Née en Martinique, Ambraude vous livre une partie de son travail : un véritable souffle d’air tropical…Qu’elle définis comme étant de « l’Art Nouveau Post-Exotique », mouvement à la confluence des formes, des couleurs, des courants européens et des influences de sa Caraïbe natale.
Elle entreprend une brillante scolarité dans le domaine des arts appliqués à l’Ecole Supérieure Des Arts Et Industries Graphiques Estienne, où commence son voyage émotionnel à travers les formes et les couleurs. Elle poursuit ensuite un travail minutieux et académique à la Chambre Syndicale De La Haute Couture Parisienne ; s’ouvrent alors de nouvelles perspectives indissociable de sa démarche poussant au paroxysme une sorte d’exaltation des sens.
Afin d’illustrer au mieux cette démarche, Ambraude entreprend de dépoussiérer les natures mortes dites « classiques », en y apportant une recherche créative approfondie, révélant d’intimes souvenirs d’enfance et interprétant son propre rapport et ressentis face cette nature.
C’est une mise en exergue des symboles et des signes que l’oeil humain peut voir dans la nature, et particulièrement au sein des univers végétaux des espaces tropicaux. Plusieurs lectures sont alors possibles :
-celle de l’émotion immédiate face à la beauté – voire au simple « joli » – des plantes et des fleurs,
-celle de la raisonnance écologique – la préoccupation de notre temps pour tout humain soucieux de sa simple survie,
-celle de la déconstruction des stéréotypes post-exotiques et de la « carte-postalisation » des espaces caraïbeens.
Petit à petit Ambraude approfondi sa démarche en y introduisant des corps de femmes de manière subtile au cœur même de ces motifs floraux. Bouquets, feuillages, racines, boutons, tiges et pousses donnent vie à des formes féminines. C’est une introspection, un retour à la source, d’une nature genèse de toute forme de vie, de toute chose concrète ou abstraite. La « NATURE », nom féminin, est incarnée par une silhouette féminine. Celle-ci représente « une mère nature, fondatrice, créatrice, génitrice, nourricière… » qui se dévoile peu à peu…La suggestion qui tend vers une abstraction de ces sujets (silhouettes + végétaux) provoque une implication active auprès du public. Celui-ci peut ainsi profiter de l’occasion de spontanément se projeter, laissant place à son propre imaginaire, souvenirs, émotions et interprétations. Une appropriation de l’oeuvre devient alors beaucoup plus exclusive voire intime. Chaque personne étant différente (de par son histoire, souvenirs, émotions…), son interprétation de toutes ces formes organiques le sera également. Cette univers étant bien définit, reconnaissable, et adaptable à divers techniques (acrylique sur toile et/ou encre de chine sur papier) et thématiques (architecturale, animalière...).
C’est une vision du monde, un état d’esprit, rappel que « l’essentiel » est à la portée de tous...
