Henry-Pierre Troussicot

Né en 1943 en Vendée.
Aquarelliste peintre et graveur.
Autodidacte, fidèle à une tradition figurative actuelle dans l'esprit dea la jeune peinture des années 50.
( DE GALLARD, POLLET, COMMERE, CIRY,...)
Sociétaire du salon d'automne.
Sociétaire de la fondation Taylor.
Prix international de gravure Michel CIRY 2009.


Participant ou invité d'honneur aux principaux salons régionaux depuis près de 40 ans.
Plus de 20 expositions personnelles ont été organisées.

"l'inspiration est l'excuse des fainéants" (Georges SAND).
Soyons sans illusion, il y a dans une toile signée 90% d'artisanat et 10% d'artistique.
Le métier doit tenir la pensée.
En partant de l'idée il faut faire mûrir la toile, utiliser tous les matériels et matériaux au mieux pour atteindre le but que l'on s'est vaguement fixé. Ce peut être relativement rapide, ce peut être très long.
L'approche concrète est faite de résistance, d'abandon et de réussite, ce n'est pas tâtonnement, simplement maturation.
Mais par dessus tout il y a une sorte de mystère, une alchimie qui s'opère à l'insu du peintre, des hasards à reconnaître, maîtriser et exploiter. C'est pour moi sans doute le plus passionnant du métier de peintre, et cela vaut aussi pour la gravure avec de plus la difficulté de lecture du travail sur le cuivre et la surprise du tirage.
HPT

"Regards sur la Vendée et autres terres" Editions OFFSET 5 année 2002
98 reproductions couleurs et noir et blanc de peintures, aquarelles et gravures.
Préface Emmanuelle TENAILLEAU textes : Régine ALBERT, Michel CIRY, Léon DARNIS, Roger DUCROT,
Gabriel DELAUNAY, POLLET, Frédéric TROUSSICOT, Guy VIGNOTH.

"Un peintre en Castille" Devoirs de vacances année 2005
29 reproductions d'aquarelles peintes en vieille Castille en Espagne
Préface et textes Frédéric TROUSSICOT

Mon atelier à LA ROCHE SUR YON ( Vendée)

Je travaille la gravure à la campagne
où j'ai un atelier suffisamment grand.

L'AQUARELLE




Je crois savoir pourquoi, à certains moments, l'envie irrésistible me prends de « partir faire une aquarelle ». C'est un besoin, c'est une nécessité.
Ces heures sont des instants privilégiés de communion avec le sujet. Le spectateur devient interprète de la nature, l'herbe, la pierre, le nuage, le vent, la mer...tout parle, se justifie, se livre avec réticence ou complicité.
L'indigo se fait ombre, les ocres et les rouges deviennent murs et tuiles, les émeraudes se fondent aux sépias des haies et le céruléum brosse les ciels en y accrochant des lumières qui vont sur la mer se refléter dans des nuances de gris-vert.

L'aquarelle m'offre l'occasion de promenades sans cesse renouvelées, de solitudes vitales et de méditations primaires et inconscientes.

Et puis, je crois aussi que, de temps en temps, elle me permet de mettre en carton quelques coins de campagne, de village ou de dune que le temps ou la marche de l'homme vont effacer de nos horizons et de nos mémoires...



Henry Pierre TROUSSICOT

PRATIQUE DE LA GRAVURE



La gravure, c’est d’abord un dessin.
Un dessin pratiqué sur un support dur : le bois (gravure sur bois), le linoléum (lino gravure), la pierre tendre (lithographie), le métal (taille douce).
Je n’aborde ici que la taille douce que je pratique sur plaque de cuivre, accessoirement sur plaque de zinc.

Procédés de taille douce
Le but est d’obtenir un dessin en creux dans le métal.
La plaque de cuivre est recouverte d’un vernis inattaquable aux acides.
Avec la pointe, l’artiste dessine son sujet sur le vernis mettant le cuivre à nu. Lorsqu’il a terminé, il plonge sa plaque dans une solution d’acide nitrique ou de perchlorure de fer qui va « creuser » le dessin. Après contrôle de l’attaque acide, la plaque est retirée du bain, rincée et dévernie avec un solvant. Le cuivre est alors prêt à être tiré.

Tirage de la gravure
Le dessin terminé et la plaque « mordue », celle-ci est encrée avec une encre spéciale puis soigneusement essuyée de sorte que seul le dessin en creux conserve l’encre dans ses « tailles ».( étape importante et délicate).
Le support ainsi préparé est posé sur le plateau mobile de la presse. Une feuille de papier légèrement humidifiée est appliquée sur la plaque et, par la manœuvre de deux rouleaux superposés et mis en pression, le plateau mobile entraîne la plaque et le papier entre ces deux rouleaux.
L’encre du dessin sur la plaque est alors transférée sur le papier et l’on obtient la gravure, reconnaissable à la « cuvette »,empreinte laissée par la plaque dans le papier.
La première épreuve est rarement satisfaisante. Il est alors possible de reprendre la plaque à l’eau forte(vernis, dessin, morsure), à la pointe sèche ou au burin et de tirer autant d' épreuves que nécessaire jusqu'à ce que l'artiste obtienne une planche qui lui conviendra. Il effectuera ensuite le tirage définitif en un nombre d'exemplaires qu'il aura décidé.
Après séchage, le tirage définitif sera signé et numéroté en fonction du nombre de gravures tirées et la plaque sera rayée pour garantir ce tirage.


Henry-Pierre TROUSSICOT