du musicien belge, monta en 1971, une première exposition à la Ferté sous Jouarre, chez elle.
En 1972, avec René Louis une belle exposition est organisée à la galerie d'art du journal "l'Yonne Républicaine" à Auxerre.
Marié en 1971 avec Monique, ils habitent au pied de la butte Montmartre. Pendant qu’il "faisait" l'artiste Monique faisait bouillir la marmite. Durant cette période pas de vente mais la naissance de sa fille Anne qui le précipite presque directement, en 1973, au sein d'une importante entreprise distributrice d'énergie. Il n’abandonne pas pour autant les crayons et les pinceaux.
En 1984, parution du livre les Hauts du Loir, premiers textes édités de son frère Jean-Claude qu’il accompagne d'une vingtaine d'illustrations. Une exposition des originaux salue cette sortie à Bonneval (28), puis une série d'expositions à l'abbaye de Nottonville 1986, au Château de Courtanvaux à Bessé-sur Braye 1987, une deuxième exposition à l'abbaye de Nottonville en 1988, à la Galerie Duthilleul à Caen en 1989 et pour terminer à la mairie de Béville le Comte la même année. Durant cette période il participe à quelques expositions de groupes tels que le salon national de Rambouillet, et à une chaleureuse et folklorique exposition à Chimay en Belgique… Il rencontre aussi Lucien Labor...