Jean-Marc Zabouri Εικόνα προφίλ

Jean-Marc Zabouri

Επιστροφή στη λίστα Προστέθηκε 13 Μαρ 2017

La traversée de la mer Morte

Ce matin c’est le silence de tes pas dans la neige

Qui m’a réveillé, nous avons échangé quelques mots

Les mots simples des gens qui s’aiment                   

 

Tu souris, je souris et cette musique qui bruisse

Dans les arbres accompagne les froissements

Des taffetas de la chambre

 

Tu as remarqué, à mi-voix que le ciel couvert

En tournoyant nous disait

« Ce qui reste à accomplir ne le sera jamais »

 

Comme deux loups blessés

Les amants du froid s’étreignent à l’aube

Et ne rêvent qu’au présent, le temps de l’amour

 

Avant que tu ne reprennes la route

Et que tes traces me disent qu’il te sera difficile

De faire demi-tour

 

J’ai fermé les yeux et j’ai prié dans l’abîme du silence

Ton visage comme une icône slave

« Reste ! »

 

JMarc Zabouri Mars 2017

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Dans le lit j’attends….

Ce n’est que plus tard quand j’ai allumé

La lumière dans l’escalier que j’ai vu

J’ai vu l’espace occupé par les portraits

Habitants des lieux mais aussi des rêves

Il faisait froid et la neige avait cessé

La lune maintenant libérée des nuages

Donnait le change à la blancheur du sol

Le jour était bien loin de se lever et je devais dormir

En attendant que mon cœur se calme

Je me suis recouché pour redevenir transparent

Et libérer mon corps de son enveloppe charnelle

Mais la nuit brillait et ce n’était pas un rêve

Du moins pas encore

Tu dormais bras sous la tête, souriant, lèvres entre-ouvertes

Et ton souffle me signifiait que ton aide je n’aurai pas

La lune aussi s’est recouchée et la neige s’est remise à tomber

Puis à glisser silencieusement des toits comme pour

Ne réveiller personne…

En vérité je ne voulais pas me rendormir et retrouver ce rêve

Ces visages connus cherchant une porte à quitter ce monde

Cet entre-deux du non repos planant comme une vision

Bleue du dessus d’eux-mêmes !

Mais il faut bien les libérer ces portraits cloués au mur

Alors je me suis enfin rendormi pour leur ouvrir la voie

Traditionnellement ces choses se font

Et continuent oui

Continueront  tant qu’il y aura des passeurs de Nuit

 

Jm Zabouri Février 2017.

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Est-il à moi cet endroit où je vis 

Dont je respire chaque murmure ?

On y fabrique des mots, des silences, des soupirs

Des filaments interstellaires

Qui sont vous, qui avouent qui nous sommes

Les portraits figurant l’incertain

Et ce sentiment d’égalité entre eux et moi.

 

Retrouvés rue du Bac à sable

Des broderies de cotons, des brins de laine

Cousus bout à bout, parties manquantes,

Le début de l’histoire.

 

Muettes pour certains, odorantes pour d’autres

Les lettres frémissent sans s’incliner

Le i dans sa rectitude

Et le m, vague à l’âme à l’envers

Danse d’un monde à l’autre

Aime.

 

Une ampoule qui éclaire le plafond qui danse

Matin

La pluie se plaint sur les volets dévorés par le temps

Je me suis senti chez moi

La récréation qui vient

Je ne connais pas la faim de ceux qui veulent rentrer chez eux.

 

Jm Zabouri Décembre 2016.

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Il est temps de rentrer

Le vent, la pluie couvrent

Les voix qui s’élèvent du square

Même le chant des oiseaux

Au creux du lilas bleu

Semble étouffé dans sa retraite

La lampe vacille d’un brûlant mystère

Donnant à voir à travers les carreaux

L’infinie transparence

La tapisserie tissée d’abeilles et de libellules

Habille les murs d’une évidente paix

Le monde est là ne crains rien

Parle-moi afin que rien ne se perde

Ni ta lueur ni ton souffle

Ou bien reste muet  s’il le faut

Pour que la foudre n’embrase notre royaume

La mort n’est pas notre issue

Car plus grand que nous est notre Amour

 

Jm Zabouri Novembre 2016

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Ils traversent le temps avec moi

Figés dans la couleur par un

Brossage de soie

Ces visages familiers ou méconnus se moquent bien

De notre mort annoncée et de nos doutes

Ces visages qui ne peuvent se retourner

Dans ces décors tendus, scellés

De quelques clous tapissiers

Ils sont rentrés chez eux d’un pas serein

Nul ne sait par quel miracle par quel chemin

Jalonnée d’amour et de nostalgie

La pérennité de la mémoire

Mains après mains frémissantes

Fait son ouvrage comme par magie

 

La porte ne s’ouvrira pas

Pour le petit chat

Le vent souffle les saisons

Mais les volets ne grinceront.

 

Ex-voto que d’autres après nous tenterons de décrypter

Alors que seule la trace laissée au verso veilleuse d’amour pourra les éclairer.

 

Jm Zabouri Décembre 2016

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