Art of the World
Nataly Jolibois
Toutes les lumières du monde
S’ouvrir à la lumière. S’en imprégner, l’explorer sous toutes ses
facettes : tel est l’insatiable quête de Nataly Jolibois, artiste
peintre installée à Moorea depuis trois ans.
Originaire de Pavillon sous bois en banlieue parisienne, elle est
touchée dès son plus jeune âge par la magie des teintes et des paysages
de Bretagne où sa famille s’installe. C’est également là que se forge
son idéal : devenir peintre. Suivre les traces de son père et de son
grand-père maternel, artistes peintres à leurs heures, qui lui ont
transmis cette attirance viscérale pour la couleur et l’odeur de la
peinture à l’huile. Cet idéal prend corps à 17 ans avec son entrée aux
Beaux Arts de Rennes et grâce à un coup de pouce du destin : sa
rencontre avec le peintre américain S Goldstein élève de H. Hensche
lui-même disciple et ami de Claude Monet. Goldstein vit en Suède et
l’invite à y suivre ses cours. Le voyage se fait, la révélation éclate :
durant quatre années, dans l’atelier du maître, elle va observer dans
l’ombre et la lumière, comprendre que la rétine peut discerner sept cent
teintes et que la plus grande difficulté sera de les retranscrire dans
l’émotion, sur une toile blanche et vierge. Elle y parvient au moment où
s’impose un autre voyage : la recherche de nouvelles lumières, de
splendeurs naturelles que transfigure un éclairage brut. Dès 1988 Nataly
parcourt le Brésil, l’Ile Maurice, la Thaïlande, le Vietnam, Israël et
le Portugal, les îles des Caraïbes… Avec son compagnon Hans Jorg
Stübler, sculpteur, l’aventure se transforme en un véritable tour du
monde, qui les déposent sur les rivages de la Polynésie après un long
séjour dans différentes contrées des Etats-Unis. Nataly y découvre des
paysages à l’état pur, des émotions originelles et le jeu particulier du
soleil et de la chaleur tropicale sur sa palette. Son style, véritable «
impressionnisme moderne » explose alors en un feu d’artifice de couleurs
mêlant architecture, populations et paysages... Tandis que dans un coin
de sa tête, une idée, toujours, la taraude : globe-trotteur, la moitié
du monde lui reste à peindre…