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Retour à la liste Ajouté le 13 janv. 2008

Chez Jean-François RIEUX, dans un bouleversement de formes originelles, les visages se métamorphosent en masques figés, impassibles, froids, détachés, qui jamais ne rient, dont les yeux clownesques, outrageusement orbiculaires et concaves rongent la face, prégnants, fascinants de fixité, comme un reproche, une accusation. Et les corps contrefaits, déformés, déjetés, monstrueusement drôles, renaissent marionnettes, pantins, bouffons, paillasses, grotesques, histrions, pauvres simulacres d’humains dérisoires qui, sur le théâtre de la vie, jouent une comédie, plutôt une tragédie « aux cent actes divers dont la scène est l’univers ».

Charles GOURDIN
Extrait de « J.F.RIEUX, un excellent esprit » - 2005


Les baromètres du doute.
De boites en carton en boites en carton, Jean-François RIEUX extrait des visages qu’il déforme comme à coup de poings. Il défonce l’aspect, accentue le provisoire et mâche l’absurde comme un pâte de survie, recrachée sous de nouvelles apparences. Les voilà ces êtres, comme élus du néant, tirés d’un sentiment proche de l’angoisse et du mal être. Troublés de solitude, ils cherchent l’autre, quitte à se perdre une nouvelle fois dans une multitude qui n’a pas que les faux semblants d’une sincérité bien improbable. Agglutinés d’errance, ils se serreront dans les renflements du carton comme s’ils s’empressaient d’agripper une bouée, avec l’humour acide des condamnés à la noyade.
Didier VENTURI
« Le Dauphiné Libéré »
Exposition Galerie du Larith, Chambéry - 1999

Artmajeur

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