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Pierre Bruet

Retour à la liste Ajouté le 29 juil. 2006

Pierre Bruet : épurer le sujet pour en transcender l'âme.

Cet automne, Pierre Bruet exposera l'un de ses tableaux au salon des Artistes Français, dans le théâtre majestueux du Grand Palais, à Paris. Une participation qu'il doit avant tout au plébiscite d'une de ses toiles par un jury constitué des plus grands peintres actuels.
Pierre Bruet ...étrange, bien que répandu en Savoie, ce nom n'avait à ce jour jamais défrayé les chroniques artistiques locales. Normal, l'homme est discret, humble même quand il s'agit d'évoquer son art.
L'histoire commence comme beaucoup de ses contemporains...quand j'étais petit, j'aimais déjà beaucoup dessiner.. la suite est plus anachronique : "Après mes études, je suis devenu consultant en management industriel. C'était une implicatuion professionnelle extrêmement chronophage, je n'avais ni horaire, ni agenda fixe, une vie sociale difficile à mettre en place. C'est en 2002, quand mon activité s'est ralentie que je me suis consacré à la peinture". Pierre n'est pas homme à entreprendre à moitié, pour lui, pas question de devenir ce qu'il appelle, sans préjugé, "un peintre du dimanche". J'ai besoin de m'investir à fond dans ce que je réalise. Je peins presque tous les jours, et chaque année, pendant une semaine, je m'isoel avec des peintres profesionnels pour tenter de progresser dans ma technique.
Sue les murs de son atelier gorgé de lumière, face à une nature émeraude, ses toiles renvoient autant une belle maturité artistique qu'un désir de diversité. Les paysages figuratifs effleurent des créations abstraites, elles-mêmes surlignées de compositions plus contemporaines : "j'ai besoin de cet eclectisme, confesse Pierre. Cela surprend souvent les visiteurs, je peux jongler indifférement d'un style à l'autre". Tout sourir, Pierre s'venture sur des sentiers artistiques qu'il aime plus que tout, il parle des expos, des magazines, des grands peintres, il dit combien cette source intarrissable contribue à le faire évoluer dans sa peinture. Evoluer, comme une fin en soi, le besoin de ne jamais se satisfaire du travail réalisé : "heureusement que je me contente pas du présent. Mon toucher n'est pas encore assez bon, ma peinture pas assez onctueuse. J'ai beaucoup à apprendre".
Son regard porte alors sur une marine qui se trouve un peu de grâce à ses yeux : "ce paysage, je l'ai peint à côté d'un professionnel : il a réussi à capter l'essentiel, à saisir l'ambiance de ce lieu dont la lumière change toutes les cinq minutes. Je crois que c'est le plus difficile : toucher à la vérité d'un endroit sans s'égarer dans le détail. J'aimerai pouvoir épurer mes toiles, en dire le minimum pour ouvrir les imaginaires, faire en sorte que les gens se retrouvent dans l'atmosphère avec l'envie d'y projeter leurs propes émotions".
Il sait ce but difficile à atteindre, mais contrairement à d'autres qui cèderaient au découragement, lui percévère. Il aime s'mmerger dans sa peinture, traquer cette inspiration aussi encline à foisonner qu'à se dérober. Devant son chevalet, le temps disparaît, ne compte plus que les couleurs et la perspective excitante de sisir la tonalité parfaite ou cette pureté tant convoitée.
Qu'il figure ou qu'il élucubre, Pierre a au moins su capter une certaine idée du beau.
La Savoie - Vendredi 16 octobre 2009 - Johan Fabin.

Artmajeur

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