Un œuvre que tout le monde connaît
Tout le monde connaît le chef-d'œuvre d'Edvard Munch, Le Cri, datant de 1893. Cette œuvre expressionniste troublante révèle l'angoisse existentielle de Munch et sa paranoïa de la folie. Les débuts de l'artiste ont été marqués par la tragédie ; sa mère et sa sœur sont décédées alors qu'il était très jeune. Le peintre a souffert de dépression et d'anxiété sévères tout au long de sa vie, et il était hanté par l'idée que la maladie mentale de son père et de sa sœur lui avait été transmise génétiquement.
Un cri infini qui se répercutait dans le cosmos et déchirait la nature
Ces lignes ont été écrites par lui le 22 janvier 1892 : "Alors que moi et mes deux compagnons nous promenions sur le chemin en direction du soleil couchant, le ciel a pris une teinte rouge choquante. Je reposai mon corps fatigué contre une barrière et levai les yeux pour voir du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir de la ville. Mes compagnons ont poursuivi leur route, mais je suis resté, frissonnant de peur, conscient d'un cri infini qui se répercutait dans le cosmos et déchirait la nature.
Une inscription apparaît dans le coin supérieur gauche
La légende veut que Munch se soit représenté dans ce tableau, sous la forme du corps terrifié du personnage principal. L'année dernière, une photographie infrarouge de la surface de l'œuvre a révélé quelques mots, une inscription, dans le coin supérieur gauche : « Kan kun være malet af en gal Mand! » (« Ne peut avoir été peint que par un fou ! ») Jusque-là, cette phrase était passée inaperçue.
L'artiste était terrifié à l'idée de devenir fou
La preuve que l'artiste était terrifié à l'idée de devenir fou est présente. Aux yeux des nazis, ses peintures expressionnistes étaient une forme de dégénérescence. En termes d'art, Munch était plutôt un avant-gardiste et un partisan précoce du modernisme. Le Cri, une œuvre d'art troublante, est une représentation puissante de son tourment intérieur face à sa propension à la folie.
Selena Mattei
