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Robert Labor

Retour à la liste Ajouté le 18 juin 2022

LABOR dans magazine

Habité depuis toujours par l’amour de la peinture, notre artiste vogue entre ses deux ateliers, l’un adossé à un presbytère dans le sud de la France, l’autre à la Réunion, magnifique île sur laquelle il passe la majeure partie de son temps. Nous sommes partis à sa rencontre afin de comprendre son cheminement artistique et sa façon de vivre sa passion.

« Je relie l’Orient et l’Occident, la magie au rationnel, la connaissance à l’intuition, car je suis un homme des deux cultures. » Voici une parfaite entrée en matière qui définit parfaitement Labor. À la fois, influencé par ses origines créoles et les grandes figures de la peinture, pour lui il n’y a pas de limites à la créativité.

Labor qui par le passé a dû mettre sa vie entre parenthèses pendant deux longues années fait le choix de dépeindre des sujets qui le touchent. Comme il nous le confie, pendant ces terribles mois de souffrance, son esprit s’est littéralement détaché de son corps. Faisant preuve de résilience face à la maladie, il a pu réfléchir et réaliser quelle était l’essence même de la vie.

Abstract CielAssemblage

À présent, seule la mise en avant de la passion compte, et cela se ressent tellement sur ses œuvres. Cubisme, expressionnisme, minimalisme, il a tout aussi bien été influencé par l’art impressionniste que par les figures d’avant-garde modernistes. Notre homme vit l’art de façon viscérale. Lui, l’orphelin a su faire de ces multiples références sa famille artistique avant de construire sa propre famille qu’il évoque avec beaucoup d’amour et de fierté.

Parallèlement à sa carrière de professeur agrégé d’arts plastiques, il accède à une certaine notoriété à la Réunion tout en exportant son art. Ses thèmes sont marqués en émotion ou représentent des scènes de vie saisies sur l’instant, événementielles comme il les qualifie. Il a dépeint Les enfants décapités (1978), l’apartheid, les conditions des migrants. Ses collages mettent en exergue des situations contradictoires : la misère d’un côté, la richesse de l’autre. Il interpelle sur les maux du monde et n’hésite pas à « panser » sa peinture pour renforcer ses messages à coups de bandes Velpeau. Ses tableaux portent des noms puissants : Désarroi, Necessity… Cela peut être dans la figuration, dans l’abstraction, mais jamais dans une demi-mesure.

Artmajeur

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