HELENE PICARDI: déclencheuse d’imaginaire en perpétuelle expérimentation

HELENE PICARDI: déclencheuse d’imaginaire en perpétuelle expérimentation

Nicolas Sarazin | 20 de set. de 2019 3 minutos lidos 0 comentários
 

Rencontre avec Hélène Picardi, déclencheuse d’imaginaire en perpétuelle expérimentation

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Diplômée de l’École Nationale d’Arts Plastiques, Saint Charles, Paris la Sorbonne. Hélène Picardi enseigne les arts plastiques depuis 1986, aux EMA (écoles municipales artistiques) de Vitry-sur-Seine. Une école pas vraiment comme les autres où les genres artistiques (danse, musique, arts plastiques) se mélangent et où les élèves peuvent allègrement passer d’une discipline à l’autre.

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Son inspiration ?

Un son, une situation drôle, un regard en coin, une catastrophe, un sourire,

Ou encore, cela peut venir d’une pluie de couleurs sur un reflet d’automne ou la silhouette d’une démarche rapide vue d’en dessous..., des situations improbables !! Tout ce qui « titille » ses sens pour comprendre et communiquer. C’est la raison pour laquelle en plus de son travail d’artiste, elle intervient dans les écoles et anime des ateliers avec des jeunes. Contactée par le Centre Social Danube (Paris – 19e arrondissement) pour un projet alliant recherche scientifique et artistique, elle s’est montrée enthousiaste à l’idée d’encadrer un groupe d’enfants de 8 à 12 ans issus d’un quartier réputé difficile – problèmes sociaux, économiques et urbains. Avec l’aide de l’artiste Patrick Clerc et de l’archéologue Philippe de Carlos, Hélène Picardi a accompagné ce petit groupe pendant 6 mois. Le projet était de réaliser une fouille archéologique et de valoriser artistiquement les « trésors » enfouies sous terre.

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Les enfants ont donc enfoui sous terre divers déchets, puis avec l’aide de l’archéologue, ils ont procédé à une fouille et ont réalisé des carottages stratigraphiques – découvrant et expérimentant scientifiquement en s’amusant le travail d’archéologue.

Les artistes ont ensuite pris le relais afin de valoriser les artéfacts trouvés et les carottes stratigraphiques. Dans ces carottes fut coulé du plâtre afin de former une sculpture totem et de fixer les artéfacts entre eux. Puis, à l’aide d’outils, les enfants ont commencé à sculpter ces carottes totems en grattant le plâtre et en faisant ressortir les artéfacts colorés cachés dans le plâtre. Ces réalisations ont permis aux enfants de relativiser la notion de « déchet ». Ainsi il peut être vu comme un simple déchet, ou bien sous l’angle scientifique comme un artéfact – notons au passage que ce mot scientifique dérivé du latin contient le préfixe « art » – ou bien encore comme un élément au service de leur imagination et de la création avec un caractère esthétique.

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L’ensemble de leur création fut ensuite exposé à la Galerie Cécile Charron (75015 Paris). À l’unanimité les enfants ont décidé que la vente de leurs créations bénéficierait à une association humanitaire engagée auprès des enfants.

Outre avoir acquis des connaissances scientifiques, artistiques en s’amusant, cette expérience a profondément marqué et changé tous ses participants – enfants et intervenants. Depuis certains d’entre eux suivent une voie artistique grâce à cette « porte » qui leur a un jour été ouverte.

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C’est une des raisons pour laquelle l’art est entré dans ses sens. Et aujourd’hui, son goût pour la recherche sillonne sa vie. Démarche ludique, réflexions, plaisir et point de vue curieux sont à l’honneur dans son travail, laissant l’expérimentation des matières et des techniques diverses les révéler.

Tel un fruit que l’on pèle infiniment, en perpétuelle transition, Un perpétuel laboratoire de vie où les enfants, quel que soit leur âge, leur sexe ou leur milieu social ne sont pas exclus. Et ils le lui rendent bien !

VOIR LE TRAVAIL DE HELENE PICARDI →

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