Anthony Barraud

Merci Anthony pour cette jolie expo, à la fois sobre et chaleureuse.

On n'y est pas envahi et si l'on prend un peu de temps au milieu de tes pièces pour s'imprégner de l'ambiance ou tenter un léger toucher (c'est possible?....) alors on peut sentir monter une certaine douceur, plutôt féminine, presque maternelle....
Et tout à coup, c'est comme pleins de petits regards, pleins de petits âmes perchés sur soi et animés d'un souffle bienveillant, attentionné.
C'est bien agréable d'être entouré par toutes ses formes arrondies, élancées, fluides, élégantes, gracieuses, mouvantes..... comme vivantes.
Le rond, le bercement, le mouvement de la vie.
Merci de nous l'offrir "à goûter"

Feldenkrais fait résonner les corps, caisses qui entrent en résonnance, équilibres, çà chute, c'est fragile, ça tient, là çà coince, là il y a du mouvement, des sphinxters ouverts ou fermés, çà avance, çà se dévoile, çà apprend, cà s'adapte, çà vit

Elise

ANTHONY
nous avons eu beaucoup d'émotion,de vous voir dans l'univers que vous avez crée avec toute votre force, votre courage,et votre amour.
que de chemin parcouru ,apres tant de souffrances.
j'etais tres emue ,de sentir ANTHONY passionné par ses oeuvres ses créations,et si PASSIONNANT quand il fait partager à tous son ressenti.
"Mon petit bonhomme" tu es devenue "UN GRAND BONHOMME",tu peux etre montré en exemple,tu t'es battu,avec à tes cotés "ta lumiere" ton amour de CLAUDIE,qui t'a donné 2 petits "rayons de soleil".
je vous souhaite plein de bonheur.
on vous aime fort marythe gerard

Anthony,
c'est vraiment extraordinaire d'être arrivé à ce stade. Bravo pour ce travail sur le noir et blanc.
Je trouve que tu as merveilleusement apprivoisé cette ombre qui nous habite tous. Continue à faire vibrer ce souffle qui t'habite ainsi tu participes à l'élévation du monde.

Merci à toi Anthony

Madeleine

La création, une manière qui peut paraître étrange pour certains mais qui permet à d’autres de révéler leur façon d’être. Elle nous réserve parfois de grandes surprises…. Et, nous aide aussi à vivre dans un monde où la différence est trop souvent incomprise (idées et pensées).

Ayant perdu la vue à 15 ans suite à une erreur médicale, des études d’ébénisterie furent interrompues. J’ai du intégrer un centre de déficients visuels, les Hauts Thébaudières à Vertou où l’on m’a classifié dans la restauration de siège. Puis, j’ai travaillé durant sept ans dans un magasin au service de mon apprentissage. Au fur et à mesure des années, la répétition et la monotonie s’installaient ; mon épanouissement et la création étaient au plus bas, j’ai voulu retrouver le fil de cette foi puissante qui me manquait. Pour cela, j’ai choisi de m’orienter vers une activité adaptée à mon handicap où je pourrais mettre en œuvre toutes ces idées en moi (images subvenant de l’inconscient, dessins visuels) et ce fut la TERRE. J’ai pris des cours dans un atelier de création à Sucé sur Erdre avec une prof des Beaux-Arts et Arts décos. Divers travaux ont été installés lors de ces trois ans concernant l’approche des arts plastiques.

C’est en Novembre 2002 que j’ai créé mon atelier agrémenté aux couleurs de la nature, et qui fait office de véritable petit nid chargé d’accueillir chaleureusement toutes ces nouvelles naissances.

Il m’arrive de temps à autre de comparer ces nouveaux objets à des périodes de vie. En effet, entre la décision de créer un nouvel objet et la décision de procréer, il existe une grande similitude et dans les deux cas, une grande impatience qui ne se termine qu’avec la curiosité de découvrir l’oeuvre fini……

Depuis, de nombreuses expositions d’art contemporain se sont déroulées dans divers endroits (Galeries, salons, associations) ainsi que des cours personnalisés ciblant un travail sur soi où l’approche de la matière peut se faire dans le noir et en musique donnant place à des créations exceptionnelles.

Le créateur livre au dedans et au-delà du dévoilement de son intimité, dans un langage qui le masque plus ou moins, sa vision du monde et sa réponse aux questionnements existentiels qui hantent la conscience humaine.

Cette réponse n’est ni univoque ni inscrite dans un standard établi au seuil de la carrière et conservé inchangé par la suite. Tel qu’il apparaît, le profil d’une œuvre est, le plus souvent, évolutif, contrasté, voire empreint de contradictions. C’est pourquoi une œuvre réclame une lecture au-delà des apparences formelles. Si l’auteur ne la suscite pas lui-même en délivrant un message qui risque d’ailleurs d’ensevelir son œuvre dans une rhétorique bavarde, celle-ci suscite quand même, recherche de compréhension. Quelle lumière porte-t-elle sur la vérité de son auteur, sur ses intentions, sur sa relation au monde ? Le risque est toujours grand de trancher péremptoirement et de choisir arbitrairement dans le foisonnement des possibles interprétations ? Dans une œuvre d’art, comme tant toute action humaine, il y a généralement pluralité des sens. C’est pourquoi, ni un questionnement pressant, ni une réponse hâtive ou trop précise ne sont judicieux. Il faudrait laisser l’œuvre dans son énigmatique présence apporter les réponses qui intègrent les complexités et les apparentes contradictions de sens, tout en laissant certaines questions en suspens. D’ailleurs, c’est souvent parce qu’une œuvre reste en chemin entre des questions impatientes et des réponses exhaustives qu’elle est proprement humaine et que, finalement, elle atteint son but car elle nous touche et nous renvoie à nos propres questionnements et cheminements. On comprend qu’on s’éloigne alors du champ clos des débats purement esthétiques et qu’on entre dans le champ ouvert de la recherche de
soi-même et de sa propre vérité.

Leçon d’humanité ? Pourquoi pas. N’est-il pas légitime qu’une œuvre d’art porte profondément la marque du long et patient travail de l’artiste, contenant, à sa façon irréductible, toute la conscience de soi et toute la conscience du monde ?