Buissonnières

Renaissance du dragon

Des amis, producteurs de cidre et de spiritueux, m'ont commandé une sculpture de dragon. Le logo qu'ils ont choisi pour commercialiser leurs produits est un dragon. Ils souhaitent pouvoir disposer d'une sculpture apparentée à ce logo. Je me suis donc mis au travail, à modeler mon premier dragon. Après plusieurs heures, je n'étais pas mécontent du résultat et j'ai laissé la pièce commencer à sécher.

Compte tenu de la complexité et de la fragilité du dragon, je n'ai pas souhaité utiliser la technique du raku pour son apparence finale. Cette dernière, par la violence du choc thermique et par l'utilisation des grosses pinces sur la pièce incandescente, me paraissait trop dangereuse ...  J'ai fait le choix de colorer la pièce à l'engobe (argile délayée et colorée par des oxydes et des sels)  puis de la recouvrir d'un émail craquelé transparent, pour une cuisson plus sécurisée dans le four électrique. Le dragon avait séché quelques jours et je souhaitais le couvrir d'engobe avant qu'il ne soit complètement sec et avant sa première cuisson (celle du biscuitage). Hélas, à trop manipuler la pièce en lui appliquant l'engobe, celle-ci a fini par éclater dans mes mains.

Deux jours plus tard, après avoir surmonté ma déception, je me suis remis à l'ouvrage. Le modelage achevé, cette fois-ci, j'ai décidé de laisser la pièce sécher plus longtemps et de la biscuiter (première cuisson) avant de la recouvrir d'un engobe prévu pour être utilisé sur du "cuit". C'est donc un dragon d'un blanc immaculé qui est sorti du four.

La pièce a changé d'aspect une fois recouverte par l'engobe ... La seconde cuisson est prévue dans deux jours ! A suivre !