Marko Liver

Partir à la découverte d’une ville aussi emblématique que New York, pour un photographe, c’est à la fois un défi et un cadeau. Le défi de réussir, encore aujourd’hui, à capturer des images qui puissent rester personnelles, malgré cet énorme héritage photographique et cinématographique que traine cette ville mythique. Mais un cadeau aussi puisqu’il s’y passe toujours quelque chose, et que la ville vous offre toujours des moments inestimables, des images, des bruits et des rencontres qui restent longtemps imprimés sur la rétine de votre appareil photo intime.

Pour moi, il m’est vite apparu évident que ces rencontres, ces visages, allaient se juxtaposer à la claque visuelle de ces lieux titanesques pour former un tout, une suite de portraits forts. Et c’est ce qui surprend le plus, pour un européen perdu dans la Grande Pomme: cette générosité et cette cohésion, à travers tant de différences. J’arrêtais les gens dans la rue, dans les magasins, les hôtels, et partout, ce même sourire en coin, cette même fierté quand je leur demandais de poser, de représenter leur ville.

Oui, les new-yorkais sont fiers, et à travers ces instants volés, on sent leur bonheur, simple, de faire corps avec cette ville de contraste qui est la leur.